Insolite

Une surprise pour Yvon

« Tout le monde le savait, sauf moi ». Ce mardi, une surprise attendait Yvon Pallanca : un déjeuner avec Patrick Vieira, au 3e étage du centre d’entraînement et de formation. Un beau cadeau à la veille d'un 70e anniversaire que ce passionné célèbre aujourd'hui. 

La moustache est finement taillée, la veste savamment ajustée, un petit col blanc dépasse d’un pull vert comme sa contrée. Ce mardi, Yvon, Pugetois pur jus et président du FC Vallée Var Vaire, a ouvert un présent sans en déchirer le paquet, au bord du pré. Il aurait été difficile d’en être autrement pour un homme que le football guide depuis ses 16 printemps.

                       Grand-père et petit-fils, au bord du terrain

Jean-Marc, son fils qui a pris contact avec le club il y a un mois pour préparer cette surprise, « est un fou du Gym » ; comme son frère Jean-Paul, son petit-fils et sa belle-fille, Evelyne… « Depuis que le Gym joue à l’Allianz Riviera, elle vient toujours. Son joueur préféré, c’est Dante, j’ai été le voir pour lui dire. D’ailleurs si tu peux mettre un petit mot pour elle, c’est sympa ». Evelyne aura bien son petit mot, signé beau-papa. Beau-papa qui adorait les « Molitor, Eriksson et compagnie » dans les années 70, quand il habitait derrière le Ray, mais qui, à 70 ans, avoue désormais « préférer le football à une équipe en particulier, même si ça me fait plaisir de voir Nice gagner ».


« J’avais tellement de choses à dire que je n’ai même pas beaucoup mangé »


Il a justement été question de football ce mardi, dans le coeur de la maison rouge et noir. Accompagné du fiston, le jeune septuagénaire a scruté la séance avant de casser la croûte avec le coach Vieira.


« J’avais tellement de choses à dire que je n’ai même pas beaucoup mangé », avouera-t-il, goguenard, une fois sorti de table. Une table où les deux hommes ont tchatché de tout, mais surtout de ballon. « J’aimais déjà le joueur, c’est pareil pour l’entraîneur, savoure Yvon. Bon, j’avoue que j’aime bien parler, Patrick m’a beaucoup écouté, en répondant à toutes mes demandes. C’est vraiment quelqu’un de bien ». A l’heure du café, l’hôte venu de Puget a fait le tour des bureaux, afin de jeter un œil sur tous les rouages du bateau azuréen. Puis s’est assis sur une chaise pour balayer une tonne de sujets, à grands coups de transitions elliptiques. L’autoroute bloquée dimanche alors qu’il devait se rendre à Menton avec sa femme pour assister à une rencontre des séniors de son club ; sa jeunesse au lycée Jules-Ferry de Cannes ; les réunions au District ; le Gym d’avant, celui de maintenant, Charles-Ehrmann ; le poste de n°10, celui de gardien de but, la fusion entre les clubs de Puget et Annot ayant amené « la paix dans les festins »...

Bref, Yvon a partagé son expérience et profité du moment, avant de quitter les lieux les mains dans le dos, d'un pas léger. « Ce matin (mardi), je ne pouvais pas me douter de ce qui allait se passer. C’était magnifique. Merci à tous ».

C.D.