Portrait

Sur les traces de Jean-Michaël Seri

Les jambes et l'oeil. La tête et les pieds. Valeur montante du football ivoirien, Jean-Michaël Seri s'apprête à découvrir le L1 sous les couleurs de l'OGC Nice, après deux saisons et demi passées au Portugal. L'occasion pour ce jeune relayeur (qui aura 24 ans le 19 juillet) de poursuivre une trajectoire ascendante. De se placer au centre de la lumière. Et de confirmer dans un championnat majeur les grands espoirs qui l'accompagnent en Côte d'Ivoire. Zoom sur le parcours de la deuxième recrue niçoise, dont la venue suscite les intérêts et attise les curiosités.

Pour trouver trace du début de carrière de Seri, rien de tel qu'une prise de température dans le pays des Champions d'Afrique en titre, terre de géants où il naquit le 19 juillet 1991, et où il s'éveilla au football en attirant l'oeil très rapidement.

En effet, à l'âge ou certains se cherchent encore sur le pré, le petit Jean-Michaël, lui, ne perd pas de temps pour se trouver, et forger l'identité d'un jeu malin, basé sur la vitesse d'exécution, la projection vers l'avant et l'intelligence du terrain.

Il intègre à l'adolescence le centre de formation Cyrille Domoraud, dirigé par l'ancien joueur de Bordeaux, Marseille, Monaco ou l'Inter de Milan (entre autres). Y apprend tout aussi vite les principes de jeu qui lui permettront, plus tard, de prendre le pli du ballon pratiqué sur « le Vieux-Continent ». Et y laisse bien évidemment une marque forte, dans l'esprit du directeur. « Jean-Michaël est quelqu'un qui est doué, intelligent, respectueux. Un joueur qui a fait partie de toutes les sélections de jeunes en Côte d'Ivoirese souvient Domoraud. Déjà tout petit, il avait une longueur d'avance sur les autres, facilitée par sa capacité à orienter comme il fallait ses premiers contrôles. Techniquement, il est très fort. Je pense qu'il va progresser tactiquement et physiquement à Nice, et qu'il pourra rapidement aller concurrencer les autres milieux de la sélection A, dans laquelle il a d'ailleurs déjà été appelé. »

Inspiré par l'aventure niçoise de Carlos Eduardo

Très tonique dans l'entrejeu, ce petit gabarit (1,68m) a rapidement fait grimper sa côte dans son pays d'origine, où il s'est taillé une solide réputation en première division.

A même pas 20 ans, il étale sa palette à l'Africa Sports puis à l'ASEC Mimosas, deux des plus grands clubs ivoiriens. Ses performances attirent logiquement les regards de la planète foot, et il succombe aux sirènes du FC Porto, place forte du paysage européen. Il évolue durant 6 mois avec la réserve des Dragons (saisons 2012 / 2013), et y lie quelques belles amitiés qui influeront sur la suite de son parcours, notamment une complicité avec un certain... Carlos Eduardo. Le néo-Aiglon gardera tout naturellement un oeil sur l'essor du Brésilien à l'Allianz Riviera et prendra aussi conseil auprès de lui quand le Gym commencera à manifester son intérêt.

Les passerelles apparaissent. Ses bonnes performances à Paços de Ferreira terminent le travail. Car après une saison classique, Seri explose en 2014 / 2015, devient l'homme fort du milieu de terrain d'une formation ayant bouclé sa saison à la 8e place du championnat portugais, termine en recevant la distinction honorifique de meilleur joueur du club, et en étant aligné dans l'équipe-type du journal spécialisé Ojogo.

Un exercice complet qui ouvre encore un peu plus l'appétit du petit éléphant, et qui sonne l'heure d'un nouveau départ, prévu dès le 29 juin, sous le maillot rouge et noir.

C.D.