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La rentrée du coach Vieira

Lundi, à l’issue d’une journée consacrée aux tests médicaux, Patrick Vieira s’est présenté en conférence de presse. Pour sa rentrée médiatique, l’entraîneur des Aiglons a fait le point sur de nombreux sujets d’actualité.

Tout d’abord, êtes-vous content de reprendre ?
Très content ! Après 3 mois, je suis heureux de retrouver le centre d’entraînement, les adjoints, les joueurs.

Avez-vous pu voir votre effectif ?
Non. Lundi, mardi et mercredi, les joueurs vont arriver et avoir leur petit circuit pour faire les tests médicaux qu’il faut, puis repartir. Ce matin (lundi), j’en ai croisé quelques-uns, mais pas encore tout le monde.

Est-ce que vous avez conscience que l’OGC Nice va être plus attendu cette saison ?
Oui. Après, il faut vraiment faire attention entre les possibilités qu’on a et les attentes. Quand on regarde l’évolution du club depuis l’ère Claude Puel, on voit qu’il a progressé et grandi. Il faut continuer à grandir. On sait le chemin qui a été parcouru, on va se donner les moyens de réussir, travailler avec beaucoup d’intelligence et essayer de se tromper le moins possible au niveau du mercato.

Que manque-t-il aujourd’hui pour que Nice joue les premiers rôles ?
Le problème, c’est qu’on est dans un milieu où on doit passer de suite de 0 à 10. Mais il y a des étapes à franchir, le club est en train de le faire. Ce qu’il faut, c’est que les gens de l’extérieur soient plus patients. On ne peut pas ne pas reconnaître le travail effectué dans le club ces 5-6 dernières années.

2 mois de préparation, est-ce trop long ?
C’est nécessaire. Il faut bien occuper ces deux mois et bien travailler, surtout sur l’aspect physique : commencer doucement et bien finir. Deux mois, c’est suffisant et ce n’est pas trop court, parce que les joueurs sont quand même restés plus de trois mois sans s’entraîner. Il faudra mettre un travail bien précis en place pour qu’ils ne se blessent pas.

Le fait que les autres championnats européens continuent peut-il pénaliser les clubs français ?
Pour ceux qui sont en Ligue des Champions, c’est sûr que ça rend les choses plus compliquées. Mais aujourd’hui, je pense que Paris et Lyon préfèrent quand même encore être en lice. Ce sera difficile pour eux mais pas impossible. Quand on voit bien ces deux clubs, ils ont énormément d’expérience, sont très bien organisés. A partir de là, ils seront dans la compétition pour essayer de passer ces tours.

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant votre 3e saison au club ?
J’ai beaucoup plus confiance en ce que j’essaie de mettre en place. J’espère qu’on va continuer à progresser, et que sur un plan personnel, je vais continuer à tirer le maximum des joueurs. Je suis beaucoup plus confiant, serein, que la première année. La première année, il y a toujours des doutes et des questions. Je me connais beaucoup mieux en tant qu’entraîneur.

Est-ce que vous allez changer vos méthodes ?
Bien sûr. Ces trois mois (de confinement) nous ont permis de réfléchir sur énormément de choses. J’ai toujours envie de m’améliorer, de travailler différemment, d’apporter des idées qui peuvent nous faire progresser nous, staff et joueurs, individuellement et collectivement. Il y a des choses qui vont changer.

Au niveau de l’autorité ?
J’ai toujours mis de l’autorité dans mes décisions ou ma façon de communiquer. Après, il y a plusieurs façons de mettre ça sur la table. J’aime communiquer avec les gens en général. L’autorité, tout dépend de notre manière de l’exprimer. Je dialogue très bien avec les gens, je n’ai pas peur ou je n’ai pas de retenue pour faire passer mes messages. L’objectif, c’est que les messages soient toujours clairs.

Aujourd’hui, est-ce que le Gym recrute les joueurs en fonction du système dans lequel vous allez jouer, ou est-ce que ce sont les joueurs qui définiront le système ?
Sur les deux dernières saisons, on a très bien vu que la majorité du temps, on utilisait le 4-3-3, et qu’on pouvait aussi passer à 3 derrière, avec 2 attaquants. Le système est clair. Le profil des joueurs recherchés par rapport à ce système aussi. Maintenant, un gros travail a été fait par la cellule. On a très bien identifié les joueurs. Un travail est mis en place avec Julien (Fournier, directeur du football) pour essayer de recruter ces joueurs. Le fait que les autres championnats finissent plus tard rend les choses un peu plus compliquées.

Est-ce que le fait de ne pas connaître exactement la date de la reprise est problématique au niveau de la préparation physique ?
Un peu. Mais c’est le cas pour moi comme pour tous les autres entraîneurs de L1. On fait avec, on s’adapte et on comprend très bien la situation que le pays vient de vivre. Savoir si on reprend à telle ou telle date le championnat, oui, c’est un problème, mais ce n’est pas non plus la fin du monde. Il n’y aura pas de souci.