Le témoin

Angers vu d'Angers

Pour leur deuxième déplacement de février, les Aiglons défient une équipe d’Angers en forme, dont le profil a déjà gêné plusieurs formations du haut de tableau. Quentin Bossé, journaliste au Courrier de l’Ouest, suit le SCO au quotidien. Il nous brosse le portrait du prochain adversaire des Aiglons.

Angers en forme

Les saisons passent et Angers confirme sereinement son rang de valeur sûre du championnat. Actuels 12emes, les hommes de Stéphane Moulin traversent actuellement une période assez similaire à celle des Aiglons. Les Angevins demeurent invaincus depuis trois matchs (Toulouse, Dijon et Strasbourg) et ne se sont inclinés que 2 fois sur leurs 12 dernières rencontres de championnat (contre Nîmes et Bordeaux).


L'oeil de Quentin Bossé : « On note vraiment du mieux depuis le match nul à Toulouse (22e journée), qui était un bon 0-0 dans la mesure où les Angevins ont retrouvé des vertus défensives. Face à Dijon (23e journée, 1-0), ils ont assuré l’essentiel sans prendre de but. La belle performance reste évidemment Strasbourg (2-1, 24e journée), où le SCO a su être performant dans tous les domaines, notamment en attaque. Ces derniers temps, Angers sait être efficace sans être forcément brillant ».

 

Solide

Avec 7 victoires pour 8 défaites et 9 matchs nuls, Fulgini et ses coéquipiers ont trouvé un certain équilibre dans leurs résultats, notamment grâce à un style de jeu rugueux et accrocheur qui est leur marque de fabrique depuis leur remontée dans l’élite (2015). Cette saison, le SCO a prouvé qu’il était capable de gêner de nombreux adversaires, même lorsqu’il ne partait pas favori sur le papier. Son grand nombre de matchs nuls (9) en atteste.

Q.B. : « Ils arrivent à se recentrer sur certaines valeurs dans les moments difficiles. C’est une des forces de l’entraîneur, Stéphane Moulin, qui est là depuis longtemps. C’est aussi grâce aux joueurs-cadres comme Traoré, Manceau, Mangani, Butelle… Cette équipe sait faire bloc pour obtenir des résultats ».
 

Des individualités qui se démarquent

Au-delà des joueurs d’expérience, Angers s’appuie aussi sur des individualités qui permettent de faire la différence. A cet égard, Quentin Bossé nous présente les 2 hommes en forme du moment : Stéphane Bahoken et Wilfried Kanga. 

« Bahoken, que vous connaissez bien à Nice (il y a effectué sa formation et débuté sa carrière en pro) a le profil pour réussir au SCO. C’est un joueur capable d’être seul en pointe tout en gardant les ballons et en permettant à ses partenaires de remonter. Il a de la qualité, il marque des buts. Il a été mis en confiance avec beaucoup de garanties dès son arrivée. Malgré un mois de janvier compliqué, il est parvenu à inscrire des buts importants et à ramener des points, notamment lors des matchs contre Dijon (1-3 ; 1-0) et Marseille (1-1) ».

« Kanga a été seulement titulaire à trois reprises cette saison. C’est un jeune joueur formé au PSG, arrivé à l’été 2017 à l’âge de 19 ans. Il a été longtemps blessé et a peu joué. Stéphane Moulin l’a utilisé avec parcimonie car le poste est réservé à Bahoken, mais il a su saisir sa chance en profitant des absences. A l’entraînement, il a toujours été très efficace devant le but mais il manque encore un peu de réflexion sur le jeu. A Strasbourg, son doublé a prouvé qu’il était redoutable (1-2)  »


Le Gym vu de l’Ouest 

7e de L1 au coup d’envoi, le Gym reste sur un succès acquis dimanche face à Lyon (1-0). Avant le déplacement au stade Raymond-Kopa, comment est-il perçu par les spécialistes du SCO ? « Nice a fait de sa solidité défensive un vrai atout, un peu à la manière du SCO, sauf qu’il y a plus de talent, analyse Quentin Bossé. Les Noir et Blanc n’ont pas de Saint-Maximin ou de Tameze en terme de qualité individuelle. On ressent de la discipline chez les Aiglons, qui sont à l’aise dans un schéma à trois défenseurs. On peut s’attendre d’ailleurs à une opposition entre deux formations qui adoptent la même tactique. Nice est moins mis en avant que les années précédentes. C’est plus sobre, mais ça fonctionne plutôt bien. J’ai le sentiment qu'aujourd'hui, l’OGC Nice est à sa place ».

Propos recueillis par Romain Boudon