Jeunes pousses

Episode 2 : Eddy Sylvestre

7 jeunes joueurs issus du centre de formation sont apparus avec l'équipe première du Gym lors de l'exercice 2018-19. En cette intersaison, retour sur les nouveaux visages du club rouge et noir. Après Lamine Diaby-Fadiga, zoom sur Eddy Sylvestre. 

« Je m’appelle Eddy. Je suis né à Aubagne. Mon parcours est un peu compliqué... » Au moment des présentations, la voix ne tremble pas et le léger accent provençal invite directement à la proximité. « Bonnard », l’aîné d’une fratrie de 4 (2 soeurs et un frère) a connu le Gym en voisin avant de s’y épanouir en meneur.

Membre de la génération 99, le milieu offensif fait toutes ses classes dans les Bouches-du-Rhône. Tape ses premiers ballons dans le garage paternel, à Aubagne, y « casse quelques carreaux », mais ne lâche jamais le cuir qui lui colle au pied. Très tôt, « pour être tranquille », son père l’envoie sur le terrain. « Il était ami avec le président de Gémenos. Avant d’avoir l’âge de faire les matchs, je m’entraînais déjà avec eux. J’y suis resté jusqu’à mes 14 ans. Puis j’ai fait des essais à l’OM, ça m’a plu, j’y suis allé. Je restais à côté de chez moi, proche de ma famille. C’était un plus ». Très vite, le talent lui fait franchir les étapes. Proche de Boubacar Kamara, Eddy commence à s’entraîner avec les pros dès ses 16 ans, avec Franck Passi puis Rudi Garcia, mais ne franchit pas l’ultime étape de sa formation. « Je ne sais pas vraiment s’il y a une explication », analyse ce petit format explosif. « Mais ça a été une force : je me suis dit qu’il fallait que je leur prouve qu’ils avaient tort ».

« J’ai reçu un message, j’ai cru que c’était une erreur... »

A 18 ans, Nice le contacte. Il n’hésite pas. En 2017, il débarque dans la plus belle ville du monde. Tout s’accélère. Il enchaîne les bonnes prestations en U19, dispute quelques rencontres en N2. Son style élégant, son profil et son sens de la passe ne laissent pas insensible le staff pro. A l’été 2018, en vacances, il reçoit un SMS lui signifiant qu’il reprendra avec l’équipe fanion.
« Au début, j’ai cru que c’était une erreur,
s’amuse-t-il, alors je n’ai rien dit à personne. Et puis j’ai reçu un 2e message avec la liste de ceux qui étaient prévus à la reprise. Là, je me suis dit que c’était bon et je l’ai dit à ma famille ».


Juillet 2018 : Eddy participe au stage de Divonne. Octobre : il prend place pour la première fois sur le banc, en Coupe de la Ligue, face à Auxerre (3-2). Décembre : il plonge dans le grand bain, à Strasbourg (2-0), lors du dernier match de l’année civile. « Quelque chose d’inoubliable. Entrer en L1, il n’y a rien de plus beau. J’en rêvais depuis petit ». L’entrée est convaincante. Différente. Le meneur débute le premier match de 2019, en Coupe de France à Toulouse (4-1), puis le premier match de la phase retour, à l’Allianz contre Bordeaux (1-0). Il entre à nouveau à Reims (1-1), est titularisé contre Nîmes (2-0) – où il délivre une passe décisive - puis Angers (0-3), avant de terminer la saison en réserve, pour essayer de maintenir le groupe en N2. 

Malgré l'échec de l'ultime entreprise, l'enchaînement reste prometteur et augure de belles perspectives.

C.D.

Eddy Sylvestre sous un autre angle 

*Les présentations de nos jeunes pousses sont tirées du magazine de match n°324 (Nice - Montpellier), qui leur  a consacré un large dossier.