Réaction

Ursea : « Quelque chose se passe dans le groupe »

Adrian Ursea était en conférence de presse à l'issue de la victoire du Gym contre Nîmes (2-0).

Coach, quel est votre sentiment après cette première victoire ?
De la satisfaction, forcément. On a réussi à stopper cette série négative qui durait depuis pas mal de temps. Ce n’était pas facile. On manquait de force, de joueurs, mais ceux qui ont été présents aujourd’hui ont rempli à merveille le rôle qui leur était attribué. 

Les entrants ont enfin changé le sort du match…
Je vous disais déjà depuis quelque jours que je sentais une dynamique dans cette équipe, des ondes positives et, surtout, une grosse détermination avant ce match. Je ne me suis pas trompé. Maintenant, comme après Rennes, les matchs se succèdent, donc on ne va pas commencer à « sortir avec la poitrine en avant » (sic). Ce n’est qu’une victoire, d’autres batailles nous attendent. On va savourer ce soir puis tourner la page très vite, parce qu’un match nous attend déjà samedi (contre Lyon, coup d’envoi à 21h à l’Allianz Riviera). 

Gagner à la fin, à 10 contre 11, peut-il être un acte fondateur ? 
Certainement. On va faire le nécessaire pour. Mais déjà, j’ai senti que les joueurs dans le vestiaire, par eux-mêmes, ont fait le nécessaire pour. On sent que la frustration s’en va, qu’on se libère. Il y a quelque chose qui se passe dans le groupe, on sera très attentif pour garder ça car ce sont des choses hyper importantes. 

Après toutes les occasions manquées, y avait-il du doute ? 
Je ne vais pas faire le courageux : un entraîneur doute tout le temps. Le doute est nécessaire dans ce métier. D’un autre côté, je me disais que tant que l’équipe arrivait à se produire des occasions, c’était bien. Ça a été mon message avant le match : il faut se procurer des occasions. Plus on en a, plus on augmente les chances de l’emporter.

Le carton rouge de Morgan Schneiderlin a-t-il renforcé ce doute ? 
Oui et non. Oui parce que tout de suite, il faut basculer et penser à ce qu’on fait. Mais je pense que dans les moments comme ça, il faut rester calme et choisir la meilleure solution. La problématique que j’ai eue, c’était de trouver cette bonne solution, parce que justement, on manquait de joueurs. Dan Ndoye n’a pas le profil d’un joueur de couloir dans ce système, il a fallu s’interroger puis prendre la bonne décision. On a eu la chance d’avoir quelqu’un comme Dan sur le banc, on a fait appel à lui. Il a bien rempli sa mission et a soulagé toute l’équipe. 

Malgré l’expulsion du seul joueur expérimenté, ce groupe jeune est donc capable de montrer du caractère…
Oui. Vous m’aviez déjà posé la question par rapport à Dante. On a perdu notre leader, mais c’est peut-être une chance pour les jeunes joueurs de se relever. Ils ont beaucoup de caractère, je les côtoie tous les jours. Maintenant, lorsqu’ils ont une chance et la possibilité de montrer ce caractère, il faut qu’ils la saisissent. Ce soir ils ont fait le nécessaire. 

Reine-Adelaïde est présent sur les deux buts ce soir.
On sait le niveau de Jeff. On sait qu’il est capable sur un coup de patte de trouver une ouverture, une passe, ou bien d’éliminer dans des petits espaces grâce à sa technique. Le joueur est ce qu’il est mais il faut toujours qu’on trouve un contexte de jeu dans lequel il puisse s’exprimer. C’est ça qui me préoccupe. C’est le métier de l’entraîneur. 

Ce soir, la satisfaction est aussi défensive, car le Gym n’a pas pris de but. 
Je suis content, parce que quand on a Benitez qui prend 1, 2, 3 buts, ce n’est pas plaisant pour lui. Aujourd’hui on l’a aidé à garder sa cage inviolée. Tant mieux pour notre gardien mais surtout pour l’équipe. 

Allez-vous récupérer des joueurs d’ici samedi ?
Oui, on va récupérer Atal. Kasper ? J’ai eu une discussion avec lui. Visiblement, il a ressenti après la nuit une douleur. On a dit que si un joueur n’est pas à 100 %, ce n’est même pas la peine qu’il soit dans le groupe. L’équipe a besoin de gens à 100 %. Ça me désole terriblement pour Kasper, on l’attend parmi nous au plus vite.