Bastia 1-3 Nice

Veni, vidi, vici !

1986, 1996, 2013 et… 2015 ! L’OGC Nice a signé samedi soir la 4e victoire de son histoire à Bastia. Un premier succès à l’extérieur de la saison qui vient (enfin) récompenser les belles intentions du début d’exercice.

Un derby se gagne généralement avec le cœur. Les hommes de Claude Puel n’en ont pas manqué, avec pour preuve leur belle réaction alors que la marque était à leur désavantage suite à un missile de Danic dans la lucarne d’Hassen (1-0, 23e). Mais ils n’ont pas seulement fait preuve de caractère. Ils ont aussi eu de la méthode. Plus appliqués, mieux organisés, les Aiglons n’ont pas laissé s’échapper la victoire à laquelle leur supériorité dans le jeu les programmait.

Les Bastiais n’avaient jusqu’à présent encaissé qu’un but à domicile ? Ils allaient en subir deux de leurs rivaux niçois en sept minutes. Mendy allumait tout d’abord une belle mèche de près de 30 mètres pour égaliser (1-1, 33e). Puis Seri allongeait à la perfection pour Germain qui se jouait à son tour du portier, après un contrôle en extension (1-2, 40e) dans un silence de cathédrale.

Imprenable Furiani ? C’était le cas depuis avril dernier. Mais le bastion corse n’a cette fois pas résisté quand bien même les Rouge et Noir ont ménagé le suspense. A leur corps défendant, s’entend. Dans une seconde période où l’équipe de Ghislain Printant mettait la pression un peu comme elle pouvait, c’est à dire notamment par des longs ballons, des percussions de Fofana et des coups de pied arrêtés, Germain avait lui deux balle de match au bout des crampons. Toutes deux stoppées par Leca. Le gardien du Sporting boxait aussi une frappe lourde de Wallyson, avant de remercier le ciel que Le Bihan (entré en jeu à la place de Plea, touché au ménisque) ne cadre pas une reprise à un souffle de lui. Fort heureusement, le dénouement demeurait à la portée des « blancs ».

A l’inverse de Troyes, où les Aiglons avaient subi l’égalisation dans le temps additionnel, ils mirent cette fois à profit ces instants bonus pour donner une ampleur plus spectaculaire à leur victoire, grâce à Benrahma admirablement lancé par Ricardo (94e). La messe était dite. Et elle était dite en Niçois. En terre bastiaise, c’est incomparable.

L.O.

 

 

Le jeu

« On croit en notre système. On ne va pas en changer », avait répondu sans détour Claude Puel devant la presse, dans les minutes qui avaient suivi la défaite contre Guingamp. C’est avec son séduisant 4-4-2 que l’OGC Nice a effectivement remis tout le monde dans sa poche à Bastia.
Et, au-delà de l’organisation, avec toujours la même envie de jouer, au sol, avec beaucoup de mouvements. Mais avec aussi une variante. Contrairement aux matchs à Troyes (54%) et Angers (63%), les Aiglons eurent cette fois une possession de balle inférieure (46%) sur l'ensemble de la partie, mais avec une faculté équivalente voire supérieure à inquiéter leurs adversaires.
Des situations chaudes grâce à une excellente exploitation de la profondeur. Et ce dès la 9e quand Plea, avec un peu plus de malice, aurait pu ne pas poursuivre son action après un crochetage de Leca et bénéficier d’un penalty. D’autres actions suivront dans le dos des Insulaires, et deux buts survinrent en allongeant le jeu quand Seri et Ricardo surent mettre sur orbite Germain et Benrahma.


L’Aiglon

« C’est la victoire du collectif », entend-on souvent dans la bouche des « héros » les plus modestes. La conclusion colle toutefois plutôt bien à la partition récitée par l’équipe niçoise dans son ensemble samedi.

La rentrée de Bodmer a eu l’effet escompté. Elle a amené une sérénité de bon aloi. Qui plus est dans un derby au final plus haché par la qualité de la pelouse que par les fautes. Sur les côtés, Pied et Ricardo n’ont rien lâché. Le Portugais régalant aussi avec quelques fulgurances.

Seri a de nouveau fait apprécier sa capacité à se projeter vers l’avant, et aurait pu signer deux passes décisives si Germain n’avait trouvé la 2e fois Leca sur sa route. Mendy a tiré son épingle du jeu en cumulant son abattage habituel avec plusieurs sauvetages et un premier but en pro. Splendide, en plus.

On pourrait ajouter l’efficacité de Benrahma (dix minutes après son entrée), la 3e réalisation de Germain en 6 journées, le punch de Le Bihan (malgré son loupé),… La victoire du collectif, vraiment.

 

 

Le cri de victoire des Aiglons à Furiani !

Posted by OGC Nice on samedi 19 septembre 2015

 

A Bastia, stade Armand Cesari
SC Bastia 1-3 OGC Nice (1-2 mi-temps)

6ème journée de L1 - 19/09/2015

12 945 spectateurs

Arbitre : Wilfried Bien

Buts : Danic (23e) pour Bastia; Mendy (33e), Germain (40e) et Benrahma (94e) pour Nice

Avertissements : Marange (87e) pour Bastia; Wallyson (85e), Pied (86e) pour Nice

SC Bastia : Leca - Cioni (Coulibaly 81e), Squillaci, Modesto, Palmieri (Raspentino 78e) - Fofana, Cahuzac - Ayité, Diallo (Marange 61e), Danic - Brandao

OGC Nice : Hassen – Pied, Baysse, Bodmer, Ricardo - Koziello, Mendy (cap), Seri - Ben Arfa (Wallyson 74e)- Plea (Le Bihan 55e), Germain (Benrahma 81e).