Nice 2-2 Angers

De la frustration mais pas seulement

Au terme d'une 7e journée intense où chacun des deux adversaires eut sa période forte, Nice et Angers se sont quittés sur un résultat de parité (2-2). A la fois frustrant et satisfaisant.

Un bloc hyper contact, des attaques dévastatrices. Un premier but consécutif à une phase arrêtée, un break de Toko Ekambi. L’impression que « le SCO ne va pas au Gym » et des frissons continus. La première période de cette 7e journée ressembla à s’y méprendre au dernier duel entre les deux formations (remporté par les hommes de l’ouest au mois de mai dernier). Mais le football reste une science inexacte. Incertaine. 4 mois après, le scénario fut donc différent, même si 1000 rebondissements le rendirent insaisissable du début à la fin.

Face à un visiteur (placé en 5-4-1) aussi appliqué et redoutable à la récupération du ballon, mieux vaut faire la course en tête. Un centre-tir d’Arnaud Souquet dès la 2’ aurait pu offrir cette précieuse avance. Celle-ci aurait contraint le SCO à sortir et libéré des espaces, dont le 4-4-2 de Lucien Favre raffole. Mais l’ogive du latéral acheva sa course sur la barre de Letellier, rayant cette belle projection.

Derrière, Angers piqua et repiqua. Un coup franc millimétré de Fulgini fut repris victorieusement par la tête de Pavlovic (0-1, 12'). Jallet, après avoir contrôlé parfaitement une ouverture de Mendy, retrouva l’axe mais manqua le cadre dans la foulée (15’).

Derrière ce beau mouvement, Nice, malgré la fraîcheur de cette première soirée automnale, eut sacrément chaud. Cardi’ s’imposa sur une frappe de Toko Ekambi, parti en solitaire des 30 mètres (23'). Peu de temps après, l’international camerounais ouvrit son pied pour doubler la mise, sur un bon centre d’Andreu (0-2, 34’). La juste récompense d’un groupe omniprésent dans les duels et respectant à la lettre ses idées de départ.

Mais puisqu’une rencontre se joue, donc, sur une addition de détails, chaque paramètre de l’opération vaut son pesant d’or. Celui ayant influencé la fin du premier acte pencha en faveur des Rouge et Noir. Alors que l’excellent Tait manqua le cadre (32’) et que Toko Ekambi se heurta à Cardinale (36’) ; au moment où l’Allianz retenait son souffle pour que les hommes de Stéphane Moulin ne détruisent pas le suspense, les locaux recollèrent sur un fait de jeu. Un corner de Lees-Melou dévié au premier poteau par St-Maximin et repoussé par la main de Mangani. M. Letexier désigna le point de pénalty, Mario Balotelli ouvrit son pied (1-2, 39’).

Le super héros italien, déjà à l’origine de la plus grosse opportunité niçoise des 45 premières minutes grâce à une déviation à une touche somptueuse (qui aboutit à une frappe de Plea contrée par Thomas, 30’), remit les siens dans le coup. Ce fut d'ailleurs le cas durant les 95 minutes.

A la pause, le Gym se montra tout heureux de revenir aux vestiaires « encore en vie ». L’esprit un peu troublé par l’impact angevin, mais toujours dans le coup.
 

Electricité


Le début de la seconde période laissa encore passer quelques frissons. Mais Christophe Jallet fit don de sa tête pour contrer un coup franc aux 20 mètres de Mangani, puis Cardinale sortit un nouvel arrêt déterminant devant Tait dans les 5 premières minutes consécutives au coup d'envoi.

Puis Koziello combina avec Jallet, qui dévia pour Mario, peu avant l'heure de jeu. L'étoile transalpine manqua le cadre, mais le mouvement acta le réveil local. Un réveil ne pouvant passer que par l'inspiration du n°9, dont la colère incita tous ses coéquipiers à bomber le torse. Alassane Plea, profitant d'un déboulé de St-Maximin, manqua le cadre, mais confirma les bonnes intentions des siens (59'). Ces derniers prirent progressivement le contrôle des débats. Super Mario se fit accrocher dans la surface par Pavlovic alors que l'action se déroulait de l'autre côté, mais n'obtint pas de pénalty (65').

La défense angevine perdit d'ailleurs tellement de temps à essayer de faire sortir l'Italien du match qu'elle offrit d'elle-même l'égalisation aux locaux. Alors que l'électricité gagna les travées de l'Allianz, le grand Mario (encore lui) frappa un coup franc repoussé difficilement par le portier adverse en corner. Dans la foulée, Lees-Melou botta un corner, les Jaune fluo se ruèrent sur l'avant-centre et Traoré dévia le ballon dans son propre but (2-2, 76'). 


Dans un dernier quart d'heure enflammé, Nice poussa, poussa, et poussa encore, galvanisé par ses supporters. Le SCO apparut à deux doigts de la rupture mais tint le choc. A la 88', Max Le Marchand, profitant d'un coup franc de Dante cafouillé, eut la balle de match, seul au point de pénalty. Le défenseur central se retrouva malheureusement sur son droit et croisa trop sa frappe. Puis Dante s'éleva plus haut que tout le monde dans les arrêts de jeu mais ne cadra pas sa tête (93'). Plea, enfin, résista, pivota et tira fort, mais Letellier sortit une parade décisive à la fin du temps additionnel.

Malgré sa volonté, le Gym ne força pas la décision. Sa réaction et son envie lui permirent néanmoins de grappiller une unité supplémentaire. 

Ce qui peut à la fois le satisfaire et le laisser sur sa faim. 

C.D.

 

A Nice, Allianz Riviera,
OGC Nice 2-2 Angers SCO (1-2 à la mi-temps)

7e journée de L1 - 22/09/2017

18 023 spectateurs

Arbitre : François Letexier

Buts : Balotelli (39' sp), Traoré csc (77') pour Nice ; Pavlovic (12'), Toko-Ekambi (34') pour Angers

Avertissements : Le Marchand (49'), Balotelli (63'), Cardinale (72') pour Nice ; Tahrat (40'), Pavlovic (75') pour Angers

OGC Nice : Cardinale - Souquet, Dante (cap), Le Marchand, Jallet - St-Maximin, Koziello (Tameze 69'), Mendy, Lees-Melou - Plea, Balotelli. 

Angers SCO : Letellier - Manceau, Pavlovic, Traoré, Thomas, Andreu - Tait (Sunu 79'), Tahrat (Santamaria 51'), Mangani - Fulgini (Capelle 60'), Toko-Ekambi.