Supporters

Georgette et Louis, coup de foudre au Ray

Ce mercredi, l'OGC Nice a accueilli deux de ses plus anciens supporters : Georgette et Louis Barbagli, unis depuis leur rencontre, il y a 66 ans, au stade du Ray.

« Un dimanche, ma cousine me propose de m’emmener voir un match ». Interdite de sortie par un papa « strict », mais parti travailler, Georgette file en douce, et « monte au stade » cet après-midi de 1952. Elle ne le regrettera pas. Depuis la tribune populaire, « juste derrière la cage » la jeune niçoise, 14 ans, assiste au show de Pancho Gonzalez et sa bande, lancés vers le doublé coupe - championnat. Elle tape surtout dans l’oeil de Louis, de 6 ans son aîné, qui lui propose de la  « raccompagner ».

L'OGC Nice (saison 1951-52)

En vélo, les 2 supporters font la route ensemble. Mounta par Cimiez. Cala par Pasteur, jusqu'à Saint-Roch. Premières étapes d'un trajet qui dure depuis 66 printemps. Pour conter fleurette, Louis ne fait pas semblant : « Il ne m’a parlé que du match et de l’OGC Nice. J’étais prévenue » en sourit encore Madame.

Le stade Léo-Lagrange devient le repère des 2 amants, qui officialisent leur union en 57. Devant famille et amis, Louis déclare sa flamme à celle qu’il aime plus que tout, « sauf peut-être le Gym ». La famille s'agrandit et vit au rythme des Aiglons, avec un agenda calqué sur le calendrier sportif. « Je l'ai suivi partout, tout le temps, raconte l'épouse, qui confesse néanmois avoir dit « stop » à... 8 mois et demi de grossesse : « Je l'attendais au Parc Chambrun pendant le match ». 

« Il jure, mais toujours en niçois »

Ni le temps, ni les épreuves, n'altèrent la passion de Louis, 85 ans. Devant son écran, « il distille ses consignes et jure beaucoup, mais toujours en Niçois », s'amuse sa moitié. Atteint de la maladie d'Alzeihmer, le grand-père « se raccroche à la vie » grâce à son amour pour le Gym, et au dévouement de ses proches. Début avril, son orthophoniste et ange gardienne contacte l'OGC Nice, qui invite ses deux symboles à découvrir les coulisses du club. Comme un retour de flamme.

Maillot rouge et noir sur le dos, ils découvrent le nouveau nid des Aiglons, avant d'assister à l'entraînement aux premières loges. Impressionnée par la carrure de Mario Balotelli et ses coéquipiers - « de véritables athlètes » - Georgette se félicite de l'accueil reçu : « Les joueurs sont tous venus nous saluer. Ils sont vraiment très sympas ».

Dans les couloirs, le couple croise enfin Jean-Pierre Rivère, qui les invite à assister au duel face à Montpellier (où une surprise leur sera réservée). Les 2 amoureux ont rendez-vous là où tout a commencé. A un match du Gym.

F. Hill