Nice 1-0 Dijon

Un bon bol d'air

Les Aiglons ont mis dimanche un terme à la série noire, grâce à un penalty transformé par Mario Balotelli (39e). Ils se donnent de l’air avant la trêve internationale et remontent à la 15e place.

Malgré une fin de match crispée, les sourires sont de retour. D’attaque d’entrée, les hommes de Lucien Favre ont fait le plus dur en première période, avant de souffrir en seconde. La joueuse formation dijonnaise a pourtant un temps pu s’imaginer sortir indemne à la pause, en s’en remettant à l’excellent Baptiste Reynet. Le portier avait déroulé les barbelés. Entre ses jambes pour repousser une reprise puissante de Christophe Jallet, alerté par Rémi Walter (20e), ainsi que le long de sa ligne, devant Mario Balotelli, suite à un centre en retrait de Vincent Koziello (8e).

Mais l’Italien a fini par prendre le meilleur, en fin de première période. Après un penalty fantôme, d’abord accordé puis annulé à juste titre (pour une main initiale d’Alassane Plea) on aura l’honnêteté de l’écrire, le Gym en obtenait en effet un pour de bon, sur un ceinturage du numéro 14 par Jordan Marié (39e). Sans trembler et poussé par tout le stade, Balotelli clouait sur place le gardien d’un contre-pied (1-0).

La juste récompense d’une première période dense côté rouge et noir. Revenu au 4-4-2 à deux pointes (Plea remplaçant Sneijder blessé), l’OGC Nice avait mis tous les bons ingrédients dans la marmite. De l’intensité, du mouvement, de la combativité, et des prises de risque dans les passes offensives pour créer des brèches.

Au repos, le tableau était seulement légèrement assombri par une trop grande facilité laissée aux Bourguignons pour se projeter, notamment en contre, et venir inquiéter Walter Benitez, dès que l’étreinte se desserrait. Une tendance risquée qui se confirmera au retour des vestiaires.

Balotelli exclu

Les six déconvenues d’affilée ont pesé. Leur poids a alourdi les jambes et les têtes jusque dans le dernier quart d’heure. Assis sur leur butin, les Aiglons, moins sereins et précis dans leur façon de ressortir le ballon, émoussés aussi par le rendez-vous romain jeudi dernier, ont ainsi subi le jeu pendant une bonne partie de la seconde période. Sammaritano eut ainsi notamment une balle d’égalisation, mais il n’ajusta pas. Et quand le cadre fut attrapé par ses coéquipiers, Benitez veilla et capta.

La boule resta de fait bien calée dans le ventre des 19 000 spectateurs de l’Allianz Riviera jusqu’au coup de sifflet final. Elle aurait pu cependant être délogée par une belle frappe de Souquet sortie par Reynet (78e), alors que Dante n’était pas resté au sol pour rien, puis par une tête puissante de Lees-Melou sur un centre de Jallet.

Faute de plus de réussite et de réalisme, la crainte d’un énième coup du sort resta donc vivace jusqu’au bout, d’autant que Balotelli se vit brandir un carton rouge d’une extrême sévérité sur un tacle même pas spectaculaire. Elle le privera du déplacement à Caen, à moins que l’arbitre ne revienne sur sa décision après visionnage des images, comme l’an passé quand il avait (déjà) exclu injustement l’Italien face à Lorient.

En dépit de ce fait de jeu dont il se serait bien passé, le Gym ne lâchera pas sa victoire. La première depuis plus d’un mois. Un grand bol d’air à respirer à pleins poumons.

L.O.

A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 1-0 Dijon FCO (mi-temps 1-0)

12e journée de L1 - 05/11/2017

18 987 spectateurs

Arbitre : Olivier Thual

But : Balotelli (39e, sp) pour Nice

Avertissements : Koziello (47e) à Nice ; Xeka (66e) à Dijon

Expulsion : Balotelli (88e) à Nice

OGC Nice : Benitez- Souquet, Dante, Le Marchand, Jallet- Walter, Mendy, Koziello (Tameze 76e), Lees Melou- Plea, Balotelli.

Dijon FCO : Reynet- Rosier, Yambaré, Djilobodji, Haddadi- Marié (Bahamboula 76e), Amalfitano (Balmont 79e)- Kwon (Abeid 65e), Xeka, Sammaritano- Tavarès