Gambardella

Trois ans déjà

À la fois récent et déjà lointain. Il y a trois ans aujourd'hui, l'OGC Nice remportait la première Coupe Gambardella de son histoire. Face à Saint-Etienne, les U19 du Gym concluaient de la plus belle des manières un parcours épique, suivi avec passion par des milliers de Niçois.

Un parcours à rebondissements qui aurait pu prendre fin dès le premier tour, si Mouez Hassen n'avait pas contrarié Ajaccio lors des tirs au but. Ou même lors du suivant, sans un retournement de situation fantastique à Gignac. À 10 contre 11, menés au score, les joueurs de Guy Mengual – aujourd'hui entraîneur des attaquants du groupe pro – s'étaient ouvert la voie vers une suite fantastique, et notamment deux matchs mémorables devant leur public (Monaco aux Francs-Archers, Troyes au Ray).

Au-delà du simple trophée, le triomphe d'une génération qui a enchaîné, la saison suivante, sur une montée en CFA. Et dont de nombreux garçons ont depuis été plongés dans le grand bain.

 

Les gardiens

Yoan Cardinale : L'exemplaire doublure pendant la compétition a signé son premier contrat professionnel l'été dernier. De nombreux matchs en CFA et quelques bancs en Ligue 1 au compteur, il s'entraîne au quotidien au sein du quatuor dirigé par Lionel Letizi (Hassen, Pouplin, Delle). En attendant son heure.

Mouez Hassen : Talent précoce, Mouez a éclos à vitesse grand V. Grand artisan de la Gambardella à tout juste 17 ans puis de la montée en CFA la saison suivante, l'international espoir a poursuivi sa croissance dans l'ombre de David Ospina avant d'être propulsé parmi l'élite. A seulement 20 ans, le natif de Fréjus a déjà plus de 30 matchs de L1 dans les jambes. Il est tout simplement le plus jeune portier régulièrement titulaire des cinq grands championnats européens.

 

Les défenseurs

Clément Castelli : Titulaire lors du 16e de finale, entré en jeu contre Monaco puis Saint-Etienne, le défenseur central est resté une saison en CFA avant de rallier le milieu amateur. À Grasse et désormais Saint-Jean/Beaulieu, où évoluent plusieurs anciens pensionnaires du centre de formation niçois.

Diacko Fofana : Il est le premier à avoir eu sa chance en Ligue 1. Titularisé contre Montpellier en janvier 2012, le latéral droit avait impressionné. Puis peiné à confirmer, malgré ses facilités et la signature de son premier contrat pro. Victime d'une rupture des fameux ligaments croisés, il a de nouveau eu sa chance en L1 (4 apparitions) avant que l'histoire avec le Gym ne s'abrège.

Gautier Lloris : Intelligent sur le terrain et en-dehors, le défenseur axial a confirmé en CFA. La saison passée, le gaucher était carrément le joueur le plus utilisé à ce niveau. Une régularité et un sérieux récompensés par une intégration au groupe professionnel, avec lequel il a disputé les matchs amicaux de l'été dernier. Freiné par des pépins physique en fin d'année dernière, le colosse travaille actuellement pour retrouver le rectangle vert.

Arthur Leblanc : Le joueur de devoir par excellence. Leader naturel, le combattant a quitté l'OGC Nice en juin 2014. En marge des études qu'il a toujours poursuivies, le premier buteur de la finale fait à ce jour le bonheur de Saint-Jean/Beaulieu, en DHR. Exemplaire de mentalité, il rend régulièrement visite à ses anciens coéquipiers à Charles-Ehrmann.

Lucas Rougeaux : Un an après la Gambardella, ​le roc a eu droit à sa première apparition parmi l'élite, à Annecy. Professionnel depuis l'été dernier, également international en jeunes, le défenseur de 21 ans est actuellement en prêt à Fréjus-Saint-Raphaël (National). Régulièrement aligné, il a même étoffé sa palette en évoluant en tant que milieu défensif à plusieurs reprises.

​Maxime Silvestri : L'un des premiers à avoir goûté aux entraînements du groupe professionnel du temps des Ljuboja, Bellion et Clerc. Latéral polyvalent, arrière gauche durant la Gambardella, il a quitté le Gym en juin 2013. Après une saison à Compiègne (CFA), il est aujourd'hui rentré dans la vie active et joue, lui-aussi, à Saint-Jean/Beaulieu.

 

Les milieux

Albert : S'il n'a pu disputer que les premiers tours avant d'être blessé, le Malgache était bien de l'aventure. Déjà réputé pour sa combativité, sa solidité dans les impacts, le milieu défensif fait partie de ceux qui ont découvert le plus haut niveau dès la saison suivante. La même année que la montée en CFA.

Jordan Amavi : Et oui, à l'époque, c'était un milieu ! Sûrement l'une des plus grosses progressions, lui qui ne disputait à l'époque que sa deuxième saison au sein d'un club professionnel. Replacé arrière gauche par Claude Puel lors de la saison 2012/2013, il a répété ses gammes en CFA avant d'aligner ses premières chevauchées en Ligue 1. Déjà international espoir, Jordan Amavi compte aujourd'hui 52 apparitions dans ce championnat (3 buts).

Bryan Constant : Talent brut, le gaucher évoluait en meneur de jeu durant la compétition. Un an plus tard, le Gym qualifié pour l'Europa League, il était titularisé contre Limassol avant de pointer le bout de son nez en Ligue 1. Après une longue absence, il a retrouvé l'élite en février dernier.

Fabien Dao Castellana : Capitaine (et métronome) de l'équipe, il avait fait parler la finesse de sa patte droite lors de nombreux coups de pied arrêtés. Il a, en outre, été le premier à signer professionnel après la finale. Entré en L1 à deux reprises l'année de la quatrième place, le milieu relayeur a bien failli signer à Ajaccio l'été dernier. Exemple de polyvalence et d'investissement, il reste à ce jour un cadre de la réserve de Régis Beunardeau.

Stephan Raheriharimanana dit « Dada » : Ses premiers entraînements parmi le groupe professionnel, Dada les a effectués en 2010. Malgré la répétition de blessures, le Malgache a serré les dents, travaillé. Jusqu'à signer un premier contrat professionnel en juin 2013. Fréquemment convoqué à l'entraînement, il n'a encore jamais eu la chance de s'exprimer au plus haut niveau. Mais il demeure un pilier de la CFA.

Christophe Hernandez : Une figure emblématique de la génération. L'un de ses boute-en-train. Capable d'évoluer à de nombreux postes, Christophe fait partie de ceux qui ont goûté aux sélections de jeunes dans la foulée du titre. Egalement de l'aventure de la montée de la réserve, il a quitté le club à l'été dernier. Il s'est depuis coupé du football et consacré à sa transition vers la vie classique.

Vincent Le Roux : A 16 ans, le jeune milieu côtoyait déjà l'équipe réserve. En parallèle, il fréquentait régulièrement Clairefontaine (génération Pogba, Areola, Digne). Mais freiné par une succession de blessures et malgré une détermination de fer, il a été contraint de raccrocher les crampons à l'été dernier pour découvrir le monde du travail.

Ancoub Mze Ali : Le « poulpe », comme le surnommait Guy Mengual, en référence aux ballons qu'il récupère. À seulement 16 ans, le milieu avait joué un rôle déterminant dans le parcours niçois. Blessé de longue durée l'an passé, il retrouve progressivement son niveau, lui qui peut encore jouer avec les U19 !

Jordy Sanches Silva : Un ailier à la facilité technique déconcertante. Un joueur qui faisait de nombreuses différences malgré une éclosion plus tardive. Libéré l'été dernier, il a participé à l'aventure de la Selecioun, sacrée championne du monde de la ConIFA en juin. Il s'est depuis engagé avec le Greenford FC, dans la banlieue londonienne, en championnat amateur anglais.

 

Les attaquants

Alexy Bosetti : La star de l'équipe. Le gamin de la Populaire Sud. Mais surtout le buteur en série. Avec 10 réalisations sur la compétition – plus 27 en U19 et CFA – le futur chouchou de l'Allianz Riviera reste l'une des révélations de l'édition 2012 de la Gambardella. Entré en jeu à Gerland lors de la dernière journée (le fameux 3-4), il est depuis apparu à 70 reprises en Ligue 1.

Dorian Caddy : Un autre profil d'attaquant dans l'armada niçoise. Puissant, toujours en mouvement, généreux, l'avant-centre poursuit son apprentissage. Aujourd'hui aligné en équipe réserve, il enchaîne les bonnes prestations et les assortit d'efficacité. À suivre...

​Neal Maupay : Il a remporté la Coupe Gambardella à 15 ans. Autrement dit, il pouvait encore jouer les trois éditions suivantes. C'est dire la précocité du taureau... Lancé en CFA2 puis L1 dès l'automne, Maupay s'est fait une place de choix dans le cœur des supporters en inscrivant deux précieux buts l'année de la quatrième place (Evian, Bastia). Il a ensuite connu la blessure avant de retrouver son meilleur niveau et l'élite, parmi laquelle il compte 42 apparitions... à seulement 18 ans !

Y.F.