Féminines

La capitaine nous raconte le titre

Brassard autour du bras, Elodie Flory est ce que l'on appelle « un pilier » des féminines du Gym, et forme avec Sarah Barreca l'une des défenses centrales les plus performantes du giron régional. Après avoir officiellement été sacrée championne de DH avec ses équipières dimanche dernier au terme d'une saison bouclée en boulet de canon, la capitaine du Gym (qui effectue sa 3e saison au club) livre les clefs de la réussite niçoise. Et énonce, avant les barrages d'accession en L2 prévus dans un mois, la marche à suivre pour construire quelque chose d'encore plus grand.

Elodie, comment s'est déroulé ce dernier match face à Rousset ?
Avant la rencontre, nous étions toutes stressées, parce que nous nous étions dit qu'il ne fallait vraiment pas se louper. Je crois que ça s'est vu durant les premières minutes, où nous étions crispées par l'enjeu. Mais une fois qu'on a ouvert le score, on a déroulé pour finalement aller chercher ce titre, qui est vraiment une superbe récompense (5-0).

Mesurez-vous le chemin parcouru depuis le premier match de la saison à Rousset, qui fut très accroché malgré la victoire (1-0) ?
A l'aller, c'était un autre contexte. Le groupe ne se connaissait pas encore : on s'était fait bouger là-bas. Mais on n'a jamais rien lâché, tout en continuant à travailler sérieusement. Ca a payé, tant mieux.

A quel moment de la saison vous-êtes vous dit que vous pouviez devenir championnes ?
Juste avant la trêve, nous avons perdu un match très important face à l'OM. Pour être honnête, ce revers nous avait mis un coup sur la tête, et on a un peu arrêté d'y croire. Nous sommes parties en vacances avec ce sentiment, mais lorsque nous avons retrouvé le terrain, l'état d'esprit était différent. On s'est dit qu'après tout, on n'avait rien à perdre. On a battu Toulon dès la reprise, le leader de l'époque, pour ce qui est sans aucun doute le véritable déclic de notre saison. Après cette victoire, on ne s'est plus arrêté...

Toulon, le déclic

Au point d'avoir enchaîné, dimanche, un 10e succès de rang !
C'est exactement ça. Après le succès précédemment cité, nous avons bien pris conscience que Toulon pouvait faire des faux-pas, mais nous étions assez loin derrière (à 9 points), alors la consigne était simple : faire ce qu'il fallait pour remporter tous nos matches et attendre que les Varoises trébuchent. On a tenu nos objectifs, c'est parfait. Maintenant, on va tâcher d'apprécier ce titre tout en restant concentrées sur la suite.

Quels souvenirs gardes-tu des barrages d'accession que le Gym avait disputé il y a de ça deux saisons ?
Le contexte était différent. A l'époque, on ne s'attendait pas vraiment à être championnes – même si on se doutait qu'on en avait les possibilités -, la saison avait été agitée (avec notamment un changement de coach à la trêve). On savait que les barrages seraient difficiles, et on ne s'était pas trompé, puisque toutes les rencontres avaient été perdues (dont une sur tapis vert). Désormais, la donne est différente : l'équipe est bien plus structurée, donc on va disputer ces « play-offs » pour les gagner, accéder au niveau national, et faire franchir toutes ensemble un palier au club. Je sais qu'on peut le faire. En attendant, nous devons rester sérieuses durant les deux matches de coupe qui se profilent, face à Monaco (en Coupe Côte d'Azur) et Aubune (en Coupe Méditerranée).

Quelle est la principale force du groupe avant cette dernière ligne droite ?
Sans hésiter, la solidarité. Cette saison, le collectif est très soudé, et même lorsqu'il passe un peu à travers, des individualités qui font la différence ont permis de se sortir de situations parfois mal engagées. Chaque joueuse a su se dépasser, du coup on n'a cessé d'avancer. Maintenant, à nous de conserver cette dynamique pour construire quelque chose d'encore plus beau que ce titre régional...