Interview

Le Bihan : « Sûr que c'est le bon choix »

Le sourire aux lèvres, Mickaël Le Bihan a effectué ses premiers entraînements avec l'OGC Nice, en début de semaine. Arrivé le dernier jour du mercato, l'ancien artilleur du Havre - passé par Cannes, St-Raphaël, Lorient et Sedan -, meilleur buteur de la dernière L2 (18 réalisation au compteur), entend désormais faire parler la poudre avec ses nouvelles couleurs. Franchir des paliers, et prendre le pli de la L1 en faisant trembler les filets. Un recrutement qui colle aussi à la politique du club de favoriser en son sein l'éclosion de joueurs issus du bassin méditerranéen.

L'arrivée

Mickaël, quel effet ça te fait d'être enfin Niçois ?
Un grand plaisir. Je suis très content. J'attendais ce moment-là depuis un bon bout de temps, donc je suis d'abord soulagé d'être ici. C'était compliqué pour le Havre de me laisser partir, mais j'ai enfin signé. Donc je suis heureux, tout simplement.

Comment se sont noués les liens avec le Gym ?
Au début du mercato, j'ai eu des contacts avec d'autres clubs. Mais dès que j'ai parlé avec le coach du projet, de ce qu'il comptait faire de moi, j'ai tranché directement pour l'OGC Nice. Je suis sûr que c'est un très bon choix.

Justement : qu'est-ce qui t'a séduit dans le discours de Claude Puel ?
Tout d'abord, j'avais l'impression qu'il me connaissait vraiment par coeur, c'était déjà un gros point positif. Ensuite, je sentais qu'il avait vraiment besoin de moi dans l'effectif, ça a fait pencher ma décision. Maintenant, je me sens très bien physiquement. Déterminé. J'ai hâte de commencer.

Tu restes sur une saison pleine en L2. Appréhendes-tu le passage en L1 ?
Non. Au contraire, comme je l'ai dit précédemment, je suis pressé. La L2, c'est la L2. La L1, c'est l'élite. J'ai hâte de commencer à jouer et de donner mon maximum.

A Nice, tu vas retrouver Maxime Le Marchand, avec qui tu étais très proche au Havre...
C'est ça. On partageait la même chambre en déplacements, nos femmes sont très copines. Forcément, on était souvent ensemble, même le soir. J'étais à son mariage en juin, donc ça aussi, ça fait plaisir.

Que t'a-t-il dit lorsqu'il a su que tu pouvais t'engager avec l'OGC Nice ?
Il m'a dit directement : « Viens ici, tu seras super bien. » Je fais confiance à Max. J'ai eu également Paul Baysse, avec qui j'ai joué à Sedan. Ils m'ont tous dit des choses positives sur le club. Par ailleurs, ça fait toujours plaisir de connaître quelques personnes dans le vestiaire. Avant de venir, j'étais aussi en contact avec Mouez Hassen, on se connait de St-Raphaël. Il m'écrivait de temps en temps pour savoir quand est-ce que j'arrivais. Au début, je ne savais pas trop quoi répondre. Finalement, je suis là, tant mieux.

La saison

Toi qui a grandi dans le Var voisin, quelle image avais-tu du Gym ?
Une image très positive. Dès que Maxime m'a dit que Nice le suivait, je lui ai d'ailleurs répondu de foncer. Quand j'ai su que c'était également le cas pour moi, j'étais très content. Il y a de très bons jeunes, un très bon groupe, et de très bonnes choses à faire.

Tu as explosé dans le nord, ça fait plaisir de rentrer dans le sud ?
Bien sûr. Evidemment, j'ai essayé de me concentrer uniquement sur l'aspect sportif. Mais, après, c'est vrai que quand on signe ici, on se rend compte que le soleil est vraiment un plus. Tout comme la proximité de la famille.

Quel regard sur le début de saison niçois ?
J'ai été très étonné. Le Gym a souvent la possession du ballon, joue très bien. C'est aussi pour ça que j'ai voulu faire partie de cet effectif. Je pense qu'il y a eu des points perdus, malgré les occasions et les bons matchs réalisés. C'est comme ça. Désormais, il faut espérer gagner un maximum de points durant la saison.

Le groupe travaille ensemble depuis le 29 juin. Il y a pas mal d'automatismes, même devant. Comment s'intègre-t-on quand on arrive en fin de mercato ?
Je sentais que je ne progressais plus au Havre. Il y a deux très bons attaquants titulaires, Valère (Germain) et Alassane (Plea). J'adore leur style de jeu, et je sais qu'en venant ici, il y aura une très forte concurrence. Mais je suis aussi conscient que c'est comme ça que l'on progresse. A moi de donner le maximum pour avoir le plus de temps de jeu possible. Les meilleurs joueront, tout simplement.

Quels sont tes objectifs ?
Avoir un maximum de temps de jeu. Je ne suis pas venu là pour m'asseoir sur le banc, et regarder jouer l'équipe. Je suis un compétiteur, et je sentais que j'avais besoin de franchir un palier pour progresser. Avec ces bons attaquants, je ne peux que le faire.

C.D.