Interview

Oleksiak : « Se donner les moyens de gagner beaucoup de matchs ! »

Après une riche carrière, de joueur puis d’entraîneur, Thierry Oleksiak (59 ans) a rejoint le staff rouge et noir au mois de juin. Tranchant « et sans états d’âme », le nouvel entraîneur adjoint a pris la parole de Divonne-les-Bains, où les Aiglons se trouvent actuellement en stage. Pour nous parler de lui, de son retour au Gym - avec qui il compte 115 matchs comme joueur (de 1986 à 1989) -, de sa relation avec Chistophe Galtier et de ses objectifs.

« Le premier truc que j’ai retrouvé, c’est un sentiment... »

 

Son retour à Nice

« Christophe a été sollicité par le Club. Ça a commencé comme ça. Il voulait partir de Lille, plusieurs hypothèses ont été étudiées. Il y a eu des rencontres, des choses auxquelles j’ai été convié, d’autres pas. Au bout du bout, finalement, le choix de Christophe s’est porté sur Nice parce qu’il y avait beaucoup de choses réunies dans ce projet pour continuer à réussir et à gagner des matchs. Quand on arrive dans un club, c’est que des ambitions et des volontés se rencontrent. On est dans cette configuration et j’en suis heureux. »

L’OGC Nice, côté coeur

« J’y ai joué 3 saisons et j’y ai beaucoup de bons souvenirs. J’ai évolué dans de belles équipes ici, à l’époque de Bocandé, Elsner, Djelmas, Ricort, Marsiglia, Bravo... On a vécu de très bons moments, à la fois sur le terrain et au niveau humain. Ça fait partie des effectifs auxquels je repense toujours avec beaucoup de tendresse, c’est ce qui compte avec le temps. Ici, je retrouve des choses qui n’ont pas bougé, même si le lieu de travail s’est déplacé de quelques centaines de mètres. Je suis repassé devant l’ancien centre d’entraînement. Il était déjà un peu désuet à l’époque, il l’est encore plus aujourd’hui.

Thierry Oleksiak, saison 1988-89, avant-dernier joueur de la "ligne haute", encadré par Emmanuel Blanchard et Albert Gal

Par contre les nouvelles structures et infrastructures sont très adaptées au haut niveau. Tout est neuf, agréable, le Gym a vraiment changé de dimension. La région, ce n’est pas la peine d’en parler, parce que si elle est réputée dans le monde entier, c’est qu’il y a une raison. Le premier truc que j’ai vraiment retrouvé, c’est un sentiment. On est passé voir le tournoi de la Populaire et j’ai ressenti la même chose que quand j’étais joueur. Les Niçois ont une manière de vivre le football qui me plaît. Il y a beaucoup de passion, c’est assez italien, très expansif, très démonstratif. Quand j’ai vu les supporters et l’accueil qu’ils nous ont réservés, j’ai été touché. C’est un des grands points forts de ce club. Il a une grosse histoire, a gagné des trophées, mais c’est surtout un club où il y a de la passion. »

Le parcours sur le banc

« Aujourd’hui, ma carrière est divisée en deux : une moitié comme joueur, l’autre comme entraîneur. Ça fait deux longues périodes... J’ai entraîné au niveau amateur à Aurillac pendant deux blocs de plusieurs années. Au milieu, j’ai été en L2 à Amiens en tant qu’assistant. Après à Libourne en National en tant qu’assistant puis entraîneur principal. Par la suite, je suis parti à Saint-Etienne pour avoir d’autres fonctions. Je me suis un peu détaché du terrain pour des raisons personnelles pendant un an et demi. J’ai travaillé sur le recrutement des pros, quand Christophe était à l’ASSE. Et après, l’envie d’entraîner m’est revenue, j’ai pris le groupe réserve, puis le groupe élite, et enfin je suis devenu adjoint de Christophe. Depuis, ça continue, nous avons travaillé ensemble à Lille et désormais au Gym. »

« Faire réussir une équipe est l’affaire de tout un club »

 

Son rôle

« J’ai retrouvé Fred Gioria, qui était au centre quand je jouais ici, mais que j’ai souvent croisé sur les bancs. Avec tous les membres du staff, il y a beaucoup d’échanges. Christophe a une manière très spécifique de travailler. Il est dans le partage, le dialogue. Nos relations sont basées sur ces deux éléments. On s’apprécie. Je partage beaucoup de choses dans sa façon d’aborder le management. Je le trouve de très haut niveau dans de nombreux domaines. »

L’objectif

« Il y a une chose à dire : on n’est pas venus pour faire du tourisme. On est vraiment venus pour gagner beaucoup de matchs et on va tout donner pour que ça se passe comme ça. Le niveau d’exigence doit être terrible et il ne doit pas y avoir de priorité. Tout est une priorité. C’est pour ça que ça demande beaucoup d’engagement. Moi je vais m’engager complètement, sans états d’âme, avec toute ma force et ma compétence derrière Christophe. Il va falloir que beaucoup de gens viennent avec nous. Faire réussir une équipe n’est pas l’affaire d’un entraîneur ou des joueurs, qui sont les plus exposés, mais de tout un club. Il y a un gros niveau d’exigence. Des tas de gens ont envie que ça marche à Nice, des tas de gens aiment ce club et travaillent beaucoup pour lui. Christophe est quelqu’un qui fédère et qui incarne. Si les gens adhèrent, on peut vivre de grandes choses. »

C.D.