Tendance

Spectacle garanti

Du suspense. Une atmosphère suffocante. Des buts empilés, des coups durs, des batailles tactiques, des moments de grâce... Une tendance émerge après 3 journées de championnat : avec le Gym, on ne s'ennuie pas.

Du jeu

Le jeu déployé durant la préparation a fait naître pas mal d'espoir. Les premières sorties officielles entretiennent ce noble sentiment. Portés par une irrépressible envie de jouer, Nice – et son désormais fidèle 4-4-2 en losange – s'impose comme l'une des équipes spectaculaires de la L1 2015 / 2016. Un défense qui s'applique à la relance, un milieu joueur et travailleur, une attaque de feu : quoi qu'il advienne, les Aiglons entrent sur le pré pour faire parler la poudre.

Une attitude qui leur a permis de marquer à chaque sortie, malgré des contextes peu évidents. Meilleure attaque de L1 (6 buts inscrits, à égalité avec Bastia), l'équipe de Claude Puel apparaît collectivement portée vers l'avant. Quitte à ce que les individualités prennent le relais lorsque les débats sont fermés, comme ce fut le cas durant la réception de Caen. Une rencontre où le Gym, face à un adversaire regroupé, s'en est remis à ses artistes pour illuminer la soirée, et confirmer son allant collectif.

Des rebondissements

Certes, quelques fin de matchs plus douces auraient pu rassurer les amoureux du Gym ; mais l'électricité qui accompagne les premiers dénouements de la saison possède tout de même une saveur particulière. Face à Monaco, la hargne mise par des Aiglons en infériorité numérique (et devant au score) fit frissonner le stade, qui se mit à rêver au même scénario que face à l'OM (victoire 2-1), la saison passée. Un scénario plausible avant l'égalisation princière...

A Troyes, la démonstration récitée par les Rouge et Noir pendant une heure inspira le respect, avant que la dernière demi-heure (ou l'Estac remonta 2 buts à 10 contre 11) ne glisse pas mal d'amertume dans les coeurs. Enfin face à Caen, après une première période verrouillée face à un visiteur « en cocotte », les débats s'emballèrent sans crier gare, malgré l'égalisation d'Andy Delort, qui convoqua les souvenirs troyens. C'est finalement sur un geste décisif, à un quart d'heure du terme, que le Gym s'assura les 3 points. Non sans avoir le souffle coupé par des ultimes minutes sous tension... Des scénarios à rebondissements propices à l'emballement et aux émotions fortes.

une Capacité d'adaptation

« On perd Le Marchand à l’échauffement, on perd Gomis à la mi-temps. On en est à sept défenseurs en moins. Nous avons joué avec un gamin du centre (Boscagli), un joueur amateur (Correia), un joueur repositionné (Pied). La réponse est magnifique. » La guigne a donc continué à s'abattre sur le secteur défensif, sans que les Aiglons ne perdent le fil des événements. La preuve par les chiffres : si sa défense a été remodelée , le Gym a conservé la possession du cuir lors du duel face à Caen (66% à la fin du match), tout en maintenant de la cohérence dans son jeu. Dans ses mouvements, malgré la nature ultra-défensive de son adversaire. Des ambitions qui ont finalement porté leurs fruits.

Rester fidèle à sa philosophie en s'adaptant au contexte, voilà comment les Niçois affirment leur identité. Avancent. Et forgent des certitudes.

C.D.