Aiglon Crédit Agricole

Sarr : « Fort en émotion »

Il est le premier Aiglon du match Crédit Agricole de la saison (38 % des suffrages obtenus). Sur le terrain comme face aux médias, Malang Sarr dégage une assurance qui rassure tout ceux qui sont autour de lui. Sans s'enflammer, sans s'emballer, le jeune défenseur central (17 ans) – buteur victorieux pour sa première en L1 - est revenu sur une soirée pas comme les autres. En faisant primer le collectif.

Malang, quel est ton premier sentiment à l'issue de cette victoire face à Rennes (1-0) ?
C'est une bonne soirée. Ça s'est bien passé. Je trouve qu'on a fait un bon match contre une belle équipe de Rennes, très solide. On s'attendait à ce que ce soir dur, ça l'a été. Au final, on arrive quand même à rapporter un résultat, c'est quelque chose de très bien. Le contexte avant la rencontre ? Ça a été dur pour moi, car je suis quelqu'un d'ici (né à Nice, il a pris sa première licence au club à 5 ans, ndlr). Dans les personnes disparues, je connaissais du monde. Gagner et marquer ce but-là, c'est une façon de rendre hommage à toutes les victimes.

Peux-tu nous raconter ton but ?
Je m'attendais à ce que Mika Seri la mette au 2e poteau. Je me suis dit qu'il fallait y aller à fond. C'est fort en émotion. Je suis fier, heureux. Sur le moment, je me dis aussi qu'il faut tenir pour ramener la victoire. Quand je marque, un peu tout me passe par la tête. Mais ce n'est pas un aboutissement, j'espère au contraire que ce n'est que le début.

Qu'est-ce qu'on ressent quand on débute en L1 à 17 ans ?
Ça prouve que le coach fait confiance aux jeunes, qu'il n'a pas peur de nous faire jouer et que ça peut marcher. Il n'y a pas d'âge dans le football. Maintenant, il faut encore beaucoup bosser et faire le max sur le terrain pour être là le plus souvent possible.  Le groupe pro m'a très bien intégré. Et moi, je suis venu dans le but de progresser et de gommer mes erreurs. La grosse tête ? (En s'adressant à la presse) Si vous me connaissiez, vous sauriez que je ne suis pas du tout comme ça. A mon âge, il ne faudrait pas, sinon ça pourrait être compliqué pour moi.

Derrière le but, il a fallu batailler...
C'est ça. C'est dur de rester costaud et de tenir ce score. Il fallait être bon dans la tête et avoir des leaders qui poussent. Et puis il fallait que derrière, les gars sentent qu'on ne voulait pas prendre ce but pour décrocher la victoire. C'est ce qui s'est passé.

As-tu abordé ce match d'une manière différente  ?
C'était une première, c'était spécial. Mais avant tout, ça reste un match de foot. Je l'ai entamé comme si c'était une rencontre de U19, sauf qu'il fallait 2 fois plus de concentration, malgré le contexte et les hommages. Il y avait beaucoup d'émotion mais j'ai essayé de faire de mon mieux.