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« Nouvelles tenues » pour les murs du centre

En cette fin d’année 2020, quelques nouveautés sont venues habiller les locaux du centre de formation de l’OGC Nice, afin de plonger les jeunes pensionnaires dans l’univers rouge et noir. Directeur de l’académie du Gym, Manu Pires nous explique la genèse de ce projet. 

Manu, pourquoi une nouvelle décoration au centre ? 
Parc que les jeunes ont toujours besoin de repères et que c’est très important pour eux. Nous portons les couleurs de l’OGC Nice, le rouge et le noir, nous jouons pour un club important du football français et de la région PACA.

Notre blason a du caractère, on se doit d’avoir chez nous des joueurs de caractère. Pour avoir ce caractère-là, on est obligé, aujourd’hui plus qu’auparavant, de donner une identité à nos gamins. 

Comment transmettre cette identité ?
Il faut qu’ils aient un sentiment d’appartenance à un club, à une ville, à une région. Ça se travaille au quotidien. L’OGC Nice souhaite que chaque gamin qui passe dans un endroit du club soit imprégné de sa culture, qu’il sache qu’il a la chance de jouer pour une institution populaire, importante dans le coeur des Niçois.

Défendre ces couleurs dans un centre de formation comme le nôtre doit être une fierté. C’est pour ça qu’on voulait appuyer dessus et qu’on a eu cette idée de décorer, d’habiller les différents couloirs, les différentes pièces, de cadres, d’images fortes qui représentent l’OGC Nice, avec ses anciens et son public.

Vous êtes également allés un peu plus loin que le terrain sportif...
Complètement. Parce que nous ne jouons pas seulement pour nous, mais pour la ville de Nice, la région, ses richesses, sa beauté. Donc on a mis des photos de Nice, des phrases en niçois, car nos joueurs doivent être niçois. On a fait inscrire les paroles de Nissa la Bella sur les murs, pour que les gamins l’apprennent par coeur. C’est aussi notre sonnerie scolaire. Ils doivent savoir ce que veut dire une phrase toute simple comme « Issa Nissa ».

On veut identifier de plus en pus nos jeunes au Gym. C’est en train de prendre très vite. Avant même de parler de sportif, on veut transmettre la culture niçoise et la culture du club. Ça se prolonge forcément sur le terrain, avec l’objectif de mettre en place la culture du joueur de l’OGC Nice. 

Peux-tu nous expliquer pourquoi vous avez mis les photos de certains formateurs au mur ?
Parce que les jeunes joueurs les voient comme des coachs et ne savent pas forcément qu’ils se sont battus pour ce blason, qu’ils ont fait vibrer le Ray ou l’Allianz Riviera. La tradition des anciens joueurs est importante pour nous, car ils vont être en mesure d’imprimer davantage cette culture de l’OGC Nice. L’époque a changé, mais ils ont toujours le coeur niçois.




Cédric Varrault, Marama Vahirua, Didier Digard, Lionel Letizi, Emerse Fae, Johan Audel : quand on parle à ces garçons-là, Nice, c’est cousu dans leur poitrine. Ça fait partie de leur vie. Ce qu’on souhaite, c’es qu’ils le transmettent à nos jeunes. On ne peut pas réussir à Nice si on n’a pas ça dans le sang. On ne vient pas chercher que le football ici, mais une culture. On défend un club, des valeurs et le peuple niçois qui veut des conquérants sur un terrain de foot. Au centre, on veut ce modèle de joueur. Des beaux footballeurs, intelligents, mais surtout des garçons qui se battent et se transcendent.

Photos : J.N.