Focus

Le service médical au scanner

Une « toile d’araignée ». L’expression est posée par Jean-Philippe Gilardi au moment de synthétiser les activités du service médical de l’OGC Nice, dont il est le responsable. Au centre de nombreuses ramifications, poumon de la vie du club et de la performance, le secteur se structure toujours plus au fil des années. Un travail de fond accéléré par le passage dans le nouveau centre, puis l’arrivée d’INEOS. Quel est le spectre général de ses activités ? Ses projets ? En cet été 2020, OGCNICE.com s’attaque à « la toile d’araignée », fil par fil.

Au centre du jeu

« La différence entre notre service et un service médical classique ? La coordination avec de nombreux secteurs du club. » Exprimée avec concision, la réponse oriente dans de nombreuses directions. Chacune, par sa diversité, atteste de la dimension collective du travail médical. « La relation la plus importante, c’est celle avec le staff technique, les préparateurs, Matt (Cook, entraîneur adjoint en charge de la préparation physique) et le coach, car elle concerne directement les joueurs et leurs performances, appuie JPG. Au médical, nous établissons les diagnostics et la manière de soigner. Puis, avec le sportif, on organise la prévention, le protocole de reprise du joueur et son suivi. D’une manière générale, nous sommes en contact avec de nombreux services : Olivier Dall'Aglio et la coordination sportive pour l’organisation pure, les tests des joueurs, les déplacements ; la sécurité pour les entraînements ; la Com’ pour les opérations auxquelles participent les joueurs… Au final, les informations circulent en boucle. Il faut ensuite les synthétiser et les mettre en ordre, pour être en mesure de remonter une information claire. »


La crise du Covid-19 a renforcé cette position centrale, puisque le service médical a élaboré le protocole sanitaire concernant l’ensemble des salariés du Club. Protocole qui, avec le concours des services généraux rouge et noir, ont entraîné une modification des lieux de vie et des habitudes de tous les salariés du Gym.

Changement de décor

Depuis trois ans, le service médical se structure d’une manière accélérée. Le point de départ de cette accélération ? Le nouveau centre d’entraînement. « Oui, ça nous a fait passer un cap, parce que nous avons été consultés pour la construction de la partie médicale. Donc quand le centre est sorti de terre, tout correspondait exactement à ce que nous voulions, ce qui est un sacré bond en avant. En plus nous avions anticipé notre développement et gardé certaines idées sous le coude. »

Certaines de ces idées s’appliquent dans le présent, puisqu’une salle de cryothérapie a notamment été installée dans les espaces sportifs des pros en partenariat avec la société PUREXPERT.

Elles ouvrent également des perspectives : dans un avenir proche, la salle de musculation va s’agrandir sur des espaces extérieurs, de nouvelles machines venant y prendre place. Une cabine de travail en ambiance chaude a également été commandée pour les prochaines semaines, alors que des travaux démarreront l’année prochaine pour l’installation d’un DEXA (qui permet d’évaluer l’absorptiométrie biphotonique). « On est attentifs a beaucoup de nouvelles techniques et de nouvelles méthodes, éclaire le doc’. Nous misons sur ce que l’on peut facilement adapter au football. Mais la tendance est claire : on va vers des domaines de plus en plus pointus, car désormais, nous avons plus de place, plus de monde et plus de moyens. »

INEOS

« La place, le monde et les moyens » coïncident avec l’arrivée d’INEOS à l’OGC Nice. Mais concrètement, qu’est-ce qui a changé depuis le mois d’août 2019 ? « On a renforcé le staff médical pro d’une personne en plus dans chaque catégorie, résume Gilardi. Une diététicienne est également arrivée. Ça nous a permis de recruter en conséquence à la formation et de nous orienter vers des activités qu’on n’avait pas encore amorcées, sur lesquelles il a fallu investir ». Cette saison, la nouveauté concerne les analyses du sommeil, « développées avec une équipe de l’INSEP, à l’aide de bracelets et de casques pour les joueurs. Des tests salivaires nous permettent également de voir, au niveau hormonal, s’il y a du « sur-entraînement » ou de la fatigue. Depuis quelques années, nous faisons aussi des prises de sang tous les 3 mois, en plus des tests classiques, pour dresser un bilan de stress oxydant. » L’objectif dudit bilan, réalisé par des biologistes "locaux" et le docteur Garel, du CHU de Grenoble : « Contrôler les vitamines et les enzymes. Une fois qu’on a tout, des compléments vitaminiques sont élaborés en fonction des résultats et des besoins inhérents à chaque joueur. Derrière, la diététicienne leur donne des fiches avec les aliments qu’ils doivent viser et un programme à respecter. On contrôle tous les 3 mois et on ajuste. Désormais, comme nous disposons également de la restauration, nous pouvons contrôler les trois quarts des repas des joueurs sur la journée, ce qui est un grand avantage. » L'organisation d'un séminaire regroupant les médecins des différents sports sur lesquels est engagé INEOS (voile, vélo, football) est également à l'étude.

 

INEOS Hygienics

En 2020-21, INEOS Hygienics est devenu partenaire sanitaire officiel de l’OGC Nice. Lancé durant la crise de la COVID-19, cette nouvelle division du Groupe INEOS avait bâti des usines en un temps record, en Europe ainsi qu’aux Etats Unis. 

Avec un objectif essentiel et collectif : fournir gratuitement et rapidement du désinfectant pour les mains aux hôpitaux et à tous ceux qui luttaient en première ligne. Aujourd'hui, INEOS est en mesure de fournir au Gym et au grand public les mêmes produits de qualité hospitalière, afin d’aider à stopper la propagation du virus. 

Nouveau partenaire, INEOS Hygienics accompagne au quotidien l’ensemble des salariés de l’OGC Nice, du terrain aux bureaux, pour qu’ils puissent jouer et travailler en toute confiance. Ce partenariat s’affiche à l’Allianz Riviera lors des rencontres des Rouge et Noir, tout au long de la saison, dans le rond central durant l’échauffement et sur les panneaux publicitaires, ainsi que sur les tenues et matériels du staff médical.