Nice a obtenu ce qu'il était venu chercher en Normandie. Une qualification pour les 8e de finale avec un effectif très rajeuni.

Cette qualification, les Aiglons vont la savourer. Car leur victoire ne vient pas d'un match maîtrisé, abouti techniquement comme cela avait été le cas lors des dernières victoires retentissantes. Non, ce soir au stade Michel d'Ornano, ce Gym remanié a été bousculé. Pilonné même, par de longs ballons sur l'excellent Andy Delort qui, comme lors de la rencontre de championnat à l'Allianz Riviera, a posé des soucis à la défense niçoise. Nice a été bougé, a plié, mais a tenu. Et a su, à l'ultime seconde de la partie, s'engouffrer dans un trou de souris pour arracher une place en 8e. Une victoire au forceps donc, d'autant plus belle pour la jeune équipe alignée par Claude Puel.

Avec l'enchaînement de matchs qui se profile, l'entraîneur niçois avait fait reposer quelques garçons beaucoup sollicités depuis le début de saison. Ainsi Pied, Koziello, Seri, Ben Arfa ou encore Germain débutaient sur le banc. Et le Gym d'aligner un trio offensif Benrahma - A. Mendy - Puel de même pas 20 ans de moyenne d'âge.

Cardinale maintient le Gym dans la partie

Dès les premières secondes, le ton de la soirée était donné. Le jeu direct des caennais faisait reculer le Gym. Heureusement, Yoan Cardinale, pour son 3e match pro, crevait l'écran. Le gardien azuréen repoussait une frappe de Féret puis une tête de Delort d'un superbe reflexe du pied. Il ne pouvait malheureusement rien sur une tête parfaite de ce poison d'Andy Delort, qui donnait l'avantage à son équipe au quart d'heure de jeu (1-0, 14e).

Mais si le Gym ne craquait pas, il le devait avant tout à son portier, auteur de nombreuses parades devant Louis (17e, 21e), Féret (22e). A la demi-heure de jeu les Aiglons parvenaient - enfin - à mettre le pied sur le ballon, sans parvenir à se montrer dangereux. Revenir aux vestiaires avec un retard d'un but était un moindre mal.

Ce mercredi soir, les attaquants niçois ont beaucoup couru mais n'eurent pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais deux ballons suffirent à Alexandre Mendy pour envoyer son équipe au tour suivant. Le premier, suite à une belle combinaison Puel - Benrahma, ce dernier servait le puissant attaquant au point de penalty qui gagnait son duel avec son garde du corps et trompait Reulet (1-1, 57e). Le second ? Dans les arrêts de jeu, alors que l'on se préparait à la prolongation. Une récupération énergique de Seri devant Delaplace et un ballon qui file à l'entrée de la surface. Il n'en fallait pas plus au numéro 15 niçois pour placer un boulet de canon sous la barre du malheureux portier caennais, jamais sollicité ce soir (1-2, 90e+3).

Entre ces deux buts d'Alex Mendy, le Gym a tenu la baraque. Comme il a pu, sur un fil parfois, avec également un peu de réussite (2 buts refusés dont un litigieux), mais aussi beaucoup de hargne et de solidarité. Il quitte la Normandie avec la satisfaction du devoir accompli. Nice est en 8e de finale et connaîtra son adversaire mardi prochain. Entre temps, il aura reçu Lille, dimanche à 14h à l'Allianz Riviera.