Tactique

Un maître-mot : « l'adaptation »

2 ou 3 axiaux ? Une ligne de 4 ou un losange ? Une pointe unique ou un binôme d'attaque ? A l'heure de la rentrée, les questions tactico-schématiques appartiennent autant à la fiction que la nature définitive du groupe. Pour autant, au-delà des lignes, les idées comptent. La manière de les diffuser aussi, le meilleur moyen d'embrasser un idéal étant d'en comprendre la nature profonde...

Cette « nature », Lucien Favre n'a pas tardé à la faire remonter au grand jour, face à la presse. Non, l'entraîneur du Gym n'a pas encore inscrit dans le marbre le positionnement de son 11 de base. Non, ce 11 ne peut pas encore être connu. Ces évidences répétées, l'ancien de M'Gladbach s'est en revanche montré plus précis sur ce qui permettra à ses hommes de faire la différence dans durée : « La capacité d'adaptation ». Individuelle et collective, sur le terrain et sur le banc. « J'ai joué en 3-4-3 il y a 25 ans, en 3-5-2, en 4-4-2, en 3-4-3, en 4-3-3, a ainsi énuméré le coach. Ce qui est important aujourd'hui, ce n'est plus le système, personne n'en inventera un nouveau. Vous devez vous adapter à l'équipe et aux joueurs qui sont là ».

« Le système ? Possible qu'il y en ait plusieurs... ou qu'il n'y en ait qu'un »

Relancé sur ses expériences passées, Lucien Favre a étayé avec flegme les force d'un "groupe-caméléon". « En Allemagne, j'ai dû m'adapter à l'équipe qu'il y avait en place et qui évoluait en 4-4-2, mais après 5 minutes, on était en 3-5-2 ou en 3-4-1-2. C'est l'implication qui compte. Presser haut, jouer avec le gardien, attendre derrière, garder de la patience quand vous avez un jeu au milieu et qu'il faut trouver de la profondeur, presser quand vous jouez haut et que vous perdez le ballon : une bonne équipe maîtrise toutes les phases de jeu. Le système ? C'est possible qu'il y en ait plusieurs ou qu'il y en ait seulement un. Mais si on travaille bien, on peut jouer dans tous en corrigeant certains détails ».