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Kevin Anin à coeur ouvert dans L'Equipe

A Nice, personne ne l'a oublié. Joueur surpuissant et homme attachant, Kévin Anin a dû stopper sa carrière à la suite d'un accident de la route le 3 juin 2013. Devenu paraplégique, il s'est longuement confié à L'Equipe, dans une interview poignante parue dans l'édition de ce mercredi.

« J'ai tout ce qu'il faut, je ne marche pas, c'est tout. » Le titre de l'article annonce rapidement la tonalité d'un entretien vérité. Ayant perdu l'usage des parties du corps se trouvant en-dessous du plexus, l'ancien milieu de terrain azuréen (29 ans) a conservé son franc-parler, n'éludant aucune des questions posées par Yohann Hautbois.

Son combat face au handicap ? « Ils (les médecins) m'ont dit que je ne remarcherai pas, mais je ne les écoute pas. Tout est possible. Ce ne sont pas que des mots, c'est à moi de faire le nécessaire. C'est long, mais un jour peut-être... » Le foot ? « Je kiffe toujours. Parfois, je repense à la façon de faire un plat du pied et c'est important de ne pas oublier ces gestes, même si ce n'est que dans ma tête. » Ses soutiens ? « Il y a eu beaucoup d'hypocrites. A l'hôpital, c'était noir de monde, il y avait des gens, je ne sais même pas ce qu'ils faisaient là. Ils étaient là juste par curiosité. Mais les clubs de Nice et du Havre ont été vraiment présents. »

Anin parle vrai, même quand il évoque sa relation avec le passé. « C'est bizarre mais par rapport à avant, je respire. Si j'avais aujourd'hui mes jambes, si je jouais encore au foot, peut-être serai-je devenu fou ! »

Retrouvez l'entretien complet de l'ancien numéro 17 du Gym, resté dans les coeurs, et apparaissant sur les écrans géants de l'Allianz Riviera chaque fois que les Aiglons y évoluent. A la 17e minute. Un ancien joueur que le président Jean-Pierre Rivère rêverait de revoir sur la pelouse, afin de donner le coup d'envoi d'une rencontre des Aiglons...