Au terme d'un match engagé, l'OGC Nice a décroché sa première victoire de la saison face à Caen (2-1). Passé par tous les états, le public niçois a pu se délecter des 3 points, ainsi que des bijoux inscrits par Ben Arfa et Plea. Quel soulagement !

Le MATCH

« Caen est une formation qui joue très regroupée, à mi-terrain, et qui procède par contres. » L'analyse livrée par Claude Puel avait donc des allures de prédiction. Face à un bloc très compact, le Gym n'eut pas l'inspiration de ses précédentes sorties lors du premier acte. Des mouvements moins fluides, quelques touches superflues, des appels « à vide » : une petite pierre sembla s'être glissée dans la machine rouge et noire. Tant est si bien que ce fut le visiteur caennais, parfaitement dans son registre de « patient - contreur », qui se procura la première grosse occasion du match, par l'intermédiaire d'Andy Delort. Parti de loin, l'avant-centre s'en alla fixer l'axe central niçois, et plaça une frappe maline après avoir repiqué de la droite vers l'axe.

Une frappe repoussée de fort belle manière par Hassen (28e). Particulièrement en forme sur sa ligne, le portier sauva également les siens en toute fin de période, lorsque Bessat profita d'une hésitation dans la surface pour se présenter seul devant lui, et qu'il repoussa le cuir du torse (44e). Entre temps ? Beaucoup de possession niçoise (69% à la pause), et une énorme occasion à la 38e minute. Moment où Vincent Koziello gratta un ballon dans les pieds de Féret, servit Seri, qui sur un pas plaça Valère Germain sur orbite. Après un contrôle, le numéro 28 ouvrit son pied gauche, Vercoutre boxa d'une belle horizontale, Plea suivit et plaça une tête à côté du but caennais. Le tout en prenant le pied de Nicolas Seube dans le visage. Bilan de l'action, une bouche en sang et pas de pénalty...

Revenu avec de meilleures intentions, le Gym ne tarda pas à passer à l'action lors du second acte. Dans le couloir gauche de ses débuts, Ben Arfa accéléra, centra en retrait pour Plea, dont le plat du pied fut détourné par Vercoutre. Le ton était donné. Ce même HBA joua rapidement le Père Noël, en ouvrant le score d'un but dont lui seul a le secret. Andy Delort troubla la fête, d'un plat du pied maîtrisé, avant qu'Alassane Plea ne délivre l'Allianz Riviera, d'un superbe enchaînement contrôle poitrine – volée du droit, à un quart d'heure du terme. Les dés étaient jetés. La fin du match ? Stressante au possible, mais bien gérée par des locaux au coeur énorme.

Les buts

Hatem Ben Arfa, 66e minute

Isolé côté gauche, Hatem Ben Arfa feinta d'abord Bessat avec son corps, avant de démarrer comme une bombe vers l'axe du jeu. Après avoir passé en revue deux défenseurs, HBA déborda, et explosa la cage de Vercoutre d'un puissant tir du gauche.

Andy Delort, 68e minute

A l'instar de Ben Arfa, Andy Delort replaca les siens dans le droit chemin sur un raid individuel. Lancé par Nangis côté gauche, l'ancien Tourangeau prit Baysse de vitesse, et alla ouvrir le pied pour tromper Hassen, qui n'y put cette fois rien.

Alassane Plea, 75e minute

Alors que le Gym cherchait à faire sauter le verrou, il trouva son salut sur du jeu direct. Lancé par Papy Mendy dans l'axe, Alassane Plea contrôla de la poitrine devant la surface, et donna la victoire aux siens d'une reprise de volée à une touche de balle. Surpris, Vercoutre resta cloué. L'Allianz Riviera put exulter.

Le jeu

Rien à faire, le Gym est vraiment noir en ce début de saison. Amputé de 6 éléments du secteur défensif au coup d'envoi, la guigne se poursuivit... dès l'échauffement. Moment où Maxime Le Marchand, prévu dans l'axe gauche de la défense, dût déclarer forfait suite à une douleur au mollet. Où Kévin Gomis glissa dans l'axe, et Jérémy Pied prit place à droite de la défense. Un nouveau poste pour le joueur formé à Lyon, où il ne démérita pas. Au contraire.

Concentré défensivement, volontaire dans les contre-attaques, Pied fit le job sobrement et efficacement. Tout comme Mouez Hassen, impérial sur sa ligne. Ou Olivier Boscagli, à gauche d'entrée de jeu, replacé dans l'axe avec la sortie de Gomis à la pause (encore un pépin !), pendant que Correia entra dans le couloir. Avec tous ces remaniements, les locaux ne perdirent pas le fil collectivement. Ne récitèrent pas leur plus belle partition en terme de jeu, mais firent preuvent d'efficacité, de solidarité, et s'en remirent à deux coups d'éclat pour faire la différence. Les clefs d'un match piège, qui se solde par une superbe victoire.

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