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La méthode Dante

Un match au sommet requiert toujours de la hauteur. Avant Nice – Paris, l'imposant Dante s'est donc présenté face à la presse. Souriant et facile sur la toile, l'international brésilien est également apparu à son aise face aux médias. Entre autres sujets, il est longuement revenu sur le rôle qu'il occupe dans le vestiaire.

Ses coéquipiers le citent souvent en exemple d'exigence et d'abnégation. Arrivé au Gym l'été dernier, l'ancien axial du Bayern et de Wolfsburg a rapidement pris de la place dans le collectif rouge et noir. Sur le terrain, où il enchaîne les bonnes performances, et dans le groupe, où son vécu, ses voyages et ses victoires en ont fait un leader naturel à la parole respectée. « Je ne raconte pas grand chose, a-t-il expliqué dans un large sourire. Ce n'est pas parce que les années sont passées, que j'ai gagné des titres et que les gens ont un peu reconnu mon travail que je dois moins faire. Plus t'en fais, plus t'as des chances d'arriver où tu veux. C'est simple et il n'y a pas d'autre chemin, c'est ce que j'essaie de transmettre. »
 

« Mon rêve, c'est de jouer avec Nice en Champions league... »


Une méthode illustrée par son propre exemple, donc, qui lui permet, à 33 ans, d'afficher une grosse régularité (30 matchs de L1 cette saison, 3 passes décisives) et d'en vouloir toujours plus. « Aujourd'hui, ils ont tous de la qualité, mais il faut savoir comment tu la développes, comment tu la travailles », a-t-il poursuivi, en plaçant ses coéquipiers au centre du discours. « Travailler, se faire mal, j'ai déjà connu ça et je le fais encore avec plaisir. Je veux leur transmettre des choses pour qu'ils puissent progresser chaque jour, chaque match, pour qu'ils arrivent loin. J'ai envie de les voir jouer des matchs de Champions League. C'est pour ça que je dis que mon rêve, c'est de jouer avec Nice en Champions League... »


Quant à savoir si l'international avait prévu que son intégration se déroulerait de la sorte... « J'étais sûr de mes qualités, sûr que je pouvais apporter quelque chose à un groupe de jeunes en train de progresser, que je pouvais leur montrer le chemin qui permet chaque fois aller plus haut. 3e, c'est magnifique, mais ma plus grosse fierté, c'est d'avoir la confiance des gens à côté de moi et qu'ils puissent écouter les conseils que je leur donne. Dès que je sens que j'aide quelqu'un, je suis ravi, j'ai un soulagement intérieur. Je mets la pression à tous les joueurs pour les faire grandir. La seule chose qu'ils doivent faire, après, c'est me payer un bon restaurant... »