Au terme d'une rencontre maîtrisée, le Gym n'a pas fait de détail face à Reims, en s'imposant 2-0. Le groupe de Claude Puel poursuit son chemin en haut du classement, et prend provisoirement la 3e place de la L1.

De la maîtrise, un but rapide mais pas de break. Tel pourrait être le résumé ternaire du premier acte. La lumière s'alluma heureusement d'une manière définitive dans le 4e temps de la rencontre, juste après la pause. Le temps des fleurs, serait-on tenté d'écrire, celles qui poussent au printemps et plantent leurs racines sur les sommets.

Dans une rencontre qu'il géra à sa main, le Gym n'arriva donc pas à enfoncer son adversaire lors des 45 premières minutes. La faute à un rythme agréable mais pas soutenu, à une pression constante mais pas accablante - hormis dans les 10 dernières minutes de la première période. Face à lui, le groupe local fut confronté à une donne peu commune : Reims – aligné en 3-5-2 au coup d'envoi - se plaça haut sur le pré et tenta d'aller le chercher dans son propre camp. Il n'eut donc pas le droit à l'erreur et dût échanger avec application dans sa moitié. Pressé, le Gym frissonna deux fois d'entrée, sur une frappe de Charbonnier claquée par la main d'un très bon Cardi' et un coup-franc non cadré de De Préville, mais fit preuve de sérieux pour prendre le contrôle. Preuve de la différence de confiance qui habite les équipes du haut et celles du bas, les Rouge et Noir firent la différence sur leur première escarmouche. Bien lancé par Koziello, Ben Arfa accéléra plein axe et servit Germain. Très à son avantage, utile dans ses appels et altruiste à souhait, Valère ne se gêna pas pour inscrire son 12e but de la saison, d'un subtil ballon piqué.

A 1-0, la donne ne varia pas mais l'emprise locale se fit de plus en plus nette. Reims tenta de contrer bien haut et faillit égaliser à la demi-heure de jeu, sur une action où l'arbitre assistant leva finalement son drapeau. Cet avertissement sans frais piqua des Aiglons qui haussèrent le ton à sa suite. Très proches les uns des autres, les petits gabarits du milieu (Koziello - Mendy - Seri) s'appliquèrent à équilibrer le bloc, en assurant les passes à terre et en voyant haut. Une attitude partagée par les défenseurs, sérieux dans les duels et appliqués à la relance. A mesure que les minutes filèrent, les espaces se créèrent. Nice allait s'y engouffrer. Sur un changement d'aile de Le Marchand, Germain remit de la tête en une touche pour HBA, qui fila vers le but et ouvrit son pied. Carrasso capta (34e). Ce même HBA accéléra comme une flèche deux minutes plus tard, mais fit une touche de trop avant d'armer une frappe finalement contrée. Le meneur de jeu niçois lança Alassane Plea dans la foulée, mais le cadre se déroba sous la frappe du numéro 14, qui s'échappa seul au but sur l'action suivante... avant d'être signalé hors-jeu.

Nouveau coup de patte de HBA...

Avec 64 % de possession à la pause, les Rouge et Noir gérèrent mais ne creusèrent pas l'écart. Ce qui fit craindre aux plus anxieux un scénario similaire à celui du match aller. Entendez « un but en bois » pouvant potentiellement venir punir un groupe dominateur. Les plus anxieux purent se calmer d'entrée de seconde période quand, après plusieurs situations non-converties (frappes de Germain et Koziello détournées par la défense adverse, tir au-dessus de Plea), l'Allianz Riviera se leva pour acclamer son génie une nouvelle fois sorti de sa boîte. Parti du côté droit, le grand Hatem repiqua sur son gauche, prit de la vitesse, entra dans la surface de réparation, inventa un passement de jambes délicieux... et fut fauché par un Weber dépassé. L'international français inscrivit son 17e but de la saison sur pénalty et permit à son peuple de souffler.

Pour aller au bout de leur prestation, les Rouge et Noir allaient néanmoins devoir faire montre d'application. Une tête de De Preville flirta avec le but de Cardinale (61e), mais la concentration fut au rendez-vous. Le portier niçois sortit les parades qu'il fallut devant ce même De Préville (70e et 92e), et les locaux dirigèrent la fin de match avec confiance. Sans s'énerver devant un adversaire qui distribua quelques caramels.

Ben Arfa manqua d'un brin de lucidité pour s'offrir un doublé (81e), Seri tenta de lobber Carrasso d'un superbe piqué (89e), mais le score ne varia pas.

En attendant les autres rencontres de la 35e journée, le Gym double Lyon. Se pose sur la 3e marche du podium. Et continue son chemin avec entrain.

C.D.