Jeunes pousses

Episode 6 : Assil Jaziri

7 jeunes joueurs issus du centre de formation sont apparus avec l'équipe première du Gym lors de la saison 2018-19. En cette intersaison, retour sur les nouveaux visages du club rouge et noir. Episode 6 : Assil Jaziri.

Chronologiquement, il est l'avant-dernier à avoir débuté dans l’élite. En clôture du mois de mars, Assil Jaziri a croqué dans ses premières minutes professionnelles à Dijon (victoire du Gym 1-0) avec « de très bonnes choses» à son actif, dixit Patrick Vieira. « La grand différence ? L’intensité. Au bout d’une demi-heure, j’étais cramé... » Dans les travées du stade Gaston-Gérard, Assil appuie sa réponse d’un grand sourire. Costaud (1,73m, 73kg), le milieu offensif a apporté du tonus au couloir, sans s’économiser. Satisfait, le coach ajoute même, au moment de quitter les lieux, que le dribbleur « fait partie des joueurs sur qui on compte. Ça va nous donner de très bonnes idées pour l’année prochaine ».

La veille de son entrée, ce « faiseur de jeu », doué dans les petits espaces et les un contre un, avait attrapé une baguette en guise de micro pour chanter devant le groupe pro, dans lequel il figurait pour la première fois, deux semaines après y avoir débuté les entraînements.

Né à M’saken, en Tunisie, Assil arrive en France à 8 ans. Avec sa mère et ses trois petites sœurs, il y rejoint son père, parti quelques années plus tôt pour travailler. Le garçon attend de s’installer dans les Alpes-Maritimes pour prendre sa première licence dans un club de foot, à Mouans-Sartoux, où il reste jusqu’en U15 première année, avant de rejoindre le RC Grasse, pendant 2 saisons, et l’OGC Nice, en U17 2e année.

Alors que le Français n’est pas sa langue maternelle, Jaziri apprend rapidement et s’exprime sans l’ombre d’un accent. Sur le terrain, son sens du duel, son aisance et son assurance devant le but lui permet de gravir tous les échelons de la formation. Fin 2018, il participe à son premier match avec la N2. Saison 2018-19,  derrière l’attaquant ou à gauche, il en est l’une des fines gâchettes, capable de faire la différence sur des éclairs, y compris quand il n’est pas titulaire. Interne jusqu’à cette année, il habite désormais à St-Laurent et profite de son temps libre « pour aller voir la famille, qui est toujours à Grasse ». Une famille qui l’observe également évoluer avec les Espoirs Tunisiens.