Revue de presse

Julien Fournier : « Capables de se remettre dans la compétition »

Julien Fournier a livré un long entretien publié ce jeudi dans le quotidien l’Équipe. Le directeur du football d’INEOS y répond aux questions d’Antoine Maumon de Longevialle et revient notamment sur la première phase de la saison du Gym, en pleine trêve internationale et alors que les Aiglons ont repris le chemin de l’entraînement ce mardi.

Alors que l’OGC Nice occupe la 12e place du championnat à la trêve (avec une rencontre de plus à disputer), Julien Fournier refuse tout d'abord de parler d’échec : « Vous parlez d'échec, moi je dis qu'on n'est pas dans les temps. L'échec, il sera à constater, ou pas, à la fin de la saison. On est tout à fait capables de se remettre dans la compétition. C'est une équipe qui est en déficit de confiance. » Avec des joueurs qui « se sentent responsables de la situation et sont unanimes pour dire qu'il y a un bon groupe et une bonne équipe. Ils sont à la fois préoccupés et très positifs sur la deuxième partie de saison. Ils continuent d'y croire ». Une confiance partagée par le Directeur du Football d’INEOS : « Au-delà du discours, évidemment que c'est tout à fait faisable. En termes de points, ce qu'on a fait sur la première partie de saison est insuffisant. Mais il reste plus de la moitié du Championnat. Dans le contenu, on a vu certaines choses très intéressantes. Et puis, il y a un paramètre qui passe complètement inaperçu aux yeux du grand public : tout le monde se focalise sur la blessure de Dante, qui est ô combien importante ; mais sur le dernier match, il doit nous manquer sept joueurs. À Nîmes, même si on a gagné, il nous en manque huit. »

« Adrian Ursea est au service du club »

Au sujet de cette première partie de saison, Julien Fournier revient aussi sur le départ de Patrick Vieira : « Sur le plan humain, j'ai une très belle relation avec Patrick. Même si cela n'a pas toujours été simple avec notre départ et notre retour, les choses se sont remises à l'endroit de nos deux côtés. Patrick connaît les raisons de son départ. On s'est expliqués. Je ne vais pas les étaler dans la presse. J'ai la conviction qu'il réussira au haut niveau. » Depuis la rencontre face au Stade de Reims (0-0, J13), Adrian Ursea, ancien adjoint du champion du Monde 98 s'est installé sur le banc rouge et noir pour une mission qui n'est pas programmée pour s'étendre au delà de l’exercice 2020/21 : « "Adri" sait parfaitement que la demande qui lui a été faite, c'est d'entraîner l'équipe jusqu'à la fin de la saison. Il sait aussi qu'on regardera pour un entraîneur la saison prochaine. C'est fait en toute transparence avec lui et les autres membres du staff. La porte n'est pas fermée pour que ça aille au-delà avec lui, mais ce n'est pas le plan de départ. C'est quelqu'un - comme Patrick l'était - qui se livre corps et âme pour l'équipe. Il a accepté de relever un challenge pour lequel il n'était pas programmé. C'est quelqu'un de grande valeur, qui a des idées très claires sur le foot et qui peut relever le défi de redonner de la confiance à cette équipe. Il est au service du club et restera quoi qu'il arrive dans l'environnement de Nice ou d’Ineos. »

« Tempérer les attentes »

Enfin, le Directeur du Football tient à réfuter l'idée selon laquelle l'effectif serait trop jeune : « Je me bats contre ça. Walter Benitez n'est pas un jeune. Youcef Atal n'est plus un jeune. Pareil pour Hassane Kamara , Morgan Schneiderlin, Lees-Melou, Rony Lopes. Kasper Dolberg a déjà une expérience européenne et internationale. Jeff Reine-Adelaïde est capitaine de l'équipe de France Espoirs. Je le lui ai dit : quand on l'a pris, on l'a pris en tant que joueur mais aussi en tant que capitaine. C'est à ces joueurs-là de prendre une part du leadership qu'avait Dante, pour le club et leur propre carrière. »

Alors qu’il juge la présence d’INEOS « extrêmement sécurisante » dans un contexte économique « extrêmement grave » pour le football français, Julien Fournier rappelle, en forme de conclusion : « Depuis l'arrivée d'Ineos, on a essayé de tempérer l'attente des gens et d'expliquer que cela prendrait du temps. Ils ont éprouvé ce qu'était le football à Lausanne. Ç'a été un petit laboratoire pour eux. Ils savent qu'on peut avoir des saisons compliquées. S'il suffisait de mettre un petit peu d'argent et d'acheter trois joueurs pour être tout de suite un gros, ça se saurait. En seize ou dix-sept mois, il y a quinze nouveaux joueurs qui sont arrivés. C'est énorme. Chez ces joueurs, il y a eu beaucoup de blessures. Pour que l'amalgame se fasse, il faut parfois du temps, surtout quand le capital confiance se délite. Par un concours de circonstances, la saison dernière, on était en avance sur nos temps de passage puisqu'on a joué une Coupe d'Europe, ce qui n'était pas programmé. »

L'entretien complet

Retrouvez en intégralité l'entretien de Julien Fournier dans l'édition de ce jeudi 31 décembre de L'équipe en kiosque et sur le site du quotidien.