Réaction

Ursea : « On a été impuissants »

Adrian Ursea s’est présenté en conférence de presse à l’issue de la défaite du Gym à Lille (2-0).

Coach, était-ce un non-match ? 
Non, je ne pense pas. J’ai vu un match où on voulait jouer. Mais en face de nous on avait un adversaire qui a de la valeur, qui se bat pour décrocher un titre. On avait un plan en place. On savait qu’ils allaient venir nous presser car ils n’ont pas arrêté de dire qu’ils commençaient mal les matchs. On s’est préparés pour bien commencer en sachant qu’ils allaient venir nous presser, c’est une des armes qu’ils ont à disposition. On voulait déjouer ce pressing pour pouvoir profiter des espaces. Sur les rares fois où on a réussi à le faire, on n’a pas su aller vers l’avant pour les mettre plus en difficulté. Mais je ne qualifie pas ça d’un non-match. 

Pour vous, ce n’était pas aussi difficile que contre Dijon ? 
Ce sont deux contextes différents. En face de nous, on avait un adversaire capable de mettre une pression terrible. Encore une fois, je me répète, on voulait déjouer ce pressing, c’est pour ça qu’on a beaucoup insisté sur les sorties de balle, sur la mise en place des attaques. On n’a pas su le faire, tout simplement, pour diverses raisons. 

Lesquelles ?
On n’a pas eu tous les joueurs avec la même intention en même temps : celle de fixer d’un côté pour aller de l’autre, et peut-être une deuxième fois. Face à ce pressing, il faut aussi jouer très vite, à une ou deux touches. Ça nous a manqué. A partir de là, on a subi ce pressing terrible et on n’a pas su trouver des solutions. Mais je ne remets pas en question l’état d’esprit, qui a été véritablement ce qui manquait à Dijon. J’ai vu des joueurs qui se sont battus, qui n’ont pas lâché, même à 10. Oui, on a été dominés, ce qui est tout à fait normal, mais je ne me rappelle pas qu’il y ait eu beaucoup d’occasions de la part de Lille lorsqu’on était à 10. Je dirais qu’il y a eu deux parties dans ce match jusqu’à l’expulsion. C’est ça que je regrette. 

Le Gym n’a pas frappé au but dans le match…
Ce soir, on a été impuissants parce qu’on n’a pas su aller de l’avant. Comme c’est une équipe bien organisée, on sait que si on insiste pour aller de l’avant, on s’expose à leurs contres et à leur jeu de transition. C’est une équipe très performante sur ce plan-là. Les rares fois où on a réussi à déjouer leur pressing, c’est là qu’il fallait avoir de la vitesse et aller de l’avant. On n’a pas réussi à le faire mais je ne remets pas du tout en cause l’état d’esprit des joueurs. Surtout pas. On a préparé le match avec le plus de sérieux possible. On a fait tout notre possible pour bien l’aborder, on a préparé l’équipe et on voulait faire une bonne prestation. Mais en face de nous, il y avait un adversaire très valeureux qui nous a mis en difficulté. 

Pensez-vous que Lille puisse être champion de France ?
Ils ont leur destin entre les mains. Ça ne va dépendre que d’eux-mêmes. Je pense sincèrement que c’est une équipe qui est très bien armée pour aller au bout de cette saison en étant championne. 

Comment avez-vous préparé vos défenseurs à défendre sur Burak Yilmaz ? 
C’est un attaquant assez complet, qui varie beaucoup son registre. Il est capable de jouer en pivot, de décrocher entre les lignes, de prendre la profondeur lorsqu’il y a de l’espace, de s’adapter. Nos défenseurs étaient au courant. On fait comme tout le monde, on étudie nos adversaires, nos joueurs ont à disposition des vidéos. On les a sensibilisés aux spécificités de Yilmaz. Mais les grands joueurs, malgré tout ce qu’on peut connaître sur eux, trouvent toujours la possibilité de faire la différence. C’est ce qui s’est passé ce soir.