Compte-rendu

Avant cela, on avait vibré

Des buts, du jeu, de actions... La première période du duel entre Niçois et Nantais a accouché d'un beau spectacle, dans la droite lignée des dernières sorties azuréennes. Retour sur 45 minutes de plaisir, douchées par les caprices d'un ciel cruel.

Il aura donc fallu que le crachin devienne apocalypse pour couper les ailes des Aiglons, et noyer leurs ambitions. Pour autant, quand il est sur le terrain, ce Gym-là fait toujours autant plaisir à voir. Il n'y a qu'à entendre l'ovation (mouillée) des spectateurs à la pause pour en être certain. Non, quand ce Gym-là est sur le pré, rien ne semble pouvoir freiner sa marche en avant. Pas même une ouverture du score précoce des Nantais, sur un ballon chipé dans l'entrejeu par Rongier, converti par une frappe d'Iloki entre les cannes de Mouez Hassen dès la 5e minute de jeu. « Quand on prend un but, on ne s'affole pas, parce qu'on sait qu'on peut marquer derrière » martèlent régulièrement les Rouge et Noir après leurs rencontres. Ils ont encore posé des actes sur leurs mots. Avec les formes. Des idées. Un buteur sur un nuage (sans mauvais jeu de mots) en la personne de Valère Germain. Renard, malin. Accélérant quand il faut. Se situant parfaitement sur le pré. Stoppant ses courses à l'instant T, comme sur son égalisation où, ne sentant pas l'affaire, il resta campé sur ses appuis dans la surface nantaise... avant de reprendre en une touche (du gauche) le ballon, nettoyant la lucarne de Riou.

Sur son deuxième but, qu'il s'offrit en une touche à la suite d'une remise involontaire d'un Nantais, il ajusta « comme à la parade » le portier visiteur, au premier poteau, de l'intérieur du droit. Intérieur, extérieur, la palette est large. L'ancien Monégasque aurait même pu la colorer un peu plus s'il avait appuyé sa frappe suite à un crochet intérieur de Ben Arfa (43e) ; où son plat du pied consécutif à un centre de Jérémy Pied (44e). Deux actions survenues après l'égalisation nantaise, où un ballon glissant échappa aux mains d'Hassen et fut poussé dans le but par Thomasson. Au moment où le Gym attaquait à tout-va, dans le sillage d'un Hatem Ben Arfa qui faillit gonfler son compteur buts sur deux coups de chevrotine décochés de son pied gauche, tantôt boxé par Riou (6e), tantôt hors du cadre (46e).

Avec 60 % de possession, la maîtrise des débats au milieu (dans le sillage d'un Papy Mendy une nouvelle fois impérial), Nice s'apprêtait à plonger dans sa deuxième mi-temps plein d'espoirs. Une pelouse noyée empêcha l'affaire, remettant les compteurs à 0.  Et laissant tout à refaire...

A Nice, Allianz Riviera
OGC Nice 2-2 FC Nantes

Match interrompu à la 46e minute
9ème journée de L1 - 03/10/2015

16 584 spectateurs 

Arbitre : Fredy Fautrel

Buts : Germain (21e, 37e) pour Nice ; Iloki (8e), Thomasson (40e) pour Nantes

Avertissements : Bodmer (24e) à Nice

OGC Nice : Hassen - Pied, Bodmer (cap.), Boscagli, Ricardo - N.Mendy, Koziello, Seri - Wallyson (A. Mendy, 41e) - Germain, Ben Arfa

FC Nantes : Riou (cap.) - Sabaly, Vizcarrondo, Djidji, Dubois (Lenjani, 46e) - Iloki, B. Touré, Rongier, Thomasson - Bedoya, Sigthorsson