Waregem 1-5 Nice

L'entame parfaite

Bien aidé par une première période quasiment parfaite, le Gym a entamé sa campagne d’Europa League de la meilleure des façons. Alertes, inspirés, réalistes, les Aiglons ont croqué Zulte-Waregem, en ne doutant qu'un petit quart d'heure (5-1). 

Francky Dury avait annoncé « vouloir jouer pour imposer son style » en préambule de la rencontre. L’entame de ses protégés, qui tentèrent de mettre la pression en prenant place très haut sur le pré, prouva que le discours du coach s’accompagnerait d’actes forts. Comme face à Monaco le week-end passé, les hommes de Lucien Favre montrèrent que ces nobles intentions leur conviendraient parfaitement. Chirurgicaux, prédateurs, ils firent feu de tout bois pour enflammer le coeur de leurs fans et éteindre les velléités du dernier vainqueur de la Coupe de Belgique. Ce dernier laissa des boulevards dans son dos, Nice en profita pour les utiliser à merveille. Bien aidé, pour cela, par un 4-4-2 bien huilé, du sérieux sur les phases défensives, de la force devant et une double parade exceptionnelle de Cardinale devant Olayinka (une superbe horizontale et un reflèxe de lion) à la 9e minute.

Au quart d’heure de jeu, suite à un tacle magnifique de Le Marchand, Seri hérita du cuir dans le coeur du jeu et le transmit à Plea. Attendu avec Super Mario en pointe, Alassane endossa plus un rôle de 9 et demi lors du premier acte, à l’aise dos au jeu, facile dans ses transmissions. Il s’orienta avec justesse et déclencha aux 20 mètres. Légèrement dévié par Heylen, le cuir acheva sa course dans les filets de Leali (1-0, 16’).

Derrière cette ouverture du score, les Belges repartirent de l’avant de plus belle. Derrière cette ouverture du score, ils furent à nouveau punis. Sur une sortie de balle estampillée « Nissa », les Rouge et Noir déjouèrent le bloc haut de leur hôte pour le breaker. L’action ? Des échanges Dante – Papy aux abords de la surface azuréenne. Puis un long ballon du capitaine, dévié, par St-Maximin, protégé et remis par Balotelli, relayé par ce même St-Maximin à Lees-Melou, qui quitta son couloir droit avec flair. Lancé, le numéro 8 résista à une charge belge, puis servit Plea qui doubla la mise après avoir piqué au premier poteau (2-0, 20’).


Dante inscrivit son premier but au Gym 8 minutes plus tard, en reprenant du droit un corner de Seri cafouillé (3-0, 28’).

Sereins, les hommes de la Côte excellèrent dans le jeu direct grâce, entre autres, à leurs deux ailiers. Un « vrai » à droite (St-Maximin), dévoreur de ligne et d’espace ; puis un « faux » à gauche (Lees-Melou), laissant volontiers son aile pour créer le déséquilibre dans le coeur des débats. Bref, tous les signaux virèrent au vert après 45 minutes. Y compris les petits détails, comme un ballon perdu par l’excellent Papy Mendy dans sa surface et raturé par De Pauw.
 

Un quart d'heure difficile, puis de la maitrise


L’entame de seconde période surprit le dernier 3e de L1, car les Belges réduisirent l’écart… 30 secondes après être revenus sur le pré. Sur une attaque rapide, Leya-Iseka n’eut qu’à pousser le cuir au fond pour redonner espoir aux Rouge. Ce qui eut une conséquence simple : au lieu de terminer le travail avec sérénité, les Aiglons évoluèrent sous pression durant un quart d'heure. Les Belges crurent en leur étoile. Sur un remake du mouvement ayant abouti au 3-0 face à Monaco, Souquet servit Balotelli, qui vit son plat du pied repoussé par Leali d’une manière magnifique. Sur le contre, Kaya fut fauché par St-Maximin à l’entrée de la surface, puis faillit se faire justice lui-même mais manqua le cadre de peu sur coup franc (54’). Dans la foulée, De Pauw expédia un centre parfait de ce même Kaya au-dessus de la barre de Cardi (58’). Un Cardi qui, entre temps, repoussa une belle tête d’Olayinka (52’).

A l’heure de jeu, l’orage belge passa. Le stade fit moins de bruit (hormis le parcage niçois), les Aiglons posèrent le pied sur le cuir. Et comme par enchantement, ils reprirent 3 buts d'avance. A la baguette, Super Mario, qui se tourna et mit sur orbite St-Maximin. Au terme d'un sprint de 50 mètres, "la Bombe" laissa tout le monde derrière lui et inscrivit sa première réalisation sous ses nouvelles couleurs. Celle du break (4-1 69').

Mario, auteur d'une belle performance, collectif et impliqué, enroula dans le soupirail flamand à un quart d'heure du terme (5-1, 73').

Ce mouvement, initié par un déboulé express de Souquet couloir droit et une inspiration brésilienne de l'ancien Dijonnais, sonna le glas des locaux. 

Au terme d'une performance de qualité, Nice s'offre le 2e succès de son histoire en terre adverse (après Salzbourg la saison passée). 

Avec la manière et la flamme. En soignant, au passage, sa différence de buts, ce qui n'est jamais anodin. 

C.D.

A Waregem, stade Arc-en-ciel
Zulte-Waregem 1-5 OGC Nice (0-3 à la mi-temps)

1ère journée de l'Europa League - 14/09/2017

9072 spectateurs

Arbitre : Ali Palabiyik

Buts : Leya-Iseka (46') pour Zulte-Waregem ; Plea (16', 20'), Dante (28'), St-Maximin (69'), Balotelli (73') pour Nice

Avertissements : Balotelli (38'), St-Maximin (54') pour Nice

Zulte-Waregem : Leali - De Fauw, Derijck, Hamalainen, Heylen - De Sart, Kaya (Coopman 75'), Doumbia - De Pauw (Kastanos 75'), Leye-Iseka (Saponjic 83'), Olayinka.

OGC Nice : Cardinale - Souquet, Dante (cap), Le Marchand, Jallet - St-Maximin, Mendy (Srarfi 83'), Seri (Tameze 76'), Lees-Melou - Plea (Ganago 76'), Balotelli.