Rétro'

Ah, ces derniers matchs à l’Allianz Riviera…

Ce dimanche, le Gym recevra Strasbourg lors de la 37ème et avant-dernière journée de L1 (coup d’envoi à 21h). Ce duel sera le dernier de la saison à l’Allianz Riviera*. Pour mieux l’appréhender, retour sur ceux l’ayant précédé dans la Plaine du Var.

2019-20 : le plus fou

Le dernier en date fut le plus fou. Ignorant son statut de conclusion, il mit aux prises les Aiglons et leurs voisins monégasques. En offrant un joli rapport de force et une issue délicieuse. Mené, Nice s’en remit à Kasper Dolberg pour renverser la table. Ce que le Danois, crinière au vent, s’escrima à faire de la tête, puis d’une aile de pigeon sublime (victoire 2-1). 

Derrière cette rencontre, le championnat s’interrompit en raison de la pandémie liée au Covid-19. Les 3 points firent basculer le groupe rouge et noir de la 9ème à la 6ème place, puis à la 5ème, grâce à la règle du coefficient. Ils lui permirent aussi de doubler les Asémistes et, après les résultats des deux coupes nationales, d’arriver directement en Ligue Europa.

2018-19 : pour le plaisir

Autre derby, autre enjeu. En l’occurrence, une fin digne pour des Niçois en milieu de tableau, n’ayant plus rien à jouer, si ce n’est le classement et la suprématie locale, face à des Monégasques à la lutte pour leur maintien. Pour le plaisir, le Gym s’imposa grâce à un csc de Badiashile et un pénalty de Le Bihan, et boucla son parcours à la 7ème place. Battu, Monaco (17ème) conserva tout de même sa place en L1.

2017-18 : Le match de l’espoir

Après une saison irrégulière, où le bateau tangua sans se renverser, les hommes de Lucien Favre accueillirent Caen lors de l’avant-dernière journée. Sans laisser planer l’ombre d’un doute face à des Normands à la bataille pour le maintien… Balotelli, par deux fois, Saint-Maximin puis Seri plièrent l’affaire en une grosse heure de jeu.

Malgré la réduction de l’écart signée Kouakou, ce succès (4-1) fit grimper les Aiglons à la 6ème place du classement, qualificative pour la Ligue Europa, à un match de la fin. Ce match fut malheureusement perdu à Lyon, candidat à la Ligue des Champions. L’espoir ne se prolongea pas : les Gones terminèrent sur le podium (3èmes) et les Azuréens à la porte du continent (8èmes).

2016-17 : la communion

Rarement une défaite lors du dernier match à la maison offrit une plus belle fête. Et pourtant, il est des défaites qui n’effacent pas les sourires. Celle-ci, face à Angers (0-2), en fait partie. Auteurs d’un parcours monumental, qu’ils bouclèrent sur le podium (3ème), les Dante, Belhanda, Cyprien, Seri et Balotelli croquèrent presque tout le monde chez eux. Presque, car après 14 victoires et 4 matchs nuls, ils trébuchèrent contre les Angevins, leurs derniers visiteurs. Avant de recevoir des hommages mérités et de communier avec les leurs.

2015-16 : le plus beau

Une victoire obligatoire pour se qualifier en Europe. Un adversaire direct stéphanois en visite, à deux journées de la fin. Une Allianz Riviera, gonflée comme un œuf, pleine à craquer, électrique (35 596 supporters, record d’affluence). Un scénario frustrant, une tension palpable, une marque vierge, une supériorité numérique, et puis, et puis… Et puis Valère Germain, en sauveur de la Patrie. Et puis Valère, pour le doublé (2-0). Et puis le peuple rouge et noir qui se libère, qui exulte. Et puis l’Allianz qui tremble et qui s’embrase. En 7 « ders » depuis sa création, celle-ci est assurément la plus belle. Celle qui restera dans la légende.

2014-15 : le match du maintien

Si la fête décrite plus haut se montre aussi intense, c’est aussi parce qu’elle intervient un an après un match pour le maintien. Car avant la cuvée Ben Arfa, la lutte se déroula en bas, loin de l’Europe. Ce 16 mai 2015, le Gym de Claude Puel accueille Lens, déjà condamné à 2 journées de la fin. Avant la rencontre, il reste soumis à la menace des équipes qui le talonnent, à 5 points de la zone rouge. Grâce à des buts de Jordan Amavi et Didier Digard, qui répondent à l’ouverture du score de Touzghar, le collectif aspire une grande bouffée d’air frais (victoire 2-1) et prend 8 longueurs d’avance sur le premier relégable (Evian-Thonon-Gaillard).

Le maintien est assuré. Un joli voyage à Toulouse pour baisser le rideau (victoire 3-2) permettra même au club de se hisser à la 11ème place de la L1. 

2013-14 : début dans la douleur

Lancé le 22 septembre 2013, dans la joie, la communion et la victoire (4-0 contre Valenciennes), l’Allianz Riviera boucla sa première saison dans la douleur et l’amertume. Et pour cause : les Aiglons éprouvèrent mille difficultés durant leur parcours. 16ème mais maintenu avant cette ultime rencontre de la saison, à la faveur d’une confrontation directe entre Evian et Sochaux, deux équipes qui lui collent aux basques, Nice s’incline face à Lyon, sur un but de Bakary Koné. Et ferme son parcours à la 17ème place. 

* L’épilogue de l’exercice 2020-21 du Gym se tiendra à Lyon.

Constantin Djivas