Interview

Dario Cvitanich : « J'espère que Nice va gagner »

Idole du public durant 2 saisons et demie, Dario Cvitanich a laissé une trace indélébile de son aventure à Nice (2012-2015).  Passé par l'Ajax Amsterdam avant d'atterrir sur la Côte d'Azur, le buteur (74 matchs, 35 buts avec le maillot rouge et noir) a décroché son téléphone pour présenter la bataille entre ses deux anciens club. Depuis l'Argentine, il suivra la rencontre avec une grande attention, et une petite préférence...

Comment vas-tu ? 
Bien, ça va, je suis très content d'être de retour chez moi, à Banfield. Je suis tranquille avec Renato (Civelli). Je suis content de voir Nice et l'Ajax s'affronter. Ce sera un super match, que je vais regarder à la télé. J'espère que Nice va gagner.

Que deviens-tu ? 
Je suis arrivé en février à Banfield, où j'ai retrouvé Renato (ils ont tous les 2 été formés au CA Banfield). Ça se passe très bien. Personnellement j'ai inscrit 9 buts en 15 matchs. Et nous nous sommes qualifiés pour la Copa Libertadores (l'équivalent de la Ligue des Champions en Amérique du Sud ndlr). C'est super important pour le club et pour nous.

Tu es encore avec Renato. Comment expliques-tu qu'à Nice, les gens pensent encore à vous ?
Nous y avons vécu de très bons moments. Ce n’était pas n’importe quel club pour nous, on en parle très souvent ensemble. Nous avons partagé beaucoup de choses là-bas. Ma fille est née à Nice. Avec Banfield, je n’avais jamais vécu de choses pareilles.

« Quand je parle de Nice à ma femme, elle pleure ! »

Nice ne te manque pas trop ? 
Si, beaucoup. La vie à Nice est magnifique toute l’année. Quand on en parle avec ma femme, elle pleure ! J’ai beaucoup d’amis là-bas. J’ai vécu à Amsterdam, au Mexique, aux Etats-Unis et à Buenos Aires, mais Nice restera toujours dans mon coeur.

Tu te rappelles de la chanson que te chantaient les supporters ?
Oh oui ! (Il chante) Ohé, Ohé Ohé, Dario, Dariooo ! Ça me manque ! À Banfield, le public me chante aussi une belle chanson. C'est magnifique. Nous avons eu une très bonne relation avec les supporters niçois. Quand je suis parti, je n'ai pas eu l'occasion de leur dire au revoir, en vrai. Ils m'ont remercié à l'Allianz Riviera : j'ai vu les images depuis le Mexique, ça m’a beaucoup touché.

Avec qui es-tu encore en contact au Gym ? 
Avec Boulon (Philippe, kiné) et Nabil (Ouled-Gharbia, intendant). J'ai également envoyé un message il y a 2 mois au président Rivère pour le féliciter après cette super saison. Le club a tellement grandi, c'est génial.

Quels sont tes souvenirs les plus forts ?
La saison 2012-2013 a été extraordinaire. Je retiens aussi le premier match à l’Allianz. Marquer le premier but de l'histoire de ce stade, c'est inoubliable.

Sais-tu que tu es même devenu une expression pour désigner les petits buteurs en jeunes…
(Il rit) 
Sérieusement ? On dit "c'est un petit Dario" ? C’est bon ça ! Ça me fait très plaisir. Ça veut dire que les gens ne m’oublient pas. Je suis très honoré.

« mario est beaucoup plus fort que moi »

Et Dario qui parle de Mario, ça donne quoi ?
Mario est beaucoup plus fort que moi ! Il a déjà marqué beaucoup de buts. Ça fait plaisir de voir des joueurs comme lui et Dante au Gym. C’est très bien pour le club. Lui c’est Super Mario. Moi, c’était Super Dario, mais lui c'est le vrai.

Quels sont tes souvenirs de l'Ajax ?
C’était ma première expérience européenne. Amsterdam est aussi une ville magnifique. J’ai passé de bons moments, d’autres moins bien. Mais j’ai pu jouer avec des joueurs comme Suarez ou Huntelaar, qui vient de revenir à l'Ajax. J’étais plus jeune. Peut-être que si j’avais été mature comme aujourd'hui, ça se serait passé différemment. Mais dans l'ensemble je suis satisfait. J’ai été champion en 2011 et j’y ai aussi laissé des amis. Pas comme à Nice, mais quand même...

Pour toi, Nice peut-il se qualifier en Champions League ? 
Oui, bien sûr ! J'y crois et je l'espère. Je serai à fond devant ma télé. Le match s'annonce très difficile. Il faut déjà gagner à l’Allianz.

« J'espère vous retrouver bientôt »

Quel est ton message pour les Niçois ?
Je veux leur dire seulement merci. Vous me manquez beaucoup. J’ai envie de revenir à l’Allianz et entendre les "Ohé, Ohé, Ohé, Dario". Vous resterez toujours dans mon coeur j’espère vous retrouver bientôt. Le club m'avait invité aujourd'hui mais ce n'était pas possible pour moi. Ce serait bien que j'arrive à venir avec ma famille au cours de l’année pour leur dire au revoir. Ça fait déjà 3 ans que je suis parti et les gens m'envoient encore beaucoup de messages sur Twitter. Ça me touche beaucoup.

F.H. / C.D.