3 questions à...

Mendy-Correia : destins croisés

Ils sont les deux derniers éléments du Gym à avoir découvert la L1. L'un en pointe de l'attaque. Fort, puissant, déterminé. L'autre à gauche de la défense, technique, à l'écoute, appliqué. Avant le déplacement à Angers, OGCNICE.com vous présente Alexandre Mendy (21 ans) et Jonathan Correia (21 ans). Deux jeunes éléments au peps rafraîchissant, aux trajectoires sinueuses, aux destins croisés. Deux éléments qui savent d'où ils viennent... et où ils veulent aller.

Quel effet ça fait d'arriver en L1 ?
J. Correia : J'avais déjà fait le banc à Lyon (victoire 2-1) l'an dernier, pour l'instant, ça me réussit plutôt bien (sourire). Ça surprend un peu, c'est sûr. Après, on fait du foot pour ça. Je suis très content, même s'il faut vite se mettre au niveau, et répondre aux attentes du coach. Avant Troyes, il m'a dit de faire ce que je savais, de poursuivre sur la lignée de mes entraînements. De penser à bien défendre avant de bien attaquer. J'essaie de suivre ses conseils. On m'appelle, je fais tout pour répondre présent. Il y a toujours un peu de stress, mais je pense que c'est ce qu'il faut. J'en profite.

A. Mendy : Ça fait plaisir de débuter en L1. Surtout après être passé par la CFA (à Nice), le National (un prêt à Strasbourg), la L2 (en prêt à Nîmes). Je suis encore monté d'un étage, je le prends comme une nouvelle étape dans mon parcours. A Strasbourg, j'ai appris à évoluer à un échelon plus élevé qu'au centre, tout en découvrant un grand stade (la Meinau). A Nîmes, j'ai intégré pour la première fois un groupe pro, en essayant de me mettre rapidement au niveau, notamment à travers les entraînements et les matchs. C'est ce que je m'attache à faire ici aussi. La L2 est vraiment physique. En L1, je m'aperçois que le jeu est beaucoup plus tactique, il va falloir s'adapter.

Pouvez-vous justement revenir sur vos parcours ?
J.C : J'ai commencé à Monaco, de 5 à 15 ans. Après deux matchs en 16 nationaux et quelques complications, je suis arrivé à Cannes, où j'ai évolué 4 saisons, dont la dernière... avec Alex. Dos au but, il s'assoit sur l'adversaire, il marque. C'était déjà comme ça en jeunes, sa qualité, c'était son corps. J'ai effectué un essai au Gym, auprès du coach Pires. Ça a été concluant, et après tout s'est enchaîné assez vite. J'ai pu intégrer le groupe CFA, jouer. Forcément, quand on arrive au Gym, on doit plus s'impliquer que si nous y avions commencé. Un parcours comme le mien, ça aide. Ça forge le caractère. A moi de m'en servir au mieux pour continuer à progresser.

A.M : Pour ma part, j'ai débuté à Toulon (au Racing et Sporting). Je suis arrivé à Cannes en U19, où nous étions avec John et Vincent (Koziello), les 3 dans la même équipe. John ? C'est un petit technicien. Un numéro 10 à la base. A Cannes, il me donnait " des galettes ", juste derrière moi, et envoyait quelques bons petits centres du droit, du gauche, en coups du foulard... Je pense que c'est le coach Malaspina qui m'avait signalé après un match contre le Gym en U19, où j'avais été bon, mais où je n'avais pas marqué face à Cardi (Yoan Cardinale). Après un essai, j'ai été pris. Je pense que sans ce passage à l'AS Cannes, je n'aurais jamais été ici, ça m'a beaucoup aidé. J'ai retrouvé au Gym des joueurs contre qui je jouais, Max Borges, Gautier Lloris ou Jordan Amavi (parti à Aston Villa), avant de goûter au groupe pro.

Quand on est jeunes et qu'on débarque en pro, quels objectifs se fixe-t-on ?
J.C : Cette saison, je veux continuer à travailler, pour essayer de rester chez les pros le plus longtemps possible, et profiter un maximum, parce que je sais qu'il y en a beaucoup qui aimeraient être à notre place. Et pourquoi pas aller chercher une belle récompense à la clef, pour rejoindre vraiment Alex et Vincent (tous les deux sont professionnels, ndlr)... Dans la formation niçoise, on est les 3 derniers de notre génération à être arrivés au club. En sachant qu'on n'est pas venus au début du centre, se retrouver tous les 3 en haut est, de toute manière, déjà un plaisir.

A.M : Ma première pensée quand je rentre sur le terrain est de marquer des buts. La préparation s'est bien déroulée, même si elle était dure à encaisser physiquement. Après Besiktas et mon but, ça allait mieux, maintenant je me sens bien. J'aimerais être le plus souvent dans le groupe. Continuer à travailler et, surtout, marquer des buts. Je sais que pour le moment, je suis là pour épauler Alassane et Valère. Dès qu'il y aura des minutes « à gratter », je serai là. Comme le week-end dernier, en 8 minutes, il y a le temps de faire des choses. Mais je ne me mets pas de pression.