Avant Nice - Paris

N. Toko - K. Diawara : paroles d'anciens

Ils ont le PSG dans les veines et le Gym dans le coeur. Ce dimanche, à l’occasion du duel entre leurs deux anciens clubs, Nambatingue Toko et Kaba Diawara seront les grands invités de l'OGC Nice.

Les deux attaquants se rendront au Café des Aiglons à l’heure du brunch (11h30). L’occasion de revenir avec leurs anciens supporters sur leur aventure niçoise et de livrer leur regard sur les performances de leurs successeurs. Le Tchadien et le Guinéen fouleront ensuite la pelouse d’une l’Allianz Riviera pleine comme un oeuf pour recevoir leur trophée d’ancien Aiglon, peu avant le coup d’envoi.

« L'OGC Nice, comme ma mère »

« C’est un honneur, commente Toko. Le Gym m’a permis d’accéder au professionnalisme. J’ai toujours gardé une affection particulière pour le club. On n’oublie pas ses parents, et l’OGC Nice c’est comme ma mère ». Niçois de 1975 à 78 (99 matchs, 28 buts), le colosse est fier d’avoir connu une « période dorée » d’un club qui « retrouve le haut du pavé ». « J’avais déjà été invité pour le centenaire du club, poursuit celui qui a porté le maillot du PSG durant 5 saisons (1980-85) avant d'en rejoindre le staff. Cette reconnaissance du club me touche. A chaque fois que je recroise mes anciens coéquipiers, c’est un kiff ! Quand je suis avec eux, c’est comme si je retombais en enfance : je me marre du début à la fin ! Il y a une superbe ambiance entre nous ».

« J'avais donné ma parole à Gernot... »

Pour Kaba Diawara, fer de lance d’un Gym héroïque pour sa première saison du millénaire dans l’élite (2002-03), le plaisir sera tout aussi intense. « J’ai été invité à plusieurs reprises, sans jamais pouvoir me libérer. Je remercie le club pour cette attention car je reste très attaché à Nice ». 

Venu relancer une carrière mouvementée au sein d'un effectif de guerriers, le natif de Toulon a trouvé un cadre propice à son épanouissement : « J'avais donné ma parole à Gernot Rohr, mon formateur à Bordeaux. J'ai même refusé une offre de dernière minute du Sporting Portugal, qualifié pour l'Europe. J’avais vraiment envie de réussir, et de prouver que je valais mieux qu'un rôle de remplaçant dans un grand club ».

« Le club idéal pour te relancer »

Auteur de 12 buts, Kaba a permis au club de se maintenir après un départ époustoufflant (2e à la trêve, 10e au final). « On aurait pu faire mieux, mais on a quand même fait rever les gens. Et ça, ça n’a pas de prix. Nous avons communié avec le peuple niçois tout au long de la saison. Je comprends qu'Hatem (Ben Arfa) ou Balotelli soient parvenus à se relancer ici. C'est le club idéal. Une ville magnifique, un climat agréable, un passé glorieux et des supporters à fond derrière leur équipe. Si tu débutes bien, tu te mets tout le monde dans ta poche. Et après tu surfes sur la vague. Je me suis très rapidement identifié à l'OGC Nice. Ce n'est pas une ville bourgeoise : ici, tu joues pour les supporters qui viennent de tous les quartiers. Je me suis régalé ».

« Plea est en feu »

Après les hommages, les deux buteurs regagneront les tribunes pour assister à cette affiche de la 30e journée de championnat. « J’aimerais un match nul, glisse Toko, venu passer sa retraite auprès des siens sur la Côte. Après, si Paris perd, je préfère que ce soit contre Nice. Et le PSG est largement leader, alors qu’une victoire permettrait au Gym de grappiller quelques points précieux pour l’Europe ». Désormais dans le staff de l'équipe de Guinée et consultant pour Canal + Afrique, Diawara voit quant à lui « une victoire de Nice 2-0, avec un but de Balotelli et un de Plea, qui est en feu ! ». 

F.H.