Niçois de janvier 2009 à juin 2012, l'ancien capitaine porte aujourd'hui les couleurs de Bastia. Et va, pour la première fois depuis son départ, rejouer à Nice.

Julien, tu t'apprêtes à découvrir l'Allianz Riviera...
Je ne l'ai vu que de l'extérieur, la fois où nous avons joué à Monaco. Pas encore de l'intérieur, si ce n'est sur les images. Je ne sais pas encore à quoi m'attendre, mais il a l'air assez magnifique. Un mastodonte.

Retrouver le Gym, est-ce un moment particulier pour toi ?
J'ai affronté Nice deux fois depuis mon départ, mais seulement à Furiani. L'an dernier, pour le match au Ray, je n'étais pas encore bastiais. Y revenir sera forcément particulier. Il y aura une part de découverte car je ne connais pas le trajet vers l'Allianz Riviera. Les repères ne sont plus tout à fait les mêmes. Mais je vais retrouver quelques visages connus.

Noël 2011 : Julien Sablé entouré de Fabian Monzon, Raul Fernandez et Nemanja Pejcinovic.

As-tu eu tes anciens partenaires au téléphone ?
J'ai eu Didier (Digard), oui. Même si l'équipe a changé, il reste toujours David Ospina, Fabrice Abriel et quelques jeunes de mon épopée de 3 ans et demi. Notre Philippe Boulon national (kiné) m'appelle toujours régulièrement, pour savoir si je m'étire correctement (rires). Je suis toujours en contact avec Nabil, Rémy (staff), Virginie et Nicolas (communication) et toutes ces personnes qui m'ont accompagné, pour qui je garde une grande amitié.

« Drissa Diakité est très apprécié à Bastia »

Au-delà de la simple réputation d'équipe rugueuse, Bastia attire aujourd'hui des joueurs de ballon...
Le cliché des gifles, personnellement, je ne l'ai jamais connu. Bien sûr, quand tu viens jouer à Furiani, le contexte est particulier. Cela fait partie du paysage. Mais aujourd'hui, nous insistons aussi sur le style de jeu. Thauvin, Modeste, Rothen ou aujourd'hui Cissé en sont la preuve. Et nous ne manquons pas de caractère, ni de joueurs aguerris à la Ligue 1 avec des Squillaci, Modesto, Romaric... Un bon mélange, une bonne petite équipe. Nous verrons jusqu'où nous pourrons aller.

Comment va Drissa Diakité ?
C'est l'idole, ici ! Il a trouvé son moyen d'expression. Son expérience à l'Olympiakos lui a été bénéfique mais aujourd'hui, je redécouvre un Drissa vraiment bien dans ses pompes. Avec lui, tu sais que tu peux aller au combat. Et pour cela, le public bastiais l'apprécie beaucoup. Il a toujours autant faim de chevilles ; tant pis pour celui qui jouera sur son côté (rires) !

L'interdiction de déplacement des supporters bastiais ?
Comme au match aller, je trouve cela malheureux de ne pas pouvoir jouer un match devant les supporters des deux camps. Un stade est fait pour être animé d'encouragements, d'une ambiance. Mais cette fois encore, il manquera un élément.

Les enjeux de la rencontre ?
L'OGC Nice va vouloir confirmer après sa victoire au Vélodrome. Et nous, nous restons sur deux bons résultats à l'extérieur (1-3 à Toulouse, 1-1 à Lorient). Malheureusement, nous avons concédé trois défaites à la maison (Monaco, Saint-Etienne, Paris). J'espère que nous allons faire un grand match, comme à l'aller (victoire du SCB, 1-0) et comme l'an passé. Que cette partie, malgré l'engagement, reste fair-play et que nous aurons droit à un beau derby, une belle fête.

Y.F.

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