Fêtes

Dante, l'interview de Noël

Il est originaire d'un pays où il fait 32° au moment de déposer les cadeaux au pied du sapin. Rentré au Brésil durant les courtes vacances du groupe fanion, le grand Dante s'est prêté au jeu de l'interview de Noël en ce 25 décembre. Avec une voix pleine de soleil...


Symboliquement, Noël équivaut au froid, la neige et les vestes. Que représente cette période quand on est Brésilien ?

On fête ça avec beaucoup de bonheur, même s'il n'y a pas la neige et que le Père Noël ne vient pas avec sa petite charrette (sourires). On prend ça très sérieusement, d'une manière très familiale. Noël signifie la naissance de Jésus, c'est une très grande fête.

Une fête religieuse avant tout...
Ah oui, c'est sûr ! D'ailleurs on essaye de réunir tout le monde afin de prier pour l'année qui vient de se passer et profiter ensemble. A part le repas, la messe est importante : il faut y aller.

Quelles sont les habitudes brésiliennes en cette période ?
Après la messe, on est en famille, on mange et on fait un petit jeu. Tu inscris le nom d'une personne présente sur un papier et tu l'offres. On dit que c'est un ami secret. Une personne très spéciale qui t'aide beaucoup. L'idée est de faire deviner qui c'est et, une fois que c'est fait, de lui offrir le cadeau. Après, on mange nos plats habituels. O Peru (la dinde) – chez nous aussi -, avec du riz, des haricots rouges. Parfois, il m'arrive d'offrir la dinde aux gens qui n'en ont pas, car ça doit être un plaisir pour tout le monde.

Petit Dante a-t-il été marqué par un cadeau durant son enfance ?
J'étais fan du Barcelone. Mon père avait réussi à acheter un maillot du Barça pour moi. Avec un ballon. C'était vraiment magnifique...

 

"Si j'étais le Père Noël des supporters du Gym..."

 

Quel est, en retour, le plus beau cadeau que tu as offert ?
C'est difficile ça, je donne plein de cadeaux à chaque fois (sourires). Parfois, tu crois que c'est beau, et puis la personne pense autre chose. Mais je crois que le plus beau cadeau de Noël, c'est quand j'ai acheté la maison à ma maman. J'ai pu réaliser son rêve. Elle voulait avoir une bonne maison, car on vient d'un quartier très pauvre.

Noël, c'est plus sympa quand on est enfant ?
Oui, on croit que le Père Noël passe encore, on l'attend. On regarde vers le haut en se demandant quand il va arriver. Au Brésil, on met aussi les chaussures sur la fenêtre pour les cadeaux. Cette fantaisie, ça manque parfois ailleurs...


Est-ce que, comme les Français, les papas brésiliens font un peu de chantage à leurs petits pour qu'ils soient sages ?

Bien sûr ! Mais nous on fait ça constamment, tous les jours, pas seulement à Noël (rires).

Quand on est footballeur de haut niveau, cette période se vit également d'une manière différente ?
Il faut faire attention. Savoir profiter mais, de l'autre côté, il ne faut pas exagérer, parce qu'on a besoin de notre corps. Si c'est pour un jour, ça va. Pendant les vacances, il faut bien se détendre mais, surtout, s'occuper du corps. C'est notre machine de travail.

Si tu étais le Père Noël de supporters du Gym, qu'est-ce que tu poserais au pied du sapin ?
Aïe aïe aïe, c'est difficile ça... Un cadeau n'est jamais évident à offrir. Mais bon, je pense que si on arrive à se qualifier à la fin de saison pour la Champions League, ça peut être un très beau cadeau pour tout le monde.