Réaction

Ursea : « Il reste du travail »

Retrouvez l’analyse d’Adrian Ursea après le succès du Gym à Nîmes lors des 32èmes de finale de la Coupe de France (1-3). 

Quelle est votre analyse de la victoire ? 
Malgré le fait que l’on ait enchaîné une deuxième victoire de suite, la rencontre de ce soir prouve qu’on est encore loin d’être guéris. Il nous reste encore beaucoup de travail. On doit avoir plus de continuité sur toute la période d’un match. 

Qu’est-ce qui vous a manqué à partir du moment où vous avez encaissé le but ? 
La volonté de toujours vouloir aller de l’avant, d’apporter des solutions, d’être encore un peu plus calmes avec le ballon. On n’est pas sortis d’affaire, il y a toujours des moments où on manque de confiance alors qu’il faut porter le jeu vers l’avant, qu’il faut plus d’initiatives. Lorsqu’on commence à « cogiter », dans notre situation, ça devient plus difficile. Ça suffit pour que notre adversaire, même s’il est en difficulté, en profite sur ses rares occasions. Actuellement, il suffit de la moindre alerte pour qu’on soit de suite en panique. On n’a pas toujours les bonnes réactions. Ça nous arrive de moins en moins, on espère corriger ça pour le futur. 

Pouvez-vous nous parler de votre système ? 
Notre système depuis 3 matchs est le 433. Mais ce qui change vraiment c’est la façon dont nous sommes capables de l’animer. Par exemple à l’époque, déjà, on avait Danilo défenseur central et lorsque l’équipe avait le ballon, il intégrait la ligne du milieu. Ce n’est pas la première fois qu’on essaie ce type de mécanismes pour poser de problèmes à l’adversaire. Tout est une question de supériorité. On veut toujours avoir une supériorité numérique pour éliminer la première ligne de l’adversaire, et répercuter cette pression dans les lignes d’après. C’est une adaptation à la problématique que l’équipe d’en face nous pose et ça dépend des caractéristiques des joueurs. Hassane, autant que Stanley aujourd’hui, ont cette capacité à évoluer plus haut. Lorsqu’on arrive à les trouver, on peut avoir des centres.

Cette Coupe de France est-elle un véritable objectif ? 
En championnat, lorsqu’on sait qu’il y a d’autres enjeux, qu’on n’est pas très bien au niveau du classement, c’est une chose. Là, c’est une autre compétition, on peut se sentir libérés quand elle arrive, on l’aborde avec un autre état d’esprit. D’un autre côté, ce n’est pas un objectif bien défini car actuellement, on ne peut pas se permettre de se projeter trop loin. Notre prochain objectif, ce sera toujours le prochain match. 

Ce match peut-il faire du bien à Rony Lopes ? 
Il est bien, surtout qu’il revient de blessure, comme toute l’équipe d’ailleurs : on vient d’enchaîner une deuxième victoire de suite, ce qui ne nous est pas arrivé depuis longtemps. On essaie de reproduire des performances avec plus de continuité à l’intérieur des matchs et avec des résultats positifs au bout. Il n’y a que comme ça qu’on pourra emmagasiner de la confiance. 

Est-ce pour ça que vous n’avez pas trop bougé l’équipe ? 
On pourrait le voir sous cet angle. Mais mon souci était surtout de maîtriser et de bien gérer le temps de jeu des joueurs. Certains reviennent de blessures, les nouveaux arrivants, Saliba et Todibo,  n’ont pas eu beaucoup de matchs avant de venir chez nous et viennent d’en enchaîner pas mal. Saliba, par exemple, en a disputé 7 en très peu de temps. L’idée, c’est de pouvoir gérer cette charge, de leur donner du temps de jeu et, en même temps, de ne pas trop affecter l’équilibre de l’équipe. On a essayé de faire de notre mieux. On a eu la chance, au-delà du fait que l’on soit qualifié, de ne pas avoir eu de blessés ce soir. C’est une très bonne chose, étant donné qu’en ce moment, on ne tourne qu’à 17 joueurs, plus les gardiens. Nous avons 6 blessés. Et je ne crois pas que nous pourrons en récupérer avant la fin février. C’est quand même une situation assez délicate.