CFA, U19, U17

Les jeunes gardent (aussi) le cap

Si la CFA ne dispute pas de compétition officielle ce week-end, deux promotions du centre de formation participeront à des derbys : les U19 et les U17 (face à Cannes). Alors que le groupe pro se trouve actuellement en plein coeur d'une trêve internationale, Claude Puel a pris le temps de livrer sa vision du début de parcours de l'académie niçoise. Le tout bercé par un idée forte : que la même philosophie soit diffusée à toutes les catégories.

A la tête de la plus jeune équipe d'Europe, promenant un jeu fait de fraîcheur et d'insouciance aux quatre coins du pays, l'entraîneur général du Gym possède forcément un regard attentif sur ce qui se passe dans la pépinière rouge et noire. Un réservoir dans lequel il ne cesse de piocher à mesure des saisons (18 joueur lancés depuis son arrivée), dont la bonne tenue revêt une place importante dans la vie du club. Tant au niveau du présent que du futur. « On continue à suivre toutes les catégories, chacune a sa spécificité », attaque-t-il d'emblée. Avant de poursuivre en entrant dans le vif du sujet. « La réserve emploie beaucoup de joueurs assez matures, qui font des matchs en CFA depuis plusieurs saisons. Nous redescendons des éléments, nous en prenons quand on nous en avons besoin et qu'il y a des blessés. Globalement, c'est intéressant. Sous la coupe de Laurent Bonadei, ça ressemble de plus en plus à ce qu'on peut réaliser avec le pros, ou en tout cas à ce que l'on veut réaliser. L'antichambre est très importante. C'est bien, parce qu'il y a la manière et les résultats qui vont avec. »

Pas de pression mais le jeu comme ambition

Une analyse qui ne se fonde pas seulement sur la mine resplendissante affichée par un groupe actuellement en tête de son championnat, mais également sur ce qu'il propose dans le jeu. Les fondamentaux. Ce qui est recherché en priorité dans les cétagories de jeunes. « Les U19 (10es de leur championnat, ndlr), c'est toujours très particulier dans une saison, reprend le coach. C'est le groupe le plus difficile à gérer pour un entraîneur. Les meilleurs éléments sont déjà appelés par la CFA ou les pros. De plus, on essaie encore de garder les U17 ensemble, pour ne pas trop les solliciter dans les catégories supérieures. Thierry (Malaspina) fait un très bon travail, ce n'est pas évident pour lui d'asseoir les résultats, mais la manière ne change pas. Ce qu'on veut préconiser dans le jeu ne varie pas, et c'est le plus important. »

Quid de la benjamine des promotions, actuellement sur le podium de son groupe en 17 nationaux ? « La génération qui arrive, née en 1999, est intéressante. Là, on peut allier beaucoup plus la manière avec les résultats » enchaîne Claude Puel, avant de conclure. « Ce qui est véhiculé dans toutes les catégories est ce qu'on pratique chez les pros. Le résultat ne sera jamais déterminant dans les catégories de jeunes, car on travaille toujours pour essayer de développer le joueur et l'esprit collectif. Il ne faut pas être simplement dans le résultat. Ce serait réducteur. Et puis on déjouerait, on mettrait une pression inappropriée sur les gamins... »