Témoin

Metz vu par Delle

Victime d'une rupture des ligaments croisés, le gardien niçois va manquer la venue du FC Metz, le club de ses débuts. Depuis le CERS de Capbreton, où il effectue en ce moment sa rééducation, il livre sa vision des Grenats, au passé et au présent.

N'es-tu pas trop déçu de manquer la venue de Metz à l'Allianz Riviera ?
Si, quand même... Ça aurait été spécial de jouer. Je les ai affrontés en janvier 2013, en Coupe de France (victoire du Gym, 2-3). Mais recevoir mon club formateur, qui plus est en Ligue 1, aurait eu un goût particulier.

As-tu gardé contact avec le club ?
J'y ai encore ma famille, mes amis. Je connais encore beaucoup de monde au club, une bonne partie des joueurs. Je ne suis pas né sur place mais j'y ai passé 8 ans de ma vie. Ça compte...

« Une dynamique ultra positive »

L'histoire récente du FC Metz est assez mouvementée...
Après la descente en National, le club a eu la volonté de repartir sur un nouveau projet, notamment basé sur les jeunes issus du centre. Immédiatement après la relégation, le club est ainsi remonté. Et un peu comme Bastia et Evian, il a enchaîné sur l'accession en Ligue 1. Ils se trouvent en pleine progression, dans une dynamique ultra positive.

Tes années messines ?
Des bons et des mauvais souvenirs. Nous avons remporté le championnat national des 16 ans (photo ci-contre), j'ai signé mon premier contrat pro à 17, j'ai vécu mes premières sélections, j'ai réussi mon bac... J'ai grandi, tout simplement. Chez les pros, j'ai été lancé lors de la troisième journée, en remplacement de Christophe Marichez, blessé. Cette année, nous nous sommes sauvés à deux journées de la fin. La suivante, malgré une bonne entame, nous sommes descendus. En plus, j'ai loupé une grosse partie de l'année. Une période très difficile à vivre.

« Falcon, un vrai renard des surfaces »

Tes camarades de l'époque ?
Le plus connu reste Mijalem Pjanic, aujourd'hui à l'AS Rome. Il y a aussi Kalidou Coulibaly (Naples), Thibault Bourgeois (CA Bastia) ou encore Bussman, Ngbakoto et Metanire qui jouent encore à Metz. Ce dernier n'a jamais porté un autre maillot dans sa vie. Pas même en jeunes. Il sera probablement titulaire samedi au poste d'arrière droit.

Qui d'autre faudra-t-il surveiller ?
Depuis deux ans, le club attire des sud-américains. Ils ont Andrada, Milan ou Falcon, un vrai renard des surfaces. Il a fait une bonne préparation et a marqué quelques buts. Leur dernière recrue, Krivets, a fait un gros match contre Lyon. L'arrivée de Maïga leur fait aussi du bien. Collectivement, sur ce que j'ai vu, Metz est une très bonne équipe de contre. Il faudra être vigilant...

L'entraide au CERS

Tu suivras ce match à distance, depuis le CERS de Capbreton. Où en es-tu ?
J'ai été opéré il y a un mois et une semaine. Depuis maintenant dix jours, j'effectue ma rééducation à Capbreton. A ce jour, je m'entraîne sur le vélo, la presse à quadriceps, je fais travailler mes ischios... On peut considérer que j'en suis à la deuxième étape de ma rééducation : je commence à récupérer mes premières capacités musculaires.

Tes camarades de camp ?
Beaucoup de sportifs, forcément. Le Guingampais Julien Cardy vient d'arriver. Il y a quelques rugbymen, un athlète qui court le 800 mètres, des volleyeurs ou encore Charlotte Bankes (snowcross) qui a participé aux Jeux Olympiques de Sochi. L'ambiance est bonne et entre sportifs, on s'entraide. Puis en termes d'installations, il y a de quoi faire.

"Lundi matin à Capbreton, 2e semaine de rééducation qui commence. Le chemin est encore long, l'envie toujours présente !!" (Instagram @jorisdelle)

Y.F.