Réaction

Rivère : « Des décisions à prendre »

« En colère à double titre », le président Rivère s’est présenté devant la presse après la rencontre, livrant sa réaction aux incidents de l’après-midi, et évoquant les suites à y donner.

Quelle est votre réaction après les incidents de ce dimanche ?
Je suis en colère à double titre. D’abord, car je n’accepte pas ce genre de choses dans un stade. On travaille au quotidien pour faire venir les femmes et les enfants à participer à une fête. Quel que soit le résultat, peu importe… Et on assiste à ça…
Je ne comprends pas que des supporters arrivent dans un stade de football, cassent tout, et envoient des sièges sur ceux d’en bas. Non, mais on est où, là ? Ce n’est pas le football ça. C’est inadmissible. Il y a des sanctions à prendre. Si on veut sortir le football de sa mauvaise image, cela commencera par là.
Et si je suis en colère à double titre, c’est parce qu’il y a eu une intervention médiatique de St Etienne à la mi-temps. Quand on est dirigeant, on doit avoir du recul, s’informer, et avoir un peu de décence, avant de s’exprimer. Depuis la prise en charge des supporters stéphanois au Capitou (83) jusqu’à leur arrivée au stade, il n’y a eu aucun incident. C’est ce qu’indique le rapport de la gendarmerie. Et les dirigeants stéphanois se sont permis de dire que s’il s’était passé ce qui s’était passé, c’était parce que leurs supporters avaient été mal accueillis… On ne jette pas de l’huile sur le feu sur ces sujets-là. D’autant plus qu’avant le match, quand on m’a interviewé, j’avais eu la courtoisie de ne pas charger les dirigeants de St Etienne. Je les avais dédouanés.

On a pu observer des supporters stéphanois parvenir à sortir facilement de la zone visiteurs pour arriver dans la tribune niçoise. Y a-t-il des failles en terme de sécurité à l’Allianz Riviera, des points à revoir avec l’exploitant ?
C’est un point qu’on a déjà soulevé. On l’a fait dès la livraison du stade. Après, c’est toujours pareil. Des fois, on vous écoute quand on parle. Des fois, un peu moins. Et puis quand il doit arriver des choses, elles finissent par arriver, et là, on vous écoute un peu plus.

Quel est le bilan de ces incidents ?
Il y a des blessés. Et même s’il n’y en avait qu’un, ce serait déjà un de trop. Et malheureusement, il y en a un peu plus qu’un.

Quelles sont les suites à donner ?
Je vais en discuter avec d’autres présidents de club, parce qu’on peut tous avoir le même problème un jour. Au quotidien, on se bat pour que le football retrouve une bonne image. Avec nos supporters, ça se passe bien. On n’a pas d’incident. Ce qu’on a vu aujourd’hui c’est ce qu’on veut évacuer du football. Et malheureusement, ça revient. C’est un peu fatigant. A nous de réfléchir, tous, le football français, les dirigeants,… Il faut prendre des décisions.