Nice - Paris

Ricardo refait le film

30 avril 2017. 48e minute de jeu. Belhanda récupère un ballon et lance un contre ultra-rapide. Ricardo hérite du cuir. Alors que les 33 190 spectateurs de l’Allianz s’attendent à le voir déborder Aurier, comme à son habitude, il rentre sur son gauche et double la mise, en enroulant un amour de ballon. Penser à un Nice – Paris sans penser à lui serait presque impoli. Alors nous y avons pensé et, en plus, nous l’avons appelé. Dans une forme étincelante avec Leicester, l’international portugais (26 ans, Aiglon de 2015 à 2017) a décroché de suite, avec la classe qui le caractérise. Et rembobiné le film du dernier succès des Aiglons face aux hommes de la capitale.

​Ricardo, quels souvenirs gardes-tu de ce Nice – PSG, remporté 3-1 ?
Ce match, avec celui contre Saint-Etienne qui nous envoie en Coupe d’Europe (2-0, le 7 mai 2016) et la fête après Angers (0-2, le 14 mai 2017), sont mes plus beaux moments au Gym. En plus, je me rappelle, j’ai ma mère, un ami et mon neveu dans le stade. Nous jouons le champion en titre, avec qui nous sommes à la lutte. On sait ce qu’on a en face mais dès le début, on sait qu’on a nos chances. Ils ont une superbe équipe, nous faisons une superbe saison. Nous avons des armes, notre victoire n’arrive pas par hasard. Et en plus, je marque ce but... C’était quelque chose.

Cette victoire fait perdre le titre à Paris et l'offre à Monaco...
C’est ça. Bernardo Silva (ancien meneur de jeu de l’ASM, actuellement à Manchester City) m’avait envoyé un message pour me dire merci. On rêvait tous d'être champions, d’ailleurs nous avions le nombre de points pour (78). Malheureusement, Monaco était au-dessus. Ça reste un regret, même si la saison et la 3e place étaient magnifiques.

Comment vois-tu le match de demain ?
Paris reste Paris : une grande équipe avec des grands joueurs et un grand coach. Ils sont toujours difficiles à jouer. Pour pouvoir exister contre eux, il faut être très précis et efficace, défensivement et offensivement. Et, surtout, il ne faut pas avoir peur d’avoir le ballon, car les grosses équipes n’aiment pas courir après. Lors de notre victoire, ça ne leur avait pas plu... Demain, ça va être dur, mais je pense que le Gym, avec ses qualités, "a quelque chose à dire", surtout avec l’ambiance qu’il va y avoir. Je souhaite bonne chance à tout le monde pour la saison, club et supporters. Que des bonnes choses et du bonheur ! 

C.D.