Nice 3-1 Montpellier

Ursea : « C'était un devoir de réagir »

Adrian Ursea a livré son analyse après le succès de ses joueurs face à Montpellier cet après-midi (3-1).

Coach, était-ce la réaction que vous attendiez cet après-midi ?
Oui, c’est ce qu’on attendait tous après la piètre prestation contre Dijon (2-0). C’était la moindre des choses de réagir, c’était un devoir et je suis vraiment content que l’équipe ait montré ce caractère, cet état d’esprit et eu cette réaction. Aujourd’hui on peut dire que le match contre Dijon n’était qu’un accident.

L'équipe a rapidement concédé l'ouverture du score. Avez-vous craint pour la suite du match à ce moment-là ?
On n’a même pas eu le temps de craindre quoi que ce soit, on a su réagir tout de suite et nous remettre dans le match. Je dirais même que ça nous a peut être fait du bien. Est-ce que ça nous a réveillés ? Je ne sais pas parce que je n’avais pas la sensation que l’équipe était endormie. Globalement on a fait un match assez maîtrisé et je pense que les 3 points sont mérités.

Le deuxième but, inscrit par Todibo, est-il le tournant du match ?
On pourrait dire qu'il l'est. Ce que j’ai aimé aujourd'hui c’est l'envie de jouer, d’appliquer ce qu’on avait convenu dans la semaine, et le fait d'avoir trouvé des solutions. Les joueurs se sont rendus compte que tout ce qu’on a préparé dans la semaine pouvait être payant et ils ont fait le nécessaire, ils ont pris de la confiance et osé se lâcher. C’est un autre aspect qui m’a beaucoup plus cet après-midi.

On a le sentiment que vous aviez bien préparé ce match pour profiter des espaces laissés par la défense de Montpellier.
On a insisté sur ça, on sait qu’ils ont une façon particulière de défendre, avec des milieux qui se calquent beaucoup sur le milieu adverse et un marquage individuel dans la zone de chacun. Cette équipe de Montpellier montre beaucoup de qualités et on se méfiait de cet adversaire. On s’attendait à avoir un match difficile comme cela a été le cas. Par contre on a su exploiter les failles qu’on a pu détecter.

Claude-Maurice a notamment été précieux dans le coeur du jeu.
Ca fait un moment qu’il monte en puissance, on l’a davantage vu aujourd’hui parce qu’il est impliqué sur les 3 buts, a été très précieux à la récupération et a su faire les différences devant.
C’est un travail qu’on a commencé il y a pas mal de temps avec lui, en le rassurant et en le fixant sur un poste. Je ne voulais plus le changer de position. À partir de là, on a insisté et fait ressentir la confiance de tout le monde. Le reste lui appartient avec ses qualités. Il est très intéressant dans les espaces réduits, très déroutant sur sa prise de balle et il peut mettre en difficulté les adversaires. Il a aussi une marge de progression, sur les choix et la dernière passe. Il continue sa marche vers l’avant et on espère le voir grandir encore.

Le rôle de Kasper Dolberg a aussi été décisif dans l'exploitation des espaces.
On a travaillé pour pouvoir créer ces espaces et on a notamment vu Kasper beaucoup décrocher et récupérer des ballons. Il avait ces consignes. L'important pour nous était de pouvoir lancer des joueurs qui attaquent l’espace. Kasper a été une pièce importante parce qu’il pouvait nous aider à libérer des espaces et plonger de face vers le but adverse.

Avez-vous le sentiment de voir un Nice avec Boudaoui et un Nice sans lui ?On ne peut pas résumer Nice à un joueur, chacun est important pour nous. On a eu la preuve par le passé. Quand Hicham n'était pas là, on a su faire le nécessaire sans lui. On évolue différemment avec Hicham qu’avec un autre en raison de ses qualités. C'est au staff et à moi de s’adapter par rapport aux problématiques qu’on peut rencontrer selon les adversaires et ce que Hicham peut nous apporter dans l’expression collective. Mais je ne peux pas dire que le jeu de Nice repose sur lui, ça serait malvenu de ma part.
On sait ce qu'il est capable de faire : le jeu, jouer sur des espaces réduits et attaquer la profondeur. Il est surtout très intelligent et sait mettre en pratique ce qu’on lui demande en stratégie de match mais ce n’est pas le seul dans l’effectif à savoir faire cela.

Un mot sur l'heure de jeu de Youcef Atal.
Il était fatigué mais je dirais plutôt diminué. On a 10 joueurs qui sont en pleine période de ramadan et je suis surpris qu’ils n’aient pas été plus nombreux à accuser le coup. Visiblement Youcef en souffre un peu plus d’autant plus qu’il revient d’une série de blessures et il fallait absolument intervenir, c’était déjà décidé on était en accord avec le staff médical.

Quels sont désormais les objectifs pour les 4 matchs restants ?
Il n’y a pas d’objectif de classement mais on souhaite entamer une série comme celle qu’on avait avant Dijon. On veut surtout laisser une bonne impression. C'est hyper important en fin de saison, autant à titre individuel qu’auprès de nos supporters et de l’institution.
Quand je vois les difficultés que rencontre Bordeaux aujourd’hui, je me dis qu'avec notre actionnaire Ineos, la moindre des choses c’est de sortir la tête haute des matchs et faire honneur à l’institution.