Lille 1-2 Nice

Europe, nous (re)voilà !

Grâce à sa victoire à Lille (2-1) ce vendredi soir, dans une rencontre au scénario proche de celle de dimanche dernier contre Bordeaux, le Gym a validé sa place, a minima, dans le top 4... alors que ses adversaires ont encore sept rencontres à jouer. Monumental !

Après 19 ans sans Coupe d'Europe, le Gym avait retrouvé le parfum des grands soirs au printemps dernier, à l'issue d'un magique Nice - St Etienne pour la der' de la saison à l'Allianz Riviera. Les supporters niçois sont depuis ce soir assurés de vivre une nouvelle saison ornée d'Europe, alors que presque deux mois de compétition sont encore à disputer. Les Aiglons comptent désormais 23 points d'avance sur le 5e, Marseille !

Ce déplacement à Lille, qui leur réussit plutôt bien (9 matchs sans défaite dans le Nord), les Rouge et Noir l'ont abordé avec un onze identique à celui qui avait battu Bordeaux dimanche. Une rareté cette saison, qui illustrait aussi bien la satisfaction de l'entraîneur niçois après la victoire sur les Girondins que le peu de solutions dont il disposait en raison d'une infirmerie bien garnie.

Ce ne sera pas la seule ressemblance avec le match de dimanche dernier. Les Aiglons, après une bonne entame, allaient concéder l'ouverture du score sur la première demi-occasion de leur adversaire. Un corner renvoyé dans l'axe, une frappe d'Amadou déviée par Ricardo, et le LOSC prenait la tête (1-0, 14e) contre le cours du jeu.

Mais, comme face aux Girondins, les Aiglons ne semblaient pas perturbés et continuaient à pratiquer leur football. La récompense fut immédiate. Belhanda à la manoeuvre dans l'axe, qui décalait Eysseric côté gauche. Il voyait le bon appel de Balotelli, qu'il servait parfaitement. La suite était limpide, reprise de volée du plat du pied de Balotelli, sans trembler, imparable pour Enyeama. Un but de classe de Super Mario, son 12e en Ligue 1 cette saison mais le premier loin de l'Allianz Riviera (1-1, 17e) !

Un Balotelli qui proposait de nombreuses solutions au sein d'une défense nordiste remaniée et... déboussolée ! Peu après son égalisation il débordait sur la gauche et servait Ricardo, devancé de justesse. Il y avait le feu à chaque ballon dans les 30m des Dogues. Le Portugais avait une nouvelle opportunité sur un long ballon de Le Marchand, avec une tête en déséquilibre qui était à quelques centimètres de tromper Enyeama.

Nice dominait, mais ne concrétisait pas. Piqûre de rappel avec un dégagement de Cardinale contré par Eder, sur Lopes, qui remettait au bourreau portugais des Bleus. En se retournant il frappait fort des 6m mais "Cardi" rattrapait sa bourde avec une superbe parade sur sa ligne (27e).

Avec près de 70% de possession de balle en première période, les Azuréens faisaient tourner en bourrique les milieux lillois. La sanction semblait inéluctable, mais le Gym manquait quelques cartouches. Sur un centre en retrait parfait de Ricardo, Balotelli topait sa frappe qui ne trompait pas Enyeama (44e). Lille pensait avoir fait le plus dur en résistant dans cette première période mais pliait au pire moment. Juste avant le coup de sifflet renvoyant les deux équipes aux vestiaires, Balotelli sortait de sa boite pour conclure une action rondement menée par Belhanda et Seri plein axe, puis Ricardo qui frappait du gauche. La frappe du Portugais était repoussée par Enyeama sur Super Mario à l'affût pour le 2-1.

solidarité et organisation

Au moment de regagner la pelouse du Stade Pierre Mauroy, les caméras de Canal+ capteront un moment fort. Les Aiglons, réunis en cercle dans le couloir des vestiaires autour de leur capitaine Dante. Une solidarité qui se retrouvera sur la pelouse durant les 45 dernières minutes.

Si les Aiglons ne souffrirent pas comme face à Bordeaux, ils ne parvinrent pas à rééditer leur partition de la première période. Plus en difficulté dans la moitié de terrain lilloise, les Rouge et Noir attendront même la 70e minute avant d'inquiéter de nouveau Enyeama, par Valentin Eysseric. Quelques pertes de balles bêtes donneront des cartouches aux Lillois, que les locaux ne parvinrent pas à exploiter. Tant est si bien que Yoan Cardinale ne devra au final s'interposer qu'à une reprise, sur une frappe de Xeka à l'entrée de la surface (84e).

Les supporters niçois durent probablement maudire ce fichu chronomètre qui ne tournait pas assez vite, mais l'équipe de Lucien Favre confirma, une fois de plus, son imperméabilité dans le "money time". La grinta de Dante, la maestria de Seri, les raids de Dalbert, toutes les attaques lilloises étaient tuées dans l'oeuf par un collectif niçois impressionnant de sérénité.

Une équipe rouge et noire qui reprend temporairement la 2e place de la Ligue 1, en attendant les rencontres du week-end. Et qui attend son public, nombreux, samedi prochain face à Nancy pour continuer de rêver, sans se fixer de limite.

A.D.

Younes BelhandaA Villeneuve d'Ascq, Stade Pierre Mauroy,
Lille OSC 1-2 OGC Nice (mi-temps 1-2)

32e journée de L1 - 07/04/2017

32 107 spectateurs

Arbitre : Amaury Delerue

Buts : Amadou (14e) pour Lille ; Balotelli (17e, 45e) pour Nice

Avertissements : Mavuba (74e) à Lille ; Dante (61e) à Nice

Lille : Enyeama - Corchia, Amadou, Alonso, Béria - Xeka, Mavuba (cap. ; Bissouma, 76e) - Rony Lopes (El Ghazi, 62e), Benzia (Kishna, 71e), De Préville - Eder

OGC Nice : Cardinale - Souquet, Dante (cap.), Le Marchand, Dalbert -  Koziello (Walter, 87e), Seri - Ricardo, Belhanda, Eysseric (Sarr, 90e+3) - Balotelli (Le Bihan, 83e)