Nice 2-1 Lorient

La belle histoire continue...

Le Gym a dominé. Le Gym a tenu. Le Gym a finalement remporté avec panache son duel face à Lorient (2-1), et grimpe sur la 2e marche du podium. La belle histoire continue.

« J'aimerais que l'on soit moins dans la réaction. Maisi bon, si on réagit bien, ça me va aussi », a déclaré Claude Puel dans la semaine. A nous aussi, coach ! Si le Gym répond comme il l'a fait ce soir, autant concéder l'ouverture du score à tous les matchs. Autant courir derrière la marque pour que les chevauchées soient débridées. Avant cette 22e journée, un air (frais) de sérénité planait au-dessus de l'Allianz Riviera. Comme si l'on sentait que le Gym flamboyant de l'automne pouvait revenir dans le froid. Il n'étincela pas autant, certes. Mais ce qui jaillit de ses pieds colora sacrément ce samedi 23 janvier.

D'entrée de jeu, les jambes niçoises répondirent d'une belle manière et mirent de l'application à serrer rapidement le porteur du ballon. A étouffer l'adversaire. Et tant pis si les Merlus ouvrirent le score à la 24e minute, quand Jeannot servit parfaitement Jouffre, lequel mit son pied gauche en opposition d'une manière implacable. Tant pis s'ils tentèrent presque une individuelle au milieu, en faisant sortir Ndong sur Seri et Mesloub sur Koziello, et en mettant quelques coups. Oui, tant pis. Car l'entrejeu de poche niçois, qui marcha sur bon nombre de ses homologues sur la phase aller, afficha une domination sas partage. Mika Seri retrouva le bon tempo, la bonne passe, le geste juste. Vincent Koziello inversa la pression et traqua ses adversaires à la récup', avant de se montrer d'une propreté parfaite dans l'utilisation du ballon. Capitaine Papy gratta et assura les premières relances. Derrière, Max Le Marchand effectua une belle rentrée, fort aux duels et précis à la relance. Paul Baysse resta le roc que l'on connait.

Bref, tout mit une petite vingtaine de minutes à se mettre en place, mais tout roula " comme sur des roulettes ".

Un milieu dominateur

Le collectif rouge et noir semblait bien rôdé, et la symphonie ne tarda pas à porter ses fruits. Car les éléments de devant n'étaient pas en reste. Germain généreux, Caddy très à l'aise, le Gym manqua de réussite pour ouvrir le score, quand Baysse et Caddy furent trop courts sur deux corners. Deux premières escarmouches. Mais Nice finit par refaire son retard, grâce à l'inévitable Hatem Ben Arfa. En belle forme, le numéro 9 créa une nouvelle fois des décalages à chaque prise de balle. Sortit de son chapeau un petit pont délicieux au milieu du terrain très rapidement, l'air de rien. Et remit les compteurs à égalité à la demi-heure de jeu, lorsqu'il partit de la droite, fit un une – deux avec Koziello, et croisa sa frappe du droit d'une manière imparable. Le retard était fait. Les Aiglons prirent l'avantage juste avant le repos, sur un superbe mouvement initié par Hult et Seri, prolongé par un centre de Germain, et conclu d'une manière royale par Koziello, petit lutin porteur de cadeaux...

La vigilance de Yoan Cardinale permit aux locaux de préserver leur avantage d'entrée de seconde période, lorsque le portier sortit loin de son but pour couper une course de Jeannot. Devant au score, le Gym déroula avec un peu moins d'intensité, mais géra dans un premier temps avec métier. A grands coups de redoublements de passes et de percées foudroyantes de son international français.

De la discipline, du coeur

Claude Puel densifia son entrejeu à l'heure de jeu, en lançant Rémi Walter dans le grand bain à la place de Dorian Caddy, en faisant grimper Seri en 10 et HBA devant. Gérant le match à leur main, les Aiglons ne se mirent cependant pas à l'abri, malgré un enchaînement subtil Germain - Ben Arfa - Pied côté droit, qui déboucha sur un centre non repris du latéral (66e) ; ou encore un raid solitaire de HBA sur 50 mètres, où le meneur de jeu manqua d'un brin de lucidité (ce que nous lui pardonnons tout à fait, au vu de sa prestation...) au moment de conclure (71e). Ce non-break laissa planer pas mal de tension sur les 45 dernières minutes. Sylvain Ripoll ajouta un 2e attaquant pour mettre plus de pression à 20 minutes du terme, en remplaçant Bellugou (sentinelle du milieu) par Moukandjo.

Il apporta également du sang neuf sur son aile gauche avec Barthelme, mais Jérémy Pied sortit un nouveau match impeccable, tant défensivement que dans sa projection vers l'avant. Un allant naturel qui lui permit de servir parfaitement Ben Arfa en retrait à 10 minutes du terme, sans que le stratège azuréen ne parvienne à cadrer. Le Gym recula logiquement, et procéda par attaques rapides. Trembla de tout son corps sur un long ballon lorientais dans le dos de l'axe central, qui déboucha sur une frappe hors-cadre de Barthelme (89e), ainsi que sur chaque coup de pied arrêté lorientais. Portés par tout un peuple, les Aiglons tinrent comme de beaux diables, pour valider une nouvelle victoire à l'Allianz Riviera. Et grimper (accessoirement) sur la 2e marche du podium avant la suite des rencontres de la 22e journée...

C.D.

A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 2-1 FC Lorient (2-1 mi-temps)

22e journée de L1 - 23/01/2015

 13 871 spectateurs

Arbitre : Stéphane Jochem

Buts : Ben Arfa (35e) Koziello (44e) pour Nice ; Jouffre (24e) pour Lorient

Avertissements  Baysse (17e) à Nice ; Koné (62e), Ndong (80e) à Lorient

OGC Nice : Cardinale – Pied, Baysse, Le Marchand, Hult – Koziello, N.Mendy (cap.), Seri – Ben Arfa (Genevois, 89e)  – Caddy (Walter, 61e), Germain (Honorat, 80e).

FC Lorient  : Lecomte - Gassama, Touré, Koné, Guerreiro - Bellugou (Moukandjo, 72e) - Jouffre (cap.), Mesloub (Traoré, 80e), N'Dong, Philppoteaux (Barthelme, 72e)- Jeannot