Revue de presse

Projet : la mise au point de Puel

Pour Claude Puel, « le ressort n’est pas cassé » après l’élimination à Valenciennes. C’est l’un des messages que l’entraîneur de l’OGC Nice a fait passer mercredi dans un entretien à L’Equipe où il rappelle que son club est engagé dans un projet à moyen terme. Extraits.

« Je ne suis pas déçu, je suis frustré, et notre autocritique, en interne, peut être salée », explique Claude Puel dans le quotidien. « Mais on a l'équipe la plus jeune du Championnat et pas de centre d'entraînement (…) On est passés à travers à Valenciennes pour la deuxième fois cette saison, après Évian : pas d'amour-propre, pas de révolte, et, moi, pas assez persuasif pour éviter ce désagrément. Ça arrive (…) Il reste dix-neuf finales et j'aimerais qu'on voie cette équipe comme je la vois à l'entraînement, à son vrai niveau. J'ai des joueurs revanchards, combatifs, impliqués ».

Le technicien niçois a même précisé sa pensée ce jeudi en conférence de presse, estimant que son équipe n’était aujourd’hui qu’à 50%.  La veille, il espérait déjà voir son groupe « décoller. Il doit exprimer son potentiel, je ne veux pas qu'on se disperse, pas de faux-fuyants. Et puis qui a dit qu'on n'était pas concernés par le maintien ? »

Alors que l’aspiration demeure d’arriver dans les dix premiers (le 10e est actuellement à 4 pts), Claude Puel juge utile de rappeler « qui on est, quels moyens et quels joueurs on a ». Pour lui, « il y a trop d'attente dans la région autour du club. Tout le monde a oublié qu'on partait en short il y a deux ans, avec plein d'interrogations ».

Selon l’entraîneur des Aiglons, « la quatrième place inespérée de 2013 a modifié l'attente. Or, le projet est sur cinq ans, on doit se structurer, augmenter notre budget, assainir et stabiliser le club, éponger les dettes. C'est abstrait pour nos supporters, mais je suis obligé de le rappeler ».

« On confond tout »

Aux yeux du coach, « si elle nous déborde, cette attente illégitime peut nous envoyer dans le mur. Quand on gagne deux matches, j'entends que le projet est sympa ; quand on en perd trois, il devient obsolète, insuffisant, pas bon, il faut le changer. On confond tout : on veut que notre équipe réponde aux exigences suscitées par la quatrième place de 2013, qu'on sorte des jeunes et qu'on garde nos meilleurs joueurs tout en assainissant les finances. La discordance est dangereuse entre ce qu'on est et ce que voudrait l'environnement ».

Ne pas faire dans la surenchère ne revient en rien à mettre un bémol sur les ambitions du club : « Penser qu'on doit être septièmes n'est pas bon. On est à notre place, ce qui ne veut pas dire qu'on n'est pas ambitieux ».

L'intégralité de l'entretien est à retrouver sur L'Equipe Premium