Il fait souvent office « de jeunot » lorsqu'il apparaît face aux caméras, et symbolise parfaitement la jeunesse rouge et noire. L'insouciance. Le peps. Bref, une conception du football prônée à tous les étages par le Gym. Petit gabarit de grand talent, Vincent Koziello (19 ans) s'affirme comme l'une des belles satisfactions de la préparation, où il progresse au fil des sorties. Professionnel depuis le mois de juin, le milieu de terrain possède également une vision pertinente des événements, ainsi qu'un sens de l'humour aiguisé. Cela tombe bien, OGCNICE.com lui a demandé de présenter les 8 joueurs du groupe fanion qu'il a connus dans les catégories de jeunes du club. Sans pression. Décontracté. Quitte à « brancher » gentiment des camarades, et à « balancer » quelques anecdotes croustillantes. Le tout sans tomber dans l'excès, en gardant dans ses propos la fraîcheur qu'impose ses jeunes années. Parce que comme il le résume lui-même, au final, « parler des mes coéquipiers et de mes copains, ça fait toujours plaisir. »

Les agités

 

Alex Mendy (21 ans)

On est assez proches, car on a joué ensemble à Cannes, en U19. J'aime bien le taquiner. Il est grand, costaud, moi je suis le petit blond un peu frêle. De loin, ça fait bizarre aux gens quand ils nous voient, en plus, c'est un chambreur. Dans le jeu, c'est un attaquant que j'aime beaucoup. Il pèse sur les défenses, ne ménage pas ses efforts, fait preuve d'altruisme. C'est facile de jouer avec lui, car il aime beaucoup les remises ; quand tu es milieu, c'est agréable. Je me souviens d'actions à Cannes où je n'avais même pas reçu le ballon qu'il était déjà « tanqué » sur le défenseur. J'avais juste à lui donner, il me la remettait, on gagnait du temps. Quand je vois des dégagements des gardiens et qu'il est à la lutte, il saute, il arrive à contrôler de la poitrine et à donner en remise. C'est un truc impressionnant que je ne ferai jamais. Demandez à Max (Borges) et Gautier (Lloris). En 19, ils l'avaient eu au marquage, ce n'était pas facile...

Ça me fait plaisir de l'avoir retrouvé, j'espère qu'on le verra encore longtemps. J'étais super heureux de son but face au Besiktas, ça lui tenait à coeur de faire de bons matchs et de marquer. D'ailleurs, sur l'action, on voit qu'il ne se fait pas bouger.

L'anecdote :
Si je l'attaquais, ce serait sur ses mains. J'ai jamais vu des mains aussi sèches que ça. Je plains son fils quand il en aura un. Quand il fera une bêtise, je n'aimerais pas être à sa place. Alex, il vaut mieux l'avoir de son côté.

 

Saïd Benrahma (19 ans)

Il y a tellement des choses à dire sur lui... Sur le terrain, c'est un super joueur. Capable d'éliminer, de faire de grosses différences, de marquer, de passer. On l'a déjà vu quand il jouait en pro l'an passé. C'est vraiment un homme pour qui on vient voir les matches, comme Hatem (Ben Arfa), ou Valentin (Eysseric). Ils ont cette capacité à éliminer et à faire gagner des mètres à l'équipe. Face à n'importe quel adversaire, il ne changera pas son style de jeu, reste conscient de ses capacités. C'est une vrai force.

Hors du terrain, c'est le bout-en-train de l'équipe, du moins des jeunes. A Divonne, il s'est senti un peu mal pendant un jour, où il n'est pas sorti. Et franchement, il m'a manqué. Il a toujours le mot pour rire. C'est bien d'avoir quelqu'un comme ça dans la vie du groupe. Surtout qu'en pros ou en CFA, il ne change pas.

L'anedcote :
Un surnom est en train de lui être attribué, je ne vais pas le dire. Avec Papy', ils se chambrent pas mal, c'est assez drôle. Et en règle générale, Saïd aime bien attaquer.

 

Les discrets

 

Paulin Puel (18 ans)

Paulin est plus discret. Mais pendant le stage de Divonne, j'ai été agréablement surpris, car il commençait un peu plus à se lâcher. J'ai découvert quelqu'un qui aime bien rire aussi, faire des blagues intelligentes, mais qui ont leur effet. Dans le groupe, chacun a des caractéristiques différentes, il n'y a pas un profil similaire. Sur le terrain, il a le sens du but. Il est assez souvent là au bon moment, et dans le jeu, je trouve qu'il est de plus en plus présent. Il se comporte pareil en U19, en CFA, en pro, et possède une bonne frappe de balle.

Le geste :
Il y avait un match en U19, contre Saint-Etienne, à Nice. Il avait mis un super but sur une frappe de loin, Saïd avait dévié de la tête, il l'avait reprise de volée.

 

Franck Honorat (18 ans)

Franck, c'est une pile. Il va très vite. D'ailleurs des fois, il court plus vite que le ballon. Dans la vie ? Il est plus posé. Il vient d'avoir son bac ; félicitations à lui. Il a trouvé son équilibre. Le joueur et le personnage ne se ressemblent pas vraiment. Je trouve d'ailleurs qu'il y a deux personnalités différentes pour chacun, sur le terrain et en-dehors. Il aime bien rigoler, mais ce n'est pas lui qui va faire les bêtises.

Le geste :
Je me souviens de son but de la saison dernière, en CFA, contre Montpellier. Il est ligne de touche, un défenseur veut dégager, Franck la contre et... elle finit au fond des filets. De la chance pure.

 

Olivier Boscagli (17 ans)

C'est le plus jeune, pas le plus petit (rires). On sent déjà qu'il a du vécu, c'est bizarre. Peut-être que le fait d'avoir été surclassé assez tôt, même quand il jouait à Beausoleil, lui a fait prendre l'expérience. Il m'impressionne par sa maturité. Il est discret, plutôt introverti. Quand on arrive dans le groupe pro, on a toujours tendance à se mettre en retrait, c'est normal. Avec la CFA, ce n'est pas non plus celui qui prend la parole. Il va plus montrer l'exemple par ce qu'il fait sur le terrain. Et je pense qu'il le fait bien.

L'anecdote :
Il a une qualité technique assez impressionnante pour un défenseur, un bon pied gauche. En CFA, c'est arrivé qu'il traverse tout le terrain pour aller frapper un coup de pied arrêté. Pas de dossier sur lui, à part peut-être sa coupe de cheveux. Il est blond et fait des mèches blondes...

 

Les "charbonneurs"

 

Maxime Borges (20 ans)

Dans la vie de tous les jours, il est très gentil. Sur le terrain, il ne l'est vraiment pas. Il ne va jamais rien lâcher. Quand il a la balle, c'est un joueur très propre, possédant une vraie qualité de passes qui cassent les lignes. On a longtemps joué l'un contre l'autre, mais c'est à Nice que nous avons vraiment appris à nous connaître. C'est un bon gars, absolument pas le genre à se démonter.

Le geste :
Contre Zulte, il a fait une action qui m'a marqué : le tacle de la tête. Du Max Borges dans le texte. Il est à la lutte avec l'attaquant, les deux sont presque au sol. Max est entre le joueur et le ballon, se relève, et met la tête par terre pour tacler. Sauf que celle-ci se plante dans le sol, ses jambes passent au dessus, il fait une sorte de pas de breakdance. C'est la première fois que je le vois faire ça, mais ceux qui le connaissent depuis plus longtemps m'ont dit qu'il n'était pas à son coup d'essai.

L'anecdote :
Cette saison, il fait le concours de celui qui a la plus grosse tête avec Alex Mendy. Et c'est vrai que Max, avec son dégradé du moment, quand il se peigne bien, ça rajoute du volume.

 

Albert (18 ans)

J'ai très peu joué un peu avec lui en U19 et en CFA, parce qu'il était déjà avec les pros. Il est vraiment très calme et très gentil en dehors. Par contre sur le terrain, il se battra jusqu'au bout, sans jamais rien lâcher. Sa grande force réside dans son engagement physique. D'ailleurs, on le branche un peu avec ça, car il est capable d'envoyer des gros tacles, et n'a peur de personne.

Le geste :
Face au PSG, il n'a pas hésité à mettre un bon tampon à Zlatan. C'est Albert. Avec un tennis-ballon, ça peut déraper. Et même un étirement peut déraper (rires). Il a aussi beaucoup de maturité, et devient de plus en plus calme sur le terrain. C'est un style de joueur important pour une équipe.

 

Dada (21 ans)

C'est le meilleur mec. Le meilleur (il répète). Niveau gentillesse, je n'ai jamais vu ça. Je ne l'ai jamais vu énervé, même si des fois ça doit bouillir à l'intérieur, il ne montre rien. C'est fort. Quand il est au milieu d'une embrouille sur le terrain, il ne comprend même pas pourquoi, car il ne fait jamais les choses avec un mauvais fond. Ce comportement exemplaire lui a permis de passer de pros à amateurs, et de revenir en pros. Il est un peu dans le même registre qu'Albert, c'est un sacré récupérateur. Il a une force d'anticipation incroyable. J'ai joué contre lui à l'entraînement, c'est dur de le passer. Je ne sais pas comment il fait, mais pour récupérer les ballons, c'est assez impressionnant. L'an dernier, on a joué beaucoup à deux à plat (en CFA), j'ai beaucoup apprécié, parce que je sais que, quoi qu'il arrive, il rattrapera tous les coups.

On le branche un peu sur le fait qu'il ne s'exprime pas trop, mais ça ne dure jamais longtemps. D'ailleurs, on peut avoir une discussion vraiment bien avec lui, très posée et intelligente.

Le geste : 
Cette semaine à l'entraînement, à un moment, il a sorti deux tacles en l'espace de 15 secondes. Deux tacles sur le ballon...

C.D.

---