70', La fabuleuse Décennie

« Une fascination incroyable »

Les 70’, dix années sublimes pour le club, inscrites dans les mémoires de tous les supporters et dans les entrailles d'une ville qui frissonne toujours au souvenir des exploits de ses glorieux anciens. Une mémoire collective que Bertrand Tremel ravive parfaitement dans son ouvrage « 70', La fabuleuse Décennie » édité dans le cadre des 110 ans de l'OGC Nice. Photos d'époque, témoignages, anecdotes : l'auteur nous plonge au sein de l'âge d'or des Rouge et Noir. Il nous livre les clefs de son œuvre.

Pourquoi avoir eu envie d'écrire sur cette période ?
Parce que je me suis rendu compte que rien n'était paru à propos de cette époque fantastique. Pour le club, il y a deux grandes décennies, celle des années 50 et celle des années 70. Et même s'il n'y a que la première qui a apporté des titres, une fascination incroyable entoure la seconde. Ce sentiment est encore très présent de nos jours, il fallait lui donner du corps. C’est l'aboutissement de 40 ans de travail. Mon rêve se concrétise alors que le club fête un anniversaire ô combien symbolique, c'est simplement parfait !

Quel est le point de départ de cette histoire d'amour que vous entretenez avec le club ?
A la base, je ne suis pas Niçois. Mais lors de l'été 72, alors que j'avais 5 ans, je suis allé au Ray avec mes parents : un seul match du Gym a suffi pour me faire basculer. Les joueurs étaient magnifiques, les maillots aussi, et je ne parle même pas de l'ambiance. Ce sont des choses que je garde en tête et dans le cœur, même 40 ans après.

Justement, quand vous parlez de cette époque, on sent que l'émotion est encore vive...
Oui, ces années ont marqué ma vie. Le Gym de cette époque était composé par des joueurs exceptionnels, entraîné par des coaches immenses, porté par un projet de jeu sublime tourné vers l'avant. Imaginez un peu, en 1972, le onze-type possédait 10 internationaux (tous à part Francis Isnard), en 73 la colonne vertébrale de l'équipe de France (Baratelli, Adams, Huck, Loubet, Molitor, Jouve, Loubet) et il lui arrivait de jouer en 4-2-4. C'était hallucinant.

Quels parallèles peuvent être faits avec la période actuelle ?
Entre 1969 et 1978, une histoire s'est écrite puis s'est terminée pratiquement du jour au lendemain. Actuellement, je pense qu'avec l'arrivée de Claude Puel, une parenthèse s'est également ouverte. A l'image de ce qui s'est fait dans les années 70, il est entré en fonction avec un discours clair, en affirmant d'emblée ses ambitions (retrouver la Coupe d'Europe) et la marche qu'il comptait suivre en s'appuyant sur la jeunesse. Un discours que l'on n'avait plus entendu depuis longtemps. Il n'hésite pas non plus à encadrer de jeunes talents par des éléments plus chevronnés, ce qui était aussi le cas en 75 quand le trio d'attaque rouge et noir était composé de Sanchez, Bocchi et Massa, trois joueurs de 20 ans. Les époques et les contextes sont différents, mais ces similitudes me viennent tout de suite à l'esprit.
Maintenant que la parenthèse est ouverte, l'histoire doit être écrite. Il y a déjà eu des hauts (avec la 4e place) et des bas (avec la 17e) depuis l'arrivée du coach Puel, mais tout reste à faire pour que, comme l'a appelé de ses vœux le président Rivère dans la préface, « la décennie en cours soit réussie au point de susciter l'envie, un jour, chez un auteur, d'en partager le récit à son tour. »

Y a-t-il une anecdote qui a particulièrement retenu votre attention lors de votre rédaction ?
Encore une fois, il y aurait tellement de choses à raconter... Mais si je devais n'en retenir qu'une, je dirais que, malgré les événements de la vie, ses difficultés et ses contraintes, j'ai réussi à entrer en contact, d'une manière ou d'une autre, avec tous les acteurs de cette époque qui sont encore en vie. Et même avec Bora Milutinovic qui est devenu, comme le résume Franz Beckenbauer, « l'un des trois plus grands sélectionneurs du monde » en dirigeant cinq équipes nationales et en participant à cinq coupes du monde.

C.D.

L’auteur

Bien que n’étant pas originaire de la région niçoise, Bertrand Tremel s’est pris de passion très jeune pour l’OGC Nice en assistant pour la première fois de sa vie à un match de foot au stade du Ray. L’extraordinaire épopée 70’, qu’il n’a cessé de suivre par la lecture des journaux et les matches retransmis à la radio, a tant marqué sa jeunesse qu’il a voulu rendre aux amoureux du Gym et à la Ville de Nice, à travers la rédaction d’un livre dédié à cette période dorée, tout ce qu’elle lui aura apporté en termes de souvenirs et d’émotions. Son attachement au club l’a fait collecter des centaines de cou- pures de presse et il est aujourd’hui l’un de ses plus fervents collectionneurs-supporters.

 

En vente

« OGC Nice, la fabuleuse décennie 70’ », est en vente (24,90€) à la boutique officielle de l’OGC Nice, 4 place Masséna à Nice, et depuis ce week-end en librairie et presse.

 

Séances de dédicaces

Impliqués à part entière dans le projet, les joueurs de cette décade prodigieuse seront présents lors de multiples séances de dédicaces à commencer par le 15 novembre à la FNAC (à partir de 16h) et à l’honneur à l’Allianz Riviera lors de la rencontre face à Saint-Etienne, le grand rival de l’époque, le 13 décembre prochain.