Animé de bonnes intentions, le Gym est tombé face à une équipe parisienne portée par un irrésistible Zlatan et terriblement efficace (1-4).

Tous contre un

11 Niçois contre 1 Parisien. Voilà qui pourrait résumer d'une manière très simple le duel entre le Gym et le PSG. Les Azuréens avaient déclaré « vouloir jouer leur jeu » dans la semaine. Ils n'avaient pas menti. Relance de derrière, petits échanges courts au milieu, pressing de l'entrejeu adverse : la plus jeune équipe du continent - placée dans son fidèle 4-4-2 en losange avec des attaquants dans les couloirs à la récup' et un HBA bien axial - a rapidement prouvé qu'elle ne renoncerait pas à son identité, malgré le pedigree de son hôte. Un hôte déjà champion qui joua au petit trot (hormis en début de 2e période) et s'en remit au plus grand astre qu'ait hébergé la ville lumière. Une étoile du Nord nommée Zlatan, qui gagna à lui seul la rencontre. En deux actions portant sa griffe, le Suédois fit la différence en une mi-temps. Lancé en profondeur par David Luiz, il inventa un contrôle en extension délicieux, et logea une frappe puissante sous la barre de Cardi' au quart d'heure de jeu. Il doubla à la demi-heure, sur un coup franc surpuissant (chronométré à 112 km/h) aux 18 mètres, obtenu par un Lucas qui joua bien le coup... Entre temps, le Gym ne se liquéfia pas. Resta bien droit et bien fort. Promena son insouciance sur une pelouse parfaite.

Entre temps, le Gym recolla même au score sur une action collective de toute beauté, parfaitement conclue par Hatem Ben Arfa. Reparti de derrière par « un chemin court », le ballon arriva dans les pieds de l'international français à 35 mètres du but parisien. Ce dernier accéléra, en caressant la sphère de l'extér', avant d'ouvrir son pied gauche pour nettoyer la lucarne de Trapp (18e).

Une juste récompense de la première demi-heure, qui aurait même pu voir les Rouge et Noir obtenir un pénalty, lorsque Niklas Hult déboula couloir gauche et adressa un centre dévié par la main de David Luiz... La récompense fut rapidement dépassée par le meilleur buteur de L1, qui inscrivit le même coup franc qu'au Ray il y a quelques années, avec un peu plus de hauteur.

Coupure fatale

Ce 2e but mit un « coup sur la cruche » niçoise. Tout comme l'intermède entre les deux temps de jeu. Dans le dernier quart d'heure de la première période, Paris accéléra, le Gym souffrit, mais parvint à regagner les vestiaires avec un but à rattraper. Et donc avec l'ambition de recoller au score. Une ambition qui faillit prendre du plomb dans l'aile une minute après la reprise, lorsque Zlatan contrôla en pivot et déclencha une frappe puissante, captée par Cardinale. Une ambition qui fut finalement transformée en mission deux minutes plus tard, quand David Luiz reprit de la tête un corner d'Ongenda et fit le break (48e). Galvanisé, Paris mit de plus en plus de pression aux Azuréens, et Koziello dégagea sur sa ligne une frappe de Zlatan dans la foulée de l'écart creusé (50e). Les Franciliens se procurèrent une multitude de corners pendant 5 minutes pénibles. Les Niçois laissèrent passer l'orage, et constatèrent que les dégats n'étaient pas encore irréparables.

Ils se situèrent plus haut sur le pré, retouchèrent le ballon, et se remontrèrent rapidement dangereux. Lancé côté gauche, Plea effaça Marquinhos et servit Germain, dont le tir puissant fut capté par Trapp (54e). Après un petit numéro de Ben Arfa, qui dribbla sur un pas Matuidi et Motta, ce même Plea hérita du cuir dans les 6 mètres, mais ne cadra pas son pointu (62e). A une demi-heure du terme, Claude Puel lanca Wallyson et Honorat à la place de Koziello et Plea, afin de dynamiser les débats.

Malgré de l'allant, le Gym ne revint pas. Victime du talent d'un attaquant de classe mondiale - qui signa un triplé à 10 minutes du terme du plat du pied gauche, suite à un service de Rabiot dans le bon tempo - et d'un coup d'acclérateur collectif en début de second acte. Les Azuréens reviendront sur la Côte avec quelques regrets et le sentiment d'avoir laissé passer un bonus.

Dès dimanche prochain, " le quotidien " reprendra ses droits face à Rennes. Tous les esprits convergent déjà vers cette bataille d'une importance capitale.

C.D.