Malgré de multiples occasions et une possession de balle de tous les instants, les Aiglons repartent de Normandie avec une défaite, la faute à deux ballons perdus qui coûtent cher...

Dominer n'est pas gagner. Cet adage vieux comme le foot, les Aiglons l'ont malheureusement confirmé ce dimanche sur la pelouse - indigne - du stade Michel d'Ornano.

Les Rouge et Noir avaient mis les bons ingrédients d'entrée de jeu. Comme à leur habitude, ils avaient le monopole du ballon. Récupéraient haut, au-delà de la ligne médiane. Le hic, dans ces situations, est de perdre des ballons bêtement, qui plus est face à une équipe capable de "gicler" à la vitesse de l'éclair. Les hommes de Claude Puel en ont fait l'amère expérience, sur deux situations jumelles. 12e minute, en voulant servir Seri, Mendy se fait intercepter dans le rond central par Féret. Le meneur normand lance Rodelin dans le dos de la défense. Ricardo malgré sa pointe de vitesse ne parvient pas à revenir et l'ancien lillois ajuste parfaitement Cardinale. 41e, c'est cette fois Seri qui perd un ballon sur une passe latérale pour Koziello. s Ntibazonkiza est lancé et se retrouve déséquilibré par Papy Mendy dans la surface. Penalty que transforme Delort. Cruel pour une équipe niçoise qui termina la première période avec une possession digne du PSG (77%).

Des occasions, les Aiglons en avaient eu, eux aussi. Notamment Dorian Caddy à la demi-heure, proche de son premier but en pro sur une belle tête (centre tendu de Pied), sortie superbement par Rémy Vercoutre. Ou Ricardo, qui après un déboulé sur le côte gauche de la surface voyait son centre dans la surface de but pour Koziello dévié in extremis (33e).

Menés de deux buts à la pause, Claude Puel et ses joueurs savaient qu'un retour était possible. D'une part car ils ont fait leur spécialité des points accrochés après avoir concédé l'ouverture du score, d'autre part car Caen, incroyablement efficace en contre, ne respirait pas la sérénité derrière. Mais les Malherbistes ont pu compter sur un Rémy Vercoutre en état de grâce. Pendant 20 minutes (50e - 70e), l'ancien lyonnais va tout arrêter, parfois de manière peu académique comme sur sa claquette sur un coup franc puissant de Ben Arfa (57e) ou du buste devant Germain (59e). Pendant ce gros temps fort, les Aiglons vont avoir près de 90% (!) de possession de balle mais ce maudit cuir ne fera jamais trembler les filets normands.

Pas assez réalistes, émoussés, les Rouge et Noir ont relâché l'étreinte dans le dernier quart d'heure et ont du se résigner à regagner la Côte d'Azur la valise vide de points. Même si elle marque un coup d'arrêt, cette défaite des azuréens ne doit pas les accabler, car ils gagneront plus d'un match à l'avenir en conservant cette qualité de jeu. Pourquoi pas dès mercredi, à l'Allianz Riviera, face à Toulouse ?

A.D.