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Le 11 des belles histoires du derby

Le derby de la Côte d’Azur va connaître son 103e épisode ce samedi à l’Allianz Riviera, le 98e en championnat (coup d’envoi à 20 heures). Avant ce choc de la 28e journée de Ligue 1, retour sur 11 anciens Aiglons qui ont laissé une trace dans ces matchs à part.

LE GARDIEN

Damien Grégorini, Mister Clean sheet

Au cours de son expérience niçoise, Damien Grégorini ne s’incline qu’une fois et signe 4 « clean sheets » en 8 parties face à l’ASM.

Produit de la formation niçoise, c’est en Ligue 2 que le jeune gardien connaît ses premières émotions avec le maillot Rouge et Noir. Parti à l’OM, il retrouve le Gym en 2002, année de la remontée dans l’élite. Sur la Côte d’Azur, le natif de la plus belle ville du monde renoue avec une place de titulaire et dispute 4 saisons pleines. Seul Dominique Baratelli a disputé plus de derby parmi les derniers remparts (10).

Damien Grégorini dans le derby : 8 matchs, 5 victoires, 2 nuls, 1 défaite.

 

LES DÉFENSEURS

Jean-Philippe Mattio, le régulier

Avec 12 derbys joués, il est le 3e Aiglon le plus capé dans cette affiche et le deuxième défenseur. L’arrière droit dispute plus de 300 matchs avec son club formateur entre 1984 et 1998. C’est dans son club, le seul qu’il ait fréquenté au niveau professionnel que Jean-Philippe Mattio entame sa reconversion à l’issue de sa carrière de joueur. Il est actuellement membre de la cellule de recrutement.

Jean-Philippe Mattio dans le derby : 12 matchs, 2 victoires, 3 nuls, 7 défaites.

 

Francis Isnard, Le + capé

Du haut de ses 334 matchs de D1 avec l’OGC Nice, un record, Francis Isnard est l’Aiglon qui compte le plus grand nombre d’apparitions face au voisin (16, toutes en championnat).

Formé au Gym, il arpente les terrains dès 1963 et reste dans la capitale du Comté jusqu’en 1975 avant de mettre fin à sa carrière à l’AS Cannes. Le 30 janvier 1966, le défenseur participe notamment au plus large succès niçois dans la Principauté, une victoire 3-0 au stade Louis II.

Francis Isnard dans le derby : 16 matchs, 5 victoires, 6 nuls, 5 défaites.

 

Juan Ascery, Le défenseur - Buteur

S’il n’a jamais connu la joie d’une victoire dans le derby, Juan Ascery est le seul défenseur niçois qui compte deux buts dans cette affiche.

Dans le Comté, l’Uruguayen termine deux fois sur la deuxième marche du podium en D1 et atteint la finale de Coupe de France en 1978. Après 9 saisons à Nice, sa première expérience européenne, il rejoint Châteauroux. L’axial retrouve finalement le sud-est en 1982 d’abord à Cannes en D2 puis à Vallauris, au niveau amateur.

Juan Ascery dans le derby : 8 matchs, 1 nuls, 7 défaites.

 

Sammy Traoré, « Monsieur 75% »

75%. C’est l’exceptionnel taux de victoires de Sammy Traoré dans le derby de la Côte d’Azur ! Arrivé en provenance de Créteil en 2002, le défenseur central porte le maillot Rouge et Noir à 130 reprises dont 8 fois face au rival jusqu’en 2006. Celui qui évoluera au PSG puis à Auxerre après son aventure niçoise était le capitaine de l’équipe victorieuse dans la Principauté en demi-finale de la Coupe de la Ligue en 2006 (0-1).

Sammy Traoré dans le derby : 8 matchs, 6 victoires, 1 nul, 1 défaite.

 

LES MILIEUX

Olivier Echouafni en a vu 13 !

Derrière Francis Isnard, il est le deuxième Aiglon le plus capé de l’histoire du derby de la Côte d’Azur (13). Après avoir débuté sa carrière à l’OM puis être passé par Strasbourg et Rennes, c’est à Nice que le milieu de terrain défensif dispute le plus de matchs. En 7 années au Gym,  il dispute plus de 200 matchs de L1 et affronte l’ASM à 13 occasions, toutes compétitions confondues.

Olivier Echouafni dans le derby : 13 matchs, 4 victoires, 6 nuls, 3 défaites.

 

Florent Balmont, Au coeur de La Belle série

À l’OGC Nice entre 2004 et 2008, Florent Balmont prend part à 5 des 8 matchs de la meilleure série d’invincibilité du Gym contre l’ASM (aucune défaite entre 2004 et 2007).

En Rouge et Noir, l’actuel Dijonnais croise la route des Monégasques à 7 reprises ne subissant qu’une seule défaite. Au cœur de cette belle série, le joueur formé à l’OL inscrit un but au stade Léo-Lagrange lors d’un duel remporté 2-1 sous les ordres de Gernot Rohr en février 2005.

Florent Balmont dans le derby : 7 matchs, 4 victoires, 2 nul, 1 défaite.

 

Ederson, Le magicien du derby

C’est dans cette affiche particulière qu’Ederson Honorato Campos, 105 matchs avec le Gym et 19 buts, écrit une partie de sa légende au club. Face au voisin, le magicien du Ray marque 2 buts restés dans les mémoires. Pour sa première apparition dans le derby, le milieu brésilien débloque son compteur d’une merveille de frappe aux 45 mètres. La saison suivante, à Monaco, il délivre tout un stade, à quelques minutes du terme de la 1/2 de Coupe de la Ligue 2006 (0-1). Le natif de Parapuã envoie tout un peuple au Stade de France.

Ederson dans le derby : 6 matchs, 3 victoires, 2 nuls, 1 défaite.

 

LES ATTAQUANTS

Victor Agali, pour l'éternité

Il est l’acteur phare du plus gros retournement de situation de l’histoire du derby. Le 2 octobre 2004 l’OGC Nice est mené 3-0 à l’heure de jeu chez le récent finaliste de la Ligue des Champions. Le moment choisi par Victor Agali pour entrer en scène. En 7 minutes, de la 67 à la 74e, l’attaquant international nigérian claque un triplé et devient le premier Aiglon - et toujours le seul à ce jour - à réussir une telle performance dans cette affiche. À la 82e, c’est Marama Vahirua qui scelle la victoire et ce scénario fou (3-4).

Au Gym entre 2004 et 2005, Agali dispute 30 matchs de D1, inscrit 6 buts, et ne connaît que la victoire face à l’ASM.

Victor Agali dans le derby : 2 matches, 2 victoires.

 

Mario Balotelli, hors normes

L’avant-centre est sans nul doute l’un des principaux protagonistes de l’histoire moderne du derby. Ses chiffres personnels dans cette affiche sont hors norme : 4 rencontres pour 6 buts dont 3 doublés ! En 332 minutes jouées face à l’ASM, l’international transalpin inscrit un but toutes les… 55 minutes de jeu !

« Super Mario » contribue grandement à deux succès retentissants. Deux 4-0, le premier en 2016/17 face au futur champion de France et le second, la saison suivante, pour mettre un terme à la série de 16 victoires consécutives des asémistes dans l’élite. Ses 6 réalisations le propulsent au 1er rang des meilleurs buteurs Rouge et Noir du derby, à égalité avec Charly Loubet.

Mario Balotelli dans le derby : 4 matchs, 3 victoires, 1 défaite.

 

Lilian Laslandes, L'Orfèvre

S’il n’est jamais venu à bout de l’ASM avec le Gym, Lilian Laslandes a laissé son empreinte sur ce duel en inscrivant deux buts, dont un bijou. Le 1er décembre 2007 dans le temps additionnel, l’attaquant profite d’une remise de Vincent Hognon, s’arrache, se couche et, d’un superbe geste, fusille Flavio Roma. Alors que le gardien monégasque se dirigeait vers un 5e « clean sheet » consécutif en championnat, le joueur au Gym entre 2003 et 2004 puis entre 2007 et 2008 décroche le nul dans les derniers instants (1-1).

Lilian Laslandes dans le derby : 5 matchs, 3 nuls et 2 défaites.

 

L'ENTRAINEUR

Jean Sérafin, homme de derby

Avec Jean Snella (entre 1971 et 1974), il est l’entraîneur au meilleur taux de victoire dans les derbys (75%). Le technicien français dirige le Gym entre 1982 et 1987 et lui offre la remontée dans l’élite en 1985.

En D1, l’ancien défenseur croise la route des Monégasques à 4 reprises pour un bilan de 3 succès et 1 seule défaite. En conduisant notamment le club à la victoire à l’extérieur le 3 septembre 1985, il met un terme à 14 ans de disette en terres adverses.

Jean Sérafin dans le derby : 4 matchs, 3 victoires, 1 défaite

Michel Saad