A l’avantage (1-3) et en supériorité numérique à la pause, les Aiglons n’ont pas su conserver leurs trois points en seconde période, avec une égalisation troyenne dans le temps additionnel (3-3). Une déception à la hauteur de la qualité affichée pendant une heure.

De vraies montagnes russes. Après avoir offert un récital, les Aiglons sont tombés de haut dans le dernier quart d’heure, encaissant deux buts dont le dernier, fatal, à l’ultime seconde qui les prive d’un succès mérité.

Dans le dur dès la 3^e minute et l’ouverture du score express de Corentin Jean, sur un ballon en profondeur qui aura pris à revers toute la défense (0-1), les hommes de Claude Puel ont pourtant commencé par mettre les points sur les « i » sans ciller. Une minute plus tard et Hatem Ben Arfa s’offrait son premier but en Ligue 1 depuis mai 2010, sur un penalty obtenu par Plea (1-1, 5^e).

A ce début de partie fulgurant a succédé un bref temps mort. Un souffle. Et la machine niçoise de s’emballer. Depuis son camp, Le Marchand sortait la longue vue pour lancer Germain. Remise de l’ancien monégasque et but en demi-volée d’Alassane Plea du droit (1-2, 15^e). Limpide.

Comme dans un rêve ou presque. Presque car le Gym ne fut pas épargné par un nouveau coup dur, avec la blessure de Mahamane Traoré (21^e).

Aussi triste que fâcheuse cette sortie ne compromit pas les plans azuréens. Les Aiglons les déroulèrent au contraire bien à plat sur la table, montant en régime (et en confiance), en combinant à merveille avec leur jeu au sol.

Le troisième but n’était pas loin. Et il vint des airs. Avec un corner en deux temps, finalement conclu par un centre appliqué du gauche de Plea pour la tête astucieuse de Le Marchand (1-3, 42^e).

Dans l’intervalle, Mavinga avait rendu les armes, après en avoir usé avec trop de vigueur sur les Niçois (2 cartons jaunes synonymes d’expulsion logique à la 30^e).

En supériorité numérique et à la marque, les Rouge et Noir (… et Blanc dans leur magnifique nouvelle tenue extérieure) auront ensuite tout loisir de dérouler, oubliant tout de même qu’en première période Hassen avait aussi du sortir deux parades décisives (24^{e et} 45^e).

Une certaine sérénité se dégagea pendant une bonne demi-heure, mais Troyes y vit comme un espoir de ne pas avoir subi le coup de grâce, jusqu’à ce que Camus ne sorte le bazooka pour déchirer les filets d’Hassen de 25 mètres (2-3, 76^e).

Fini les arabesques de Ben Arfa (remplacé à la 70^e par Eysseric), place au bloc défensif pour ne pas hypothéquer trois points bien mérités. Le va-tout adverse mit les nerfs niçois à l’épreuve. Et malheureusement, sur un coup franc dans le temps additionnel, Thiago s’y reprit à deux fois pour égaliser, à bout portant (3-3, 92^e). Une déception à la hauteur de tout ce qui aura précédé.

 

LE JEU

Malgré les nombreuses absences derrière (Hult, Genevois, Bodmer blessés et Boscagli suspendu), Claude Puel a conservé le 4-4-2, alignant pour la première fois en pro Jonathan Correia et titularisant Mahamane Traoré au poste de latéral droit.

Le système n’a pas varié après la sortie du Malien, remplacé par Kevin Gomis. Paul Baysse a formé la charnière avec Maxime Le Marchand.

Au milieu et devant, pas de changement, et des automatismes prometteurs au sein du trio offensif. En 10 dans le losange, Ben Arfa a profité de sa liberté d’action pour régaler. Crochets, petit pont, accélérations déroutantes, tout y est passé.  Un calvaire pour les Troyens jusqu’à sa sortie à la 70^e. Tandis que Germain fut un point d’appui intéressant pour Plea.

 

LE JOUEUR

Alassane Plea est impliqué sur toutes les réalisations de son équipe depuis l’entame du championnat. Passeur pour Germain contre Monaco, il a délivré son deuxième cadeau samedi contre Troyes pour Le Marchand. Le n°14 a également ouvert son compteur but d’un esthétique enchaînement contrôle-frappe, et se trouve aussi à l’origine du penalty de son équipe comme de l’expulsion de Mavinga. Décisif. 

 

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